Jardin, salon, balcon : les objets connectés au service des plantes

 
Les premiers rayons de soleil ont commencé à illuminer la grisaille hivernale, apportant un petit goût de printemps à ces premiers jours de mars. Les mains vertes ont certainement déjà pensé à leurs futurs plantations et semis. Quant aux moins experts… Ils peuvent, s’ils n’ont pas le jardinage dans le sang, s’en remettre à des produits connectés qui pourront tout autant servir d’assistants jardiniers aux habitués de la bêche et du plantoir.
Jardin connecté

Les capteurs intelligents

L’un des capteurs dédiés aux plantes les plus célèbres n’est autre que le Flower Power de Parrot. Nous l’avons d’ailleurs testé il y a quelques mois et, même s’il nécessite un peu de travail de la part du jardinier – ne serait-ce que parce qu’il n’automatise pas l’arrosage – l’outil peut s’avérer réellement pratique. En forme de branchage à planter directement dans la terre, l’appareil est alimenté par des piles et connecté en Bluetooth 4.0 au smartphone. Il mesure la luminosité ambiante, la température, les nécessités en engrais et l’humidité de la terre. Le tout est couplé à une application mobile regroupant quelques milliers de plantes, afin d’adapter les recommandations à la variété étudiée. Bon point pour lui, le Flower Power peut être utilisé en pot, à l’intérieur de votre maison, mais aussi en extérieur. Le tout coûte un peu moins de 50 euros. Et si on apprécie l’idée, le successeur de l’appareil nous intéresse encore plus : il n’est autre que le H2O, un Flower Power 2.0 intégrant un pas de vis sur lequel il sera possible de fixer une bouteille d’eau standard, afin d’automatiser l’irrigation de la terre. Toutefois, Parrot n’a pas encore indiqué de prix ni de date de sortie.

Flower Power
Le Parrot Flower Power

Cousin du Flower Power, le Koubachi Plant Sensor 2 est lui aussi bardé de capteurs. Il mesure lui aussi la luminosité, la température, l’humidité et vérifie s’il est nécessaire d’ajouter de l’engrais à la terre. En revanche, il se distingue de son concurrent par son design plus classique qui troque le look branchage contre un style très « club de golf », uniquement en blanc. L’appareil des Suisses Koubachi préfère au Bluetooth, qui impose à l’utilisateur de se trouver dans un périmètre restreint pour recevoir des notifications, du WiFi, c’est-à-dire une connexion à la box Internet de son propriétaire. Les notifications pourront ainsi être reçues à distance. Toutefois, dans sa version 2 sortie à l’automne 2014, le capteur Koubachi s’est amélioré en termes de précision et de connectivité, mais conserve son prix élevé : comptez 99 euros pour une version d’intérieur et 129 euros pour un modèle dédié à l’extérieur, et un catalogue de plantes limité à quelques centaines.

Koubachi Plant Sensor 2
Koubachi Plant Sensor 2 « Indoor »

 

Les pots de fleurs capables d’arroser les plantes

Parrot Pot

La première cause de mortalité des plantes en pot tient certainement au dessèchement des malheureuses, livrées à elles-mêmes pour cause de vacances de leur propriétaire, ou bien tout simplement parce que ce dernier souffre d’une allergie chronique aux arrosoirs. Il existe désormais des pots contrôlables à distance et qui se chargeront de pallier les trous de mémoire des jardiniers oublieux. On pense notamment au tout récent Parrot Pot, annoncé lors du CES de janvier dernier. Cependant, ô malheur, la firme française n’a toujours pas annoncé de date de sortie ni même communiqué le prix de l’appareil, pourtant intéressant. Il faut en effet compter sur un (joli) pot blanc dont les parois cèlent un réservoir de 2,2 litres d’eau. Le mobinaute n’a plus qu’à définir, via son application Android ou iOS, la variété de la plante ainsi installée, et pourra laisser son Pot se charger d’arroser automatiquement la bête pendant quelques semaines, en fonction des conditions de luminosité ou de la température ambiante. Selon l’espèce choisie, Parrot annonce une autonomie pouvant monter jusqu’à 3 semaines, voire un mois.

