Face à l’interdiction de TikTok aux États-Unis, ces utilisateurs ont choisi le chinois RedNote

 
Menacés par l’interdiction de TikTok aux États-Unis, des milliers de créateurs se tournent vers l’application « Red Note » en signe de protestation.

Les créateurs de contenu prennent les devants. Alors que TikTok tente de se défendre une dernière fois devant la Cour suprême américaine et que des rumeurs circulent sur un éventuel rachat du réseau par Elon Musk, les vidéastes américains présents sur TikTok entament leur migration. Ils semblent avoir trouvé un refuge temporaire dans l’application chinoise Xiaohongshu, connue en anglais sous le nom de RedNote, qui signifie « Petit Livre Rouge ».

Une alternative chinoise

RedNote, ou Xiaohongshu, est une application lancée en Chine en 2013, comptant aujourd’hui 300 millions d’utilisateurs actifs. À titre de comparaison, aux États-Unis, TikTok compte 170 millions d’utilisateurs, rappelle Reuters, soit la moitié de la population américaine. Selon Wired, RedNote aurait généré plus d’un milliard de dollars de bénéfices annuels en 2024, ce qui en fait une application bien établie, bien que peu connue en dehors de la Chine.

En termes d’interface, si RedNote permet de créer de courtes vidéos verticales comme TikTok, elle se rapproche davantage d’Instagram avec un affichage majoritairement composé de photos accompagnées de texte. Conçue pour un public sinophone, l’application ne propose pas encore de traduction en anglais et a été surpris par cet afflux, précise Reuters. En conséquences, les nouveaux « réfugiés de TikTok » doivent composer avec différents systèmes de traduction pour naviguer sur la plateforme et se faire comprendre.

Une migration politique

Bien que des alternatives américaines comme YouTube et Instagram soient disponibles, avec des fonctionnalités identiques telles que les YouTube Shorts et les Reéls, certains utilisateurs américains choisissent RedNote en signe de protestation face aux récentes dérives en matières de modération de contenus sur les réseaux sociaux. « Je préfère regarder une langue que je ne comprends pas plutôt que d’utiliser un réseau social appartenant à Mark Zuckerberg », indique par exemple un utilisateur dans une vidéo publiée sur RedNote. Un message loin d’être isolé, de nombreux clips similaires affluent sur le réseau.

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Pour le moment, il est difficile de voir cette migration comme un départ solide plus qu’un phénomène de réponse aux politiques menées actuellement aux États-Unis.

Cet afflux massif n’en reste pas moins un coup de projecteur important sur la scène internationale pour RedNote qui se place en numéro 1 dans le classement des réseaux sociaux aux États-Unis, mais également en France.


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