Comme tous les ans, la rentrée a été particulièrement chargée en annonce, non seulement du côté des smartphones, mais également pour les montres connectées. Samsung a dégainé le premier, dès le 10 juillet dernier, avec ses Galaxy Watch 7 et Galaxy Watch Ultra.
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Un mois plus tard, c’était au tour de Google de présenter ses Pixel Watch 3 et Pixel Watch 3 XL. Enfin, en septembre, Apple a joué sa carte avec une unique Apple Watch Series 10.
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Cette vidéo est extraite de l’émission Unlock, diffusée en direct sur la chaîne Twitch de Frandroid un jeudi sur deux de 17 à 19 heures.
Des nouveautés itératives chez Samsung, Google et Apple
Maintenant que l’été est passé, il peut être tentant de faire le point sur cette nouvelle génération de montres connectées haut de gamme sous Wear OS et watchOS. Et dans l’ensemble, force est de constater que les trois grandes marques ont été relativement timides en termes de nouveautés pour les mesures ou le design.
Pour sa Galaxy Watch 7 par exemple, Samsung s’est contenté de reprendre un design similaire à celui de la Galaxy Watch 6. Au titre des nouveautés matérielles, le constructeur coréen s’est contenté d’intégrer une puce moins énergivore, un nouveau capteur de fréquence cardiaque et un suivi GPS double fréquence qui, il faut bien l’avouer, s’avère guère convaincant.
Et finalement, c’est un peu la même histoire avec la Pixel Watch 3 sortie un mois plus tard. Très clairement, le nouveau format 45 mm est la meilleure nouveauté de cette rentrée. De mon côté, j’avais un souci avec les deux premières Pixel Watch : elles étaient trop petites pour mon poignet. Mais même en dehors de l’aspect esthétique, une montre plus grande va permettre de mieux couvrir la peau du poignet et donc potentiellement d’avoir une analyse plus fiable de la fréquence cardiaque. Ensuite, qui dit montre plus grande dit écran plus grand, et donc plus confortable pour consulter la montre. Surtout, grâce à ce plus grand format, Google a pu intégrer une plus grande batterie. Alors que la première Pixel Watch peinait à atteindre les 18 heures d’autonomie, j’ai pu utiliser la Pixel Watch 3 en grand format pendant plus de deux jours avec l’écran always-on avant qu’elle ne se vide. Et ça, c’est une excellente nouvelle.
Sauf qu’en dehors de ce format, la Pixel Watch 3 n’apporte, encore une fois, que très peu de nouveautés matérielles. Pas de nouvelles mesures, mais seulement un écran plus grand, avec des bordures plus fines et plus de luminosité, alors que les précédents modèles étaient déjà plus que corrects.
Et finalement, c’est encore la même rengaine pour l’Apple Watch Series 10 avec une évolution légère du design et une montre un peu plus grande, puisque le petit format passe de 41 à 42 mm et le grand de 45 à 46 mm. Et la montre est un peu plus fine que la Series 9, en perdant 1 mm d’épaisseur. Mais encore une fois, ça ne change pas grand-chose au quotidien.
Finalement, tout comme du côté des smartphones, on a un marché des montres connectées qui a tendance à stagner en termes d’innovations. On n’a plus les nouveautés majeures qu’on avait encore il y a cinq ans sur les montres connectées. À l’époque, tout le monde mettait l’accent sur de nouveaux capteurs de santé, des performances accrues ou une autonomie bien meilleure.
Des fonctions logicielles de plus en plus orientées vers la santé et le sport
Mais si les nouveautés ne sont pas légion quant au design ou au matériel, cela ne signifie pas pour autant que la fournée 2024 des montres connectées est ratée. Au contraire, elle est relativement majeure grâce aux nouveautés logicielles proposées par les trois constructeurs. Et l’avantage des nouveautés logicielles, c’est qu’elles ne concernent pas que les montres lancées cet été, mais également les générations précédentes.
Par exemple, la nouvelle application Fitbit de Google propose maintenant bien plus de mesures pour le sport et la course à pied. On peut notamment retrouver des données avancées comme l’oscillation verticale, le temps de contact au sol et la programmation d’entraînements fractionnés. On va aussi profiter de nouveaux scores d’aptitude quotidienne et de charge cardiaque.