 

MEG

Dans un registre plus accessible, le MEG se présente lui aussi comme un pot de fleurs connecté. Il se charge d’analyser la luminosité ambiante, la température, l’humidité de la terre et les besoins de la plante en engrais. L’appareil se connecte en Bluetooth à un smartphone Android (dès Ice Cream Sandwich) ou iOS, mesure 30 cm de diamètre pour 41 cm de hauteur et pèse 1,4 kg. Outre sa disponibilité immédiate, ce qui distingue le MEG du Parrot Pot, c’est peut-être son aspect décoratif. De fait, le pot est équipé de LED dont il est possible de personnaliser la couleur : en somme, le MEG se comporte comme une lampe d’ambiance plutôt sympathique. Notez également qu’il intègre une réserve de 4 litres d’eau mais ne promet pas une autonomie supérieure à un mois. Côté prix, on ne plaisante pas : comptez 199 euros.

 

La jardinière à tout faire

Niwa Mini

L’hydroponie, ça vous parle ? Niwa en fait son cheval de bataille, depuis le lancement de son projet Kickstarter. Il s’agit tout simplement d’un système de cultures hors-sol, donc sans terre, à placer en intérieur. Niwa prend la forme d’une cage de verre dotée d’un éclairage intelligent, d’un système de ventilation, de chauffage, de contrôle de l’humidité, le tout étant relié au smartphone (Android ou iOS). Niwa promet qu’il est possible de faire pousser des fruits, des légumes, des herbes aromatiques, des plantes tropicales et des fleurs, tout cela en observant de loin l’appareil prendre soin des petites cultures. À charge du jardinier d’indiquer à l’application ce qu’il voit (si les graines ont germé, par exemple) afin que le dispositif affine ses réglages, et d’en suivre les directives. Tout cela dans un esprit design qui en fera bondir les amateurs d’arrosoirs et de terre sous les ongles par une belle journée de printemps, et pour un prix élevé. Comptez 279 dollars pour le petit modèle (Niwa Mini, 68 × 21 × 49 cm) ou 319 dollars pour le grand (Niwa Standard, 21 × 91 × 49 cm). Le tout résulte d’un projet bouclé en juin 2014 et les précommandes sont désormais ouvertes sur ce site, pour une livraison en mai-juin 2015.

https://www.youtube.com/watch?v=FSqTbiURrYQ

 

Des applications à tester

Il n’est pas indispensable de se lancer dans l’achat de matériels coûteux pour jouer les jardiniers connectés. Utilisé seul, le smartphone peut se transformer en valeureux compagnon des aspirants Tistou, pour peu qu’ils aient téléchargé quelques applications utiles. Voici quelques titres à essayer.

Au jardin

Application lancée par le site du même nom, cette application fait partie des plus complètes se présente comme une encyclopédie de fiches pratiques liées aux jardins d’ornement, aux potagers, aux bassins et aux plantes d’intérieur. Vous retrouverez des fiches liées aux différentes espèces, mais aussi des conseils plus généraux pour choisir les plantes les plus adaptées à son climat ou à son type de sol. L’app est gratuite mais attention, elle semble souffrir de problèmes de stabilité depuis sa dernière mise à jour, en janvier dernier.

Encyclopédie jardin

Cette petite encyclopédie est dédiée aux plantes d’ornement, essentiellement cultivées dans les jardins mais aussi sur les balcons. Vous y trouverez environ 600 fiches descriptives assorties de conseils d’entretien. Le tout est gratuit et compatible avec les smartphones dès Gingerbread.

Gardenate

Réservée aux anglophones, Gardenate servira de calendrier aux jardiniers accro à leur smartphone. L’app vous indiquera ainsi les meilleures périodes pour planter et récolter vos légumes, et permettra de définir des rappels dans votre agenda. Comptez 0,69 euro pour l’utiliser.


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