Test du Withings Go, go gadget au poignet

 
Au CES, on a pu découvrir quelques curiosités en matière de montres ou de bracelets connectés. Et dans le lot, il y avait évidemment le Withings Go et ses bracelets de silicone très colorés. Un produit qui est censé proposer une alternative à moindres frais aux montres Activité et Activité Pop, mais qui rogne grandement sur la qualité pour faire baisser les tarifs. Découverte.
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C’est cheap, mais pratique

Prenez un Misfit Shine. Enlevez tout ce qui est métallique. Ajouter un écran e-ink capable de fournir à peine plus d’informations que les LED de celui-ci. Mettez l’appareil dans un bracelet en silicone massif. Bravo, vous êtes désormais en possession d’un Withings Go.
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Mais si Withings a opté pour des matériaux légers et peu fragiles, c’est surtout pour permettre au Go d’être polyvalent. Ce que propose la marque, c’est de le fixer un peu n’importe où. Vous pouvez très bien choisir de le porter au poignet (ce sera plus pratique pour contrôler le sommeil, d’ailleurs), de le fixer aux lacets de vos chaussures, ou de l’accrocher à votre porte-clé puisque le constructeur fournit à la fois un bracelet en caoutchouc et un clips. Avec ce modèle, vous n’aurez pas peur d’éventuelles rayures, chutes ni de quoi que ce soit. Bon, si vous écrasez par mégarde le module, il y a tout de même des chances pour que vous ne rigoliez qu’à moitié.
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Le produit est circulaire, d’un diamètre de 34 millimètres, et d’une épaisseur d’environ 7 millimètres. On accède à la pile par l’arrière de l’objet, et il ne s’éteint d’ailleurs pas lorsqu’on la retire, mais continue d’afficher l’écran sur lequel vous l’avez quitté. Après remise de la pile, en prenant bien garde de ne pas égarer le joint d’étanchéité, il faut attendre une bonne minute avant qu’il ne reprenne son activité normale. Mais il n’y a aucun besoin de synchroniser à nouveau le Go.
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D’ailleurs, pour ouvrir le Go, il est nécessaire de fouiller dans la boîte du produit et de dénicher le petit outil adapté à cette mission. L’encoche est un peu particulière, et vous trouverez difficilement un objet courant ayant le même profil – sauf une pièce de monnaie, évidemment.
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S’il vous arrivait d’avoir un problème avec le Go et d’être obligé de le réinitialiser, sachez également que la manoeuvre est loin d’être évidente. Le souci nous est arrivé et il a fallu contacter directement Withings. La firme explique que la manoeuvre est compliquée « pour éviter une réinitialisation non désirée ». Il faut donc appuyer pendant environ 25 secondes sur l’écran, jusqu’à ce qu’une étoile apparaisse au milieu, relâcher, puis appuyer à nouveau sur l’écran 5 fois de suite. Le module sera alors remis à zéro et votre smartphone sera capable de s’appairer avec lui.
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Le Go est également étanche, donc on peut le porter sous la douche sans crainte. Dans l’ensemble, c’est un produit qui fait très plastique, et ne plaira pas à ceux pour qui l’esthétisme est un argument de poids. Quoique, dans le domaine des bracelets connectés, le design est rarement très travaillé. Mais on a connu mieux chez Withings.

Un écran à l’intérêt limité…

Le grand argument marketing de ce tracker d’activité, c’est évidemment son écran e-ink, comme on en retrouve sur des liseuses électroniques ou la face arrière du YotaPhone (E-Ink est une marque, mais le terme est couramment utilisé à la place de e-paper). Cette technologie offre un affichage en noir et blanc très économe et qui permet une bonne lisibilité dans toutes les conditions.

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C’est à l’usage qu’on est plus perplexe concernant cet écran. D’abord, il est assez « difficile » d’appuyer dessus, c’est-à-dire qu’il faut une bonne pression pour changer d’écran. L’avantage, c’est qu’il n’y a que deux écrans différents et que vous n’aurez pas besoin d’appuyer souvent. Le premier est une horloge très minimaliste à laquelle il faudra s’habituer si on veut vraiment réussir à lire l’heure. Le second, c’est le résumé de votre activité, et plus vous approchez de votre but, plus de barres s’ajoutent à votre cadran. Et c’est tout.

C’est tout de même bien dommage de devoir se coltiner un écran pour de si minces informations. À la limite, autant se contenter d’affichages LED comme sur le Misfit Shine ou le Xiaomi Mi Band. Il faudra se rendre dans l’application pour pouvoir consulter des données plus précises.

