Attention, le bracelet de votre montre connectée pourrait être dangereux pour la santé

 
Des chercheurs américains ont mis en évidence le fait que certains bracelets de montres connectées peuvent émettre des polluants éternels potentiellement absorbés par la peau.
L'écran always on de l'Apple Watch Series 8
L’Apple Watch Series 8 avec bracelet en fluoroélastomère // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Depuis quelques années, l’intérêt principal des montres et des bracelets connectés réside dans leur suivi d’activité et de santé globale. Elles permettent en effet d’analyser en temps réel de nombreuses données comme la fréquence cardiaque, les mouvements, le sommeil ou la saturation en oxygène dans le sang.

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C’est donc tout le paradoxe de l’étude publiée il y a quelques jours dans la revue scientifique Environmental Science & Technology Letters par des chercheurs de l’université américaine de Notre Dame.

Des polluants éternels émis par les bracelets de montres connectées

En effet, d’après leur étude, l’un des principaux matériaux utilisés par les marques de montres connectées pourrait être émetteur de PFAS, les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées, qualifiées de polluants éternels. C’est en fait le fluoroélastomère qui est ici pointé du doigt, un matériau plastique et élastique souvent utilisé pour concevoir les bracelets de sport des montres connectées généralement fournis par défaut avec les modèles. À titre d’exemples, on va retrouver du fluoroélastomère dans le bracelet « Sport » de l’Apple Watch, dans celui de la Huawei Watch Fit 3 ou dans celui de la Pixel Watch 3.

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Le problème réside dans le fait que le fluoroélastomère peut se décomposer en acide perfluorohexanoïque, un PFAS présent alors dans les bracelets au contact de la peau. Comme le rapporte le site Salon, la présence de PFAS dans ces bracelets pourrait ainsi poser des problèmes de transmission de ces substances directement dans la peau :

Plusieurs de ces bracelets sont mis en avant comme adaptés au « sport et au fitness », suggérant que le porteur peut s’exercer avec eux, ce qui signifie davantage de contact par la transpiration et des pores plus dilatés.

Des alternatives possibles, en silicone ou caoutchouc

Surtout, les chercheurs mettent en avant le fait que d’autres matériaux avec les mêmes caractéristiques d’élasticité ou de résistance à l’humidité sont disponibles pour les bracelets de montres connectées. C’est le cas notamment du silicone, utilisé notamment pour le bracelet Sport Band des montres Samsung Galaxy Watch ou les bracelets de montres Garmin. Samsung propose en outre du caoutchouc pour son bracelet Marine Band pour la Galaxy Watch Ultra. Ces matériaux devraient donc être privilégiés pour une meilleure prévention des maladies.

Le bracelet en silicone de la Samsung Galaxy Watch 7
Le bracelet en silicone de la Samsung Galaxy Watch 7 // Source : Robin Wycke – Frandroid

Pour rappel, les PFAS sont pointées du doigt depuis une vingtaine d’années en raison de leur toxicité et de leur nature persistante — ils sont très lents à s’éliminer. D’après l’ANSES, l’autorité nationale de sécurité sanitaire, les PFAS peuvent être à l’origine de nombreux problèmes de santé : « augmentation du taux de cholestérol, cancers, effets sur la fertilité et le développement du fœtus, sur le foie, sur les reins, etc. Ils sont également suspectés d’interférer avec le système endocrinien (thyroïde) et immunitaire ».


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