La crise sanitaire et économique causée par la pandémie du coronavirus (Covid-19) continue de faire des ravages. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le secteur de la mobilité urbaine n’a clairement pas été épargné. Depuis la diffusion massive du virus aux quatre coins de la planète, plusieurs entreprises du secteur ont été contraintes de mettre à la porte plusieurs centaines de leurs employés, faute de revenus stables.
L’une des premières à avoir subi les conséquences de ce phénomène planétaire n’est autre que Bird, l’opérateur de trottinettes électriques en libre-service. Le 27 mars dernier, TechCrunch a mis la main sur une note de service envoyée aux personnels de la firme californienne, laquelle annonçait un plan de licenciement massif : 30 % de ses effectifs, soit 406 personnes sur 1387 employés, allaient prendre la porte.
Bird a brûlé ses ailes
« Comme vous le savez, nous avons dû suspendre nos activités dans un grand nombre de pays à travers le monde et réduire drastiquement nos investissements. En raison de l’impact financier et opérationnel de la crise liée au Covid-19, nous nous séparons d’environ 30 % de nos équipes », avait alors écrit Travis VanderZanden, PDG de Bird.
Selon une source de TechCrunch, le bilan du groupe reste certes positif, mais pas suffisamment bon pour s’assurer un avenir proche serein. Quant aux concernés, Bird leur assure comme maigre lot de consolation quatre semaines de salaire, trois mois de couverture maladie et un délai prolongé de douze mois pour gérer leurs stock options.
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Un mois plus tard — le 29 avril très exactement –, ce fut au tour de Lyft de payer les pots cassés de cette crise : la société de VTC s’est séparée de 17 % de ses salariés, apprenait-on dans le Washington Post, soit 982 emplois. Le patron de l’entreprise, en la personne de Logan Green, a annoncé la mauvaise nouvelle par e-mail.
Lime : le géant met un genou à terre
« Notre ligne directrice concernant la prise de décision est de nous assurer que nous sortions de la crise dans la position la plus forte possible pour accomplir les missions de l’entreprise », a écrit M. Green. A cette vague de licenciements s’ajoute une réduction globale des salaires pendant trois mois : les cadres supérieurs renonceront ainsi à 30 % de leurs revenus, contre 10 % pour les autres salariés.
Comme un effet domino, le célèbre service de trottinettes électriques disponibles en libre-service répondant au nom de Lime était lui aussi pris dans la tourmente. Le 30 avril dernier, soit un jour après l’annonce de Lyft, le CEO Brad Bao se fendait d’un billet publié sur le blog de la société : 13 % de ses collaborateurs allaient devoir stopper leurs activités, soit 80 employés.
« Presque du jour au lendemain, notre compagnie est passée du statut de « première entreprise de micromobilité de nouvelle génération à atteindre la rentabilité » à celle qui doit stopper ses opérations dans 99 % des marchés où elle exerce pour épauler les efforts des villes concernant la distanciation sociale », regrette le PDG.
Uber, de toute évidence
Surtout, cette réduction d’effectifs intervient cinq mois après une première vague de licenciements observée en janvier dernier, au cours de laquelle 14 % de ses employés ont été remerciés. La firme américaine s’est également retirée de douze marchés — dont l’Autriche en Europe — afin d’être rentable.
L’un des derniers acteurs touchés de près par cette crise, et pas le moindre, n’est autre qu’Uber. Comme l’a remarqué TechCrunch, la multinationale a déposé un dossier auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC), l’organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers, pour officialiser une réduction de ses effectifs de l’ordre de 14 %, soit 3700 employés.
« Cette lourde décision est une réponse aux challenges économiques et aux incertitudes résultant de la pandémie du Covid-19, et de son impact sur les activités de l’entreprise ». Dans un geste purement symbolique, le PDG Dara Khosrowshahi a renoncé à son propre salaire de base sur l’ensemble de l’année 2020.
Un rôle clé après le confinement
Aussi dramatiques qu’ils soient, ces licenciements sont-ils pour autant étonnants ? Les mesures de confinement plus ou moins drastiques des pays touchés par le Covid-19 ont généralement contraint les citoyens à rester cloîtrer chez eux. Ce faisant, l’ensemble des services de mobilité urbaine, aussi bien les vélos que les trottinettes et les VTC, n’avaient moins, sinon plus, d’utilité.
Il est forcément regrettable d’observer autant de départs forcés, alors que ces mêmes entreprises joueront un rôle clé dans les déplacements des citadins une fois le confinement levé. Éviter les zones à risque comme les transports en commun sera essentiel pour contrecarrer au mieux une seconde vague : les trottinettes, les vélos et même les VTC s’imposeraient alors comme des alternatives individuelles viables.
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Avant le Covid-19, les États-Unis étaient au plein emploi. Aujourd'hui, il y a 30 millions de chômeurs, soit 20% de la population active. Le dispositif de chômage partiel tel que nous le vivons en Europe n'existe pas là-bas. En cas de difficultés, les boîtes licencient. C'est ainsi que l'économie américaine fonctionne. C'est déjà un miracle que ces start-ups souvent courte en cash ne coupe que de 30%... du moins pour l'instant.
A côté Uber eats marche très bien
J'aimerais savoir si les entreprises qui sont côtés en bourse vont verser leurs dividendes aux actionnaires ??? Car il faut l'avouer les actions ça permet d'amener du cash mais le jour où il y a un problème dans ce sens il est plus simple de virer le personnels.
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