Mi-novembre, plusieurs sources proches du dossier indiquaient à TechCrunch qu’Uber était en discussions avancées avec Aurora pour vendre sa division dédiée à la voiture autonome, aussi nommée l’Uber Advanced Technologies Group. C’est désormais chose faite, a annoncé le géant californien dans un communiqué de presse officiel.
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Deux mois après le lancement des pourparlers, les deux parties se sont mises d’accord pour un montant confidentiel. À peine sait-on qu’Uber investira 400 millions de dollars dans Aurora, qui accueillera au passage le PDG Dara Khosrowshahi à son conseil d’administration. À l’avenir, les voitures autonomes de la jeune pousse pourraient éventuellement fonctionner sur la plateforme d’Uber.
Aurora a la cote
Selon un porte-parole d’Uber cité par The Verge, Aurora s’est engagé à proposer une offre d’emploi à tous les employés d’ATG, qui compte tout de même 1200 personnes dans ses rangs. Si la société fondée en 2016 par Chris Urmson (ancien ingénieur en chef du projet de conduite autonome chez Waymo) englobe tout ce personnel, ses effectifs tripleraient. Et sa valeur financière tutoierait les 10 milliards de dollars.
Pour Aurora, cette aubaine devrait lui permettre d’attirer de nouveaux investisseurs après des levées de fonds déjà lucratives bouclées dans le passé. Fiat Chrysler, Hyundai et Byton font aujourd’hui partie de ses clients, alors que Toyota pourrait fort probablement rejoindre cette liste : le constructeur japonais avait investi un milliard de dollars dans Uber Advanced Technologies Group l’an passé, et pourrait donc maintenant se tourner vers Aurora.
Drame et scandale
Pour Uber, cette cession marque la fin d’un rêve au goût d’inachevé. Le groupe a investi des sommes colossales depuis 2015, dans l’espoir de remplacer ses VTC humains par des véhicules sans conducteur, pour ainsi se créer une flotte de taxis 100 % autonomes. Malheureusement, cette aventure entrepreneuriale a parfois tourné au vinaigre.
Outre le procès intenté par Waymo (Google) pour vol de secrets commerciaux, c’est bien la mort d’Elaine Herzberg, tuée par une voiture autonome d’Uber en mars 2018, qui a entaché l’image de la firme. Jamais rentable, la division a notamment enregistré des pertes de 303 millions de dollars entre janvier et septembre 2020.
Uber, l’heure est à la restructuration
La crise sanitaire et économique causée par le coronavirus (Covid-19) n’a pas arrangé les choses, stoppant net ses activités de transport de personnes dans de nombreux pays du monde. Pour Dara Khosrowshahi, c’en était donc trop. Uber a donc entrepris un virage fort en restructurant ses pôles d’une manière drastique : la vente de plusieurs de ses activités.
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En septembre dernier, Uber Freight en Europe a été repris par la startup allemande Sennder, précédé quelques mois plus tôt par l’absorption de Jump (vélos électriques en libre-service) par Lime. Il se murmure désormais que la société discuterait déjà pour céder son service de transport aérien Uber Air, voué à devenir autonome dans un futur proche. Son partenaire Bell est-il sur le coup ? Réponse dans quelques mois.
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Tout ce qui est techniquement possible n’est pas forcément souhaitable. Ainsi en va-t-il pour la voiture autonome qui, si elle s’implante un jour, connaitra des difficultés sans fin dès qu’un véhicule de ce type sera impliqué dans un accident et surtout si celui-ci est mortel. Des procès contre les concepteurs et constructeurs risquent donc de se multiplier et les « victimes » auront sans doute souvent gain de cause et finiront par ruiner les sociétés responsables. Ajouté à cela que certains pourraient bien se demander s’il est vraiment utile de faire rouler des véhicules autonomes, même si cela fait moderne voire futuriste et l’on finira sans doute par penser un jour qu’il convient plutôt d’améliorer toutes les assistances à la conduite et de n’utiliser la conduite autonome que pour de très courtes périodes (quelques minutes ?) ou seulement lorsque l’on se trouve dans une situation où le trafic routier est quasi inexistant, comme par exemple pour faire rouler des poids lourds dans des régions désertiques.
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'' les rêves de VTC sans conducteur se volatilisent'' les rêves de VTC sans conducteur se volatilisent' ' Il s vont simplement attendre que Google ou tesla ou autre commercialisent une solution clé en main sous licence. Ce sera moins juteux pour uber mais toujours plus rentable que d' avoir des chauffeurs humain
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