ChatGPT se calme sur le vol de données et paye pour exploiter les données des médias

 
OpenAI, l’entreprise derrière ChatGPT, passe de nombreux accords avec des éditeurs pour avoir accès aux données de sites pour alimenter son IA. Une méthode d’apprentissage plus respectueuse des données personnelles.
Le logo de ChatGPT // Source : ilgmyzin via Unsplash

Après avoir massivement utilisé du contenu, souvent protégé, sur Internet pour parfaire l’apprentissage de son IA, OpenAI semble prendre une nouvelle direction et signe des accords avec des éditeurs pour utiliser légalement leurs données.

Rentrer dans le rang

En 2024, OpenAI avait déclaré à The Guardian qu’il était impossible de développer une IA aujourd’hui sans voler des données et sans enfreindre le droit d’auteur, en raison de la vaste étendue des contenus protégés.

On apprend, via The Wired, que l’entreprise change aujourd’hui son fusil d’épaule et souhaite avoir une utilisation plus respectueuse. De nombreux médias utilisent un fichier nommé robots.txt permettant de filtrer l’utilisation des robots qu’utilisent des IA pour récupérer leurs données.

En France, OpenAI a signé un accord avec Le Monde, et ne semble pas avoir signé d’autres accords.

La startup de détection d’IA, Originality AI, a réalisé une étude sur près de 1000 médias pour observer le niveau de blocage du robot de ChatGPT. Après un taux de blocage avoisinant un tiers des sites en novembre 2023, ce taux bascule à un quart. Pour les médias les plus importants, ce taux s’élevait à 90 % et descend aujourd’hui à un peu plus de 50 %.

Pour aller plus loin
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Une stratégie de réglementation

On apprend qu’OpenAI a conclu des accords avec 12 éditeurs qui ont mis à jour leurs robots pour permettre à ChatGPT d’accéder à leurs données. « Il est clair qu’OpenAI considère le blocage comme une menace pour ses ambitions futures », déclare Jon Gillham, PDG d’Originality AI.

Certaines entreprises pourraient choisir la technique du blocage en première instance, selon Gilham pour forcer OpenAI à négocier une utilisation plus respectueuse de leurs données. Face à la lenteur que peuvent avoir les institutions à réglementer le sujet, la stratégie semble payer.


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