Misfit part à la conquête de la Chine avec Xiaomi

 
L’Américain Misfit, connu pour ses trackers d’activité, vient de réaliser une levée de fonds d’envergure : elle a réuni 40 millions de dollars auprès d’un groupement d’investisseurs, au premier rang desquels on retrouve un certain Xiaomi.
Misfit

Ils sont loin, les 850 000 dollars récoltés par Misfit, au lieu des 100 000 dollars demandés, sur la plateforme de financement participatif qu’est Indiegogo. La firme américaine, dont la campagne a rencontré un vif succès fin 2012, ne connaît visiblement pas la crise. Son Shine, un tracker d’activités connu pour son design particulièrement soigné et son autonomie record (il fonctionne à piles et tiendra environ quatre mois) se vend par le biais de son site mais aussi dans les boutiques high-tech de type Fnac, malgré son prix initial élevé puisqu’il dépassait la centaine d’euros. Depuis son lancement il y a quelques mois, le Shine se montre plus accessible et surtout, n’est plus seul : outre les accessoires qui permettent de placer la pastille connectée dans un pendentif de collier, dans une chaussette ou un tshirt, la marque a lancé à l’automne un deuxième tracker d’activités, le Flash. Moins premium, plus épais, plus coloré aussi, l’appareil est nettement moins onéreux : 50 euros à son lancement. Pour porter ses produits, Misfit fournit même un SDK aux développeurs d’applications qui voudraient intégrer l’usage des capteurs d’activités à leur service.

Dès la fin 2013, soit un an après sa campagne Indiegogo, Misfit réalisait une levée de fonds de série B à hauteur de 15,2 millions de dollars, essentiellement dans le but de développer de nouveaux produits. Une paille comparée à la levée de fonds que la firme américaine vient tout juste de boucler auprès d’une poignée d’investisseurs, dont une firme de renom : Xiaomi. Ce sont au total 40 millions de dollars que Misfit a réunis en s’adressant à la marque de smartphones, mais aussi la société d’e-commerce JD.com et quelques autres entreprises. Outre l’importance de la somme réunie, on ne peut que souligner la provenance de ce montant : alors que les entreprises américaines rechignent à s’adresser à la Chine, c’est précisément à l’une des marques les plus en vogue du moment dans l’Empire du Milieu que Misfit s’est adressé.

Objectif Chine

Si Misfit s’est tourné vers Xiaomi, ce n’est pas un hasard. VentureBeat s’est entretenu avec Sonny Vu, le CEO de la marque, qui se targue ainsi d’être « le tracker d’activité numéro un en Chine en ce moment », malgré le succès d’un certain Mi Band estampillé Xiaomi, lequel s’est écoulé à un million d’exemplaires en trois mois. Son positionnement (une dizaine d’euros) le place cependant d’office sur un autre segment que les produits Misfit, facturés au minimum 50 euros, épargnant à l’investisseur de concurrencer son propre bracelet en favorisant un produit du même type. « Si nous faisons tout cela, dans la mesure où nous n’avons pas réellement besoin de cet argent, c’est pour croître de manière à accélérer le développement de nos produits » et « pour étendre notre capacité à répondre aux besoins des clients chinois ». Misfit ne devrait donc pas se contenter de ses deux produits actuels mais lancer d’autres appareils connectés à destination de son nouvel Eldorado.


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