Faux avis en ligne : les États-Unis répriment, qu’en est-il en France ?

 
La Commission fédérale du commerce (FTC) des États-Unis vient de mettre en application une règle pour interdire la vente ou l’achat d’avis en ligne. Une mesure qui trouve son équivalent en France.

L’achat d’un nouvel appareil électronique peut être source de questionnements pour les utilisateurs. Entre nouveautés et diversité de prix, il peut être difficile de s’y retrouver. Si on peut être tenté de se fier aux avis d’autres utilisateurs, il arrive que certains soient frauduleux. Une situation que les États-Unis veulent stopper avec une nouvelle réglementation qui fait écho à un dispositif déjà en place en France avec la DGCCRF.

Une perte de temps et d’argent

La Commission fédérale du commerce (FTC) aux États-Unis, vient de mettre en application ce lundi une règle interdisant la vente ou l’achat d’avis en ligne, rapporte ABC News.

« Les faux avis non seulement font perdre du temps et de l’argent aux gens, mais polluent également le marché et détournent les entreprises des concurrents honnêtes », a déclaré la présidente de la FTC, Lina Khan, à propos de cette règle.

Cette règle va interdire les avis et témoignages créés par des personnes qui n’existeraient pas ou qui seraient générés par intelligence artificielle sur des produits ou services qu’ils n’auraient pas consommés. Cette règle cible les individus, mais aussi les entreprises qui seraient tentées d’acheter ou créer ce genre d’avis sous peine de sanction pouvant s’élever à plus de 50 000 dollars par infraction.

Quelles mesures en France ?

En France, cette règle trouve un écho avec un outil utilisé par les agents de la Direction générale de concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Ces derniers peuvent utiliser un outil nommé « Polygraphe » rapporte l’UFC Que Choisir.

Cet outil permet de collecter automatiquement les avis des consommateurs que l’on peut retrouver sur des plateformes et des sites internet. En analysant et traitant ces avis, les agents de la DGCCRF peuvent obtenir des preuves concrètes en vue d’une action. À noter, la pratique peut valoir aux prévenus jusqu’à 2 ans de prison et 300 000 euros d’amende.

L’évolution des effectifs de la DGCCRF depuis 2007

Malheureusement, comme l’explique une note du Sénat datée de septembre 2022, le nombre d’agents de la DGCCRF est en chute libre depuis de nombreuses années. Les devoirs de l’agence sont multiples, mais de plus en plus difficiles à réaliser.

Ces faux avis concernent les individus, mais également les professionnels, leurs entourages, une agence de communication ou bien des concurrents induisant le consommateur en erreur.


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