Chez Samsung, le nouveau score d’énergie saura vous dire si vous avez suffisamment récupéré et vous donne des conseils pour améliorer votre forme.
Et chez Apple, on a désormais deux nouvelles mesures de forme avec l’application Signes Vitaux — qui va analyser la récupération durant la nuit — et la fonction Charge d’entraînement — pour savoir si on progresse suffisamment.
La santé et le sport, les réelles plus-values de montres connectées
Alors certes, toutes ces nouveautés ne concernent que le sport et la santé. Mais c’est pourtant là tout l’enjeu des montres connectées. Il y a deux ans, j’avais demandé sur Twitter comment les gens utilisaient leur montre connectée. Sur près de 600 réponses, près de la moitié concernaient les notifications. Derrière, c’est le suivi de santé qui arrivait deuxième à 34 %, puis le suivi d’entraînement à 16 %. Les applications tierces n’étaient finalement utilisées que par 4 % des personnes qui avaient répondu au sondage.
Pour en revenir aux nouveautés logicielles déployées par Samsung, Apple et Google, il s’agit certes de fonctions qui ne concernent que les gens qui font attention à leur santé ou qui font du sport. Mais il s’agit désormais de l’un des intérêts majeurs des montres connectées. Surtout que, pour avoir les notifications au poignet, un bracelet connecté à 40 euros suffit amplement.
Et ça, c’est un vrai changement de paradigme par rapport aux premières montres connectées, il y a dix ans. Pour la première Apple Watch, Apple ne savait pas comment communiquer sur sa montre et communiquait aussi bien sur l’affichage d’Apple Maps que sur l’accès à sa galerie photo sur la montre. Chez Samsung, la première montre connectée, la Galaxy Gear, avait un appareil photo intégré. Et même sur Android Wear, avant que le système ne soit rebaptisé Wear OS, on avait droit à des jeux mobiles affichés sur un écran minuscule au poignet.
Dix ans plus tard, le marché a bien mûri en tentant de répondre à une simple question : quelle est la plus-value d’une montre connectée par rapport à un smartphone ? Des deux côtés, on va avoir un écran, un processeur, du stockage, voire un GPS. Ce qui distingue la montre, c’est qu’elle est toujours au poignet.
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On peut donc lui intégrer différents capteurs pour mesurer la fréquence cardiaque, l’oxymètre de pouls, la température, les mouvements, l’ECG… bref, analyser le bien-être, la santé ou l’activité.
Des montres connectées de plus en plus sportives… et réciproquement
S’il y a bien un constructeur qui a su anticiper cet usage lié au sport et au suivi de santé des montres connectées, c’est Garmin. Le constructeur américain s’est d’abord fait connaître dans les années 90 pour ses GPS, mais propose, depuis maintenant 20 ans, des montres dédiées spécifiquement au sport. Aujourd’hui, Garmin est le leader dans le secteur des montres de sport avec autour de 70 % de parts de marché dans son secteur.
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Surtout, c’est une marque qui a réussi à vendre des montres connectées autour de 1000 euros en les orientant vers les aventuriers ou les traileurs.
De fait, l’Apple Watch Ultra de première génération s’inspirait largement des Garmin Fenix pour son positionnement aussi bien tarifaire que pour les fonctions outdoor proposées. Cette année, si Samsung a lancé la Galaxy Watch 7, c’est davantage sa nouvelle Galaxy Watch Ultra qui a attiré les regards… une montre largement inspirée des Apple Watch Ultra, et donc des Garmin Fenix. Et finalement, ce n’est pas pour rien si les nouveautés les plus attendues sur Apple Watch, ce sont des capteurs pour la glycémie ou la tension artérielle.
Mais si les montres connectées traditionnelles se rapprochent des montres de sport, l’inspiration se fait dans les deux sens. Du côté des montres Garmin aussi, on tente de plus en plus de s’approcher d’une expérience de montre connectée. Sur la nouvelle Fenix 8, on a désormais des applications, un écran Oled lumineux, un micro et un haut-parleur pour passer des appels, du paiement sans contact et même un assistant vocal pour lancer des activités depuis son poignet.
Quelque part, si les montres connectées traditionnelles se rapprochent des montres de sport, les montres de sport tendent quant à elles à devenir de véritables montres connectées.
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