…sauf pour l’autonomie

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Si on doit parler d’un écran e-ink, il parait bien difficile de le dissocier de l’autonomie. Car c’est bien là que réside l’intérêt de cette technologie. Et à ce niveau-là, le Go promet une endurance à toute épreuve : huit mois. Pour le recharger, il n’y a pas de prise, mais une simple pile bouton à changer.

Et sur une semaine de test, autant dire qu’il est bien difficile de vérifier si cette donnée est exacte. Par contre, vous risquez un jour d’être pris au dépourvu puisque le niveau de charge restant semble n’être affiché ni sur le bracelet ni sur l’application mobile.

Des données très classiques

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En parlant d’application mobile, celle de Withings est assez claire et simple à prendre en main. Après la configuration de votre profil et de votre appareil, vos données de sommeil et de nombre de pas effectués s’affichent sur la page principale, et vous n’avez même pas spécialement besoin d’en sortir pour d’autres actions. Il suffit de cliquer sur les graphiques pour obtenir des détails.

Côté sommeil, on obtient la durée de temps passé au lit, la durée de sommeil, et ce que cela représente en pourcentage de notre objectif. C’est ensuite la composition de votre sommeil qui est expliqué, avec un découpage du temps éveillé, du sommeil léger et du sommeil profond.

Et le graphique d’activité vous donne le nombre de pas effectué, les calories brûlées, et le pourcentage de l’objectif effectué. Et c’est d’ailleurs un peu moins lisible que les données de sommeil.
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L’application propose également de mesurer son rythme cardiaque en plaçant son doigt sur le flash de votre téléphone. Cela consiste à analyser les différences de coloris à l’écran lors des pulsations, et on a vu plus fiable comme méthode. Mais pourquoi pas. Il est également possible d’indiquer sa tension artérielle – et pas de la mesurer – en indiquant l’indice de pression systolique et diastolique. Et si comme nous vous n’y connaissez rien, cette fonction ne sera que très peu utile (pas du tout, en fait).
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Enfin, il est possible de coupler l’application à MyFitnessPal afin de « gérer » vos repas. Withings et MyFitnessPal sont amis, et les données d’alimentation que vous entrerez sur cette dernière seront directement visibles dans l’application Withings.


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Notre avis sur La Withings Go

Design
6
Le design de ce produit n'est pas très abouti, mais ce n'est pas ce que cherche Withings ici. Le but est de fournir un produit discret, économe, et à prix réduit. En ce sens c'est réussi, mais c'est au détriment d'un design assez massif. D'autant qu'il y a aussi quelques imperfections au niveau de la conception.
Confort
9
Par contre, en matière de confort, on oublie clairement ce Withings Go une fois porté. On peut d'ailleurs le fixer où on le souhaite, et il se montre très pratique. En plus, sa légèreté joue en sa faveur.
Fonctions
6
Côté fonctions, on ne peut pas dire que Withings se soit franchement foulé. Tout est très classique (nombre de pas, sommeil...) et la marque n'entend pas révolutionner le tracking d'activités avec son Go. Tant pis.
Autonomie
10
Pour l'autonomie, il faut nous baser sur une promesse, celle de huit mois d'endurance. Mais il est bien difficile de vérifier la chose, et la douloureuse provient du fait qu'il faudra aller racheter une pile pour ranimer l'appareil.
Écran
6
L'écran, c'est le maitre argument de l'autonomie finalement. Parce qu'en vérité, il n'a rien de très pratique cet écran E-Ink. On n'a pas peur de le casser, c'est un bon point, mais il n'y a que peu d'informations affichées et l'appui est "délicat".
Note finale du test
6 /10
Tout comme on tombe régulièrement sur des smartphones "basiques", c'est-à-dire sans atout particulier, sans charme, le Withings Go est le tracker d'activité "classique" par excellence.

Il compte nos pas, vérifie notre qualité de sommeil (léger, profond...), repère et enregistre nos données d'activités sportives (nage, course, vélo), donne l'heure (si vous savez déchiffrer) et ce sont là ses seules fonctionnalités. On aurait certainement apprécié d'avoir un petit quelque chose en plus à se mettre sous la dent.

Ce petit quelque chose se trouve en fait dans l'aspect pratique du Go. Il peut se porter au poignet, s'accrocher à un pantalon ou une chaussure, simplement se glisser dans la poche, ou se fixer au porte-clé. Et c'est franchement une bonne idée.

Avec le Go, Withings cherche aussi à séduire un public cherchant un tracker d'activités à bas prix. Mais dans ce domaine, il semble que la concurrence soit également rude, et on pense notamment au Xiaomi Mi Band qu'on arrive à trouver facilement en France désormais pour une trentaine d'euros. Pour le Go, il faudra débourser 69,95 euros.