Test de la Fossil Sport : le Snapdragon Wear 3100 enfin abordable

Montres / bracelets Connectés • 2019

La Fossil Sport est la première montre connectée de la marque à embarquer un SoC Snapdragon Wear 3100 de Qualcomm. Est-ce que cela a une incidence sur ses performances, sur son autonomie ? Est-ce que la smartwatch est utile au quotidien et agréable en général ? Voici notre test complet.
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En bref
Fossil Sport

6 /10
Points positifs de la Fossil Sport
  • Design très soigné
  • Propose tout ce qu'on attend d'une montre connectée
  • Boutons personnalisables
Points négatifs de la Fossil Sport
  • Wear OS incomplet
  • À recharger tous les jours
  • Manque de fluidité

Ce test a été réalisé le 07 Avril 2019 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Depuis l’annonce du Qualcomm Snapdragon Wear 3100, seules des montres connectées de luxe embarquaient ce SoC, à des prix parfois délirants pour une smartwatch. En novembre, Fossil annonçait la Fossil Sport, sa première montre connectée équipée de cette puce, à des prix plus en adéquation avec le gros du marché. Mais est-ce que cela change réellement la donne ?

Fiche technique de la Fossil Sport

Ce test a été réalisé avec une Fossil Sport 43 mm prêtée par Fossil.

Un design sobre et simple

La Fossil Sport marque un nouveau tournant dans l’histoire de la marque avec un design plus minimaliste que les autres modèles proposés habituellement. Elle est visuellement très basique et n’attire pas particulièrement l’œil, ce qui correspond plutôt bien à l’idée que l’on peut se faire d’une montre « Sport », loin du bling bling des tocantes plus pensées comme des accessoires de mode avant tout.

Le boitier est scindé en deux parties avec un cadran gris argenté sur une base colorée (noire, blanche ou gris-bleu en fonction des couleurs), ce qui donne l’impression que le boitier est encore plus fin qu’il est réellement. Avec ses 12 mm d’épaisseur, il ne fait pas partie des plus épais, mais la section noire est en plus réduite par cet effet.

Dans l’ensemble, Fossil a opté pour une finition en aluminium et en nylon qui semble moins premium que l’acier inoxydable des modèles Explorist par exemple. Pour autant, durant notre période de test aucun impact ne s’est fait remarquer, ce qui n’était pas forcément le cas sur toutes les montres connectées passées par la rédaction.

Avec une quarantaine de grammes sur la balance, elle est donc plutôt légère, mais elle reste un peu plus lourde que la Galaxy Watch Active par exemple. Et si elle sait se faire discrète au quotidien, ses trois boutons sur le côté droit, et plus particulièrement sa couronne, sont assez protubérants et peuvent se montrer gênants lorsque le poignet est plié à 90°, lors d’une séance de pompes par exemple.

Le bracelet est pour sa part en silicone avec une attache simple au standard 22 mm, simple à échanger. Le bracelet de base a tendance à attraper la poussière par électricité statique, mais au moins il peut facilement être changé.

Notons que l’ensemble est certifié 5 ATM. Vous pouvez donc prendre votre douche avec ou nager en surface avec, mais cela reste un peu faible pour une montre pensée à l’origine pour les sportifs. Une protection 10 ATM permettant d’éviter les problèmes lors d’une nage sportive aurait été plus appropriée.

Un écran OLED lumineux

La Fossil Sport embarque un écran OLED circulaire de 1,19 pouce de définition 390 x 390 pixels, similaire donc au modèle Q Venture de l’année dernière. Notons que contrairement à la dernière Apple Watch, l’écran est loin d’être borderless avec non seulement une bordure noire et le boitier plutôt large. Le cadran en lui-même ne représente ici finalement qu’une partie assez restreinte de la surface totale de la montre.

OLED oblige, le fond est d’un noir profond, ce qui fait que seules les aiguilles sont visibles à longueur de journée — à peu de choses près en fonction du cadran que vous avez choisi. Autant dire qu’il ne va pas vous éblouir lorsqu’il ne le faut pas (la nuit par exemple). Pour autant, il s’avère très lumineux lorsque c’est nécessaire et propose même une option « Sunlight Boost » qui utilise son capteur de luminosité ambiante pour donner un regain de lumière lorsque c’est nécessaire (en plein soleil).

Si la qualité de la dalle est suffisante pour une montre connectée, on remarquera quelques reflets arc-en-ciel en diagonale sur un écran blanc. Rien de neuf ici cependant, c’est le cas sur la quasi-totalité des modèles.

La puissance vient à manquer

Le Snapdragon Wear 2100 était une architecture vieillissante et ne proposait pas une expérience satisfaisante au quotidien. Le Snapdragon Wear 3100 arrive ici avec une nouvelle architecture ajoutant notamment un coprocesseur QCC1110 ultra basse consommation permettant de gérer les fonctionnalités les plus légères, comme l’heure lorsque la montre est en veille. Qualcomm annonçait alors une semaine d’autonomie de la sorte.

Nous reviendrons sur l’autonomie, mais ce qu’il faut noter c’est que le cœur du SoC n’a pas changé et reste donc basé sur des Cortex A7 gravés en 28 nm. C’est encore insuffisant pour proposer une expérience utilisateur parfaitement fluide, même sur un appareil léger comme une smartwatch. Les transitions saccadent et les animations manquent de fluidité en général. Les 512 Mo de RAM sont également un peu en deçà de ce que l’on espérait, d’autant plus que la Montblanc Summit 2 — l’une des rares à avoir un Snapdragon Wear 3100 — en propose le double.

La critique devient également redondante, mais Wear OS ne semble pas au niveau de ses concurrents (watchOS, Tizen ou LiteOS). La faute ne revient pas forcément à Fossil ici, qui intègre une version récente du logiciel (avec le correctif de sécurité du 5 octobre 2018 tout de même…), mais plutôt à Google qui ne semble pas vouloir réellement s’intéresser aux critiques faites à son OS. C’est parfois brouillon, pas toujours ergonomique et les développeurs tiers ne semblent pas particulièrement acharnés à proposer beaucoup de fonctionnalités sur leurs applications. Comment les en blâmer alors que même Google n’y met pas du sien et ne propose toujours pas de version Wear OS de YouTube Music.

Un hardware complet

Et c’est d’ailleurs dommage, car en dehors des limitations imposées par l’OS de Google, la Fossil Sport possède tout ce que l’on peut désirer sur une montre connectée. Son cardiofréquencemètre et son GPS permettent un suivi relativement précis de ses exploits sans avoir à prendre son smartphone avec soi lors des sessions d’entrainement, tandis que sa puce NFC permet d’utiliser Google Pay pour régler ses achats facilement. Tout est là !

Notons par ailleurs que les deux boutons physiques peuvent être configurés dans les paramètres afin de servir de raccourci vers n’importe quelle application. Au déballage, celui du bas sert à lancer des activités sur Google Fit, tandis que celui du haut sert à lancer l’application Fossil pour enregistrer différents réglages de cadrans et passer rapidement de l’un à l’autre, ce qui peut s’avérer pratique si vous avez des configurations différentes en fonction de vos activités. Je dois avouer que dans mon cas je préfère toujours garder le même et avoir un raccourci vers Google Play Musique.

Un coprocesseur décevant

Comme dit plus haut, le principal intérêt du Snapdragon Wear 3100 sur le papier par rapport à la génération précédente est l’autonomie. Avec son coprocesseur dédié aux tâches à ultra basse consommation, on pouvait s’attendre à une autonomie plus élevée pour peu que l’on n’utilise pas trop la montre. Raté.

Même sur une utilisation très légère, la Fossil Sport tient à peine plus de 24 heures et il faut commencer à désactiver des options ou lancer le mode d’économie d’énergie pour tenter d’aller un peu plus loin.

Prix et date de disponibilité

La Fossil Sport est d’ores et déjà disponible à partir de 249 euros en 41 mm comme en 43 mm. On la trouve chez plusieurs commerçants tels qu’Amazon notamment.


Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.

Note finale du test
6 /10
La Fossil Sport embarque un nouveau SoC et on espérait que cela puisse corriger les principaux problèmes de cette gamme de produits, à savoir les ralentissements et le manque d'autonomie. Malheureusement, l'architecture principale reste la même et ne permet donc pas d'obtenir de meilleures performances, tandis que la batterie se montre une nouvelle fois insuffisante.

Et c'est dommage, parce que malgré ces problèmes qui sont communs à toutes les montres connectées sous Wear OS, la Fossil Sport a tout pour être aimée. Elle embarque tous les capteurs que l'on attend sur une montre connectée, son design est agréable et son écran est lumineux.

Reste que face à ses concurrentes sous d'autres OS comme la Galaxy Watch Active ou la Huawei Watch GT, la Fossil Sport est trop légère.

Points positifs de la Fossil Sport

  • Design très soigné

  • Propose tout ce qu'on attend d'une montre connectée

  • