Le jeu vidéo en grève : le studio français derrière Steelrising veut défendre les droits des employés

 
Les travailleurs du studio français Spiders ont adressé à leur direction un préavis de grève. En cause, une désorganisation du travail et un manque de transparence de la direction malgré de multiples relances.
Steelrising // Source : Nacon

Les travailleurs du studio français Spiders, responsables de Steelrising ou encore Greedfall ont annoncé une grève pour la semaine du 2 septembre. Les travailleurs souhaitent de meilleures conditions de travail et un cap clair pour le studio.

Une désorganisation généralisée

Ce sont 44 des 95 employés de Spiders qui ont signé une lettre ouverte relayée par le syndicat STJV à destination de la direction du studio. Dans ce courrier daté du 27 août, les employés posent un préavis de grève au 2 et 3 septembre devant les bureaux de Spiders ainsi que sur un serveur Minecraft créé pour l’occasion.

Le studio, racheté par Nacon en 2019, semble faire face aux problématiques inhérentes des groupes de jeux vidéos comme Microsoft et Activision Blizzard et ses multiples licenciements.

Le personnel pointe une mauvaise gestion, un taux de rotation élevé dans l’entreprise ou encore de mauvais salaires à l’échelle du travail fourni. Les employés soulignent que le studio n’a pas pris la mesure de sa croissance et n’a pas une organisation suffisamment importante pour porter le studio.

Il faut un cap clair

« En 2020, Spiders comptait à peine 40 salarié‧es et produisait un jeu à la fois. Aujourd’hui le nombre de travailleur‧ses a plus que doublé », peut-on lire dans la lettre ouverte. Une croissance soudaine qui ne parait pas s’être accompagnée d’une structuration nécessaire.

« L’organisation de l’entreprise a peu ou pas évoluée sur les dernières années, en dehors d’une légère augmentation des postes de managers et d’une densification de la hiérarchie.»

Employés de Spiders

Les employés ont indiqué être sous l’eau, accumulant les burnouts, subissant des prises de décisions décorrélées des problématiques du studio, conduisant à une avancée dans le brouillard.

Face à cette situation, le personnel réclame une meilleure transparence au niveau du travail, une meilleure organisation, représentation via une consultation collective. Des garanties liées au télétravail ou encore une politique claire sur les discriminations et les écarts de salaires entre les genres.

Ces mouvements de grève sont loin d’être isolés, que ce soit en France ou à l’étranger. Les travailleurs se mobilisent pour avoir de meilleures conditions de travail et un respect de leur métier. Dernièrement aux États-Unis, les comédiens et techniciens de la voix annonçaient se mettre en grève face aux dérives de l’IA.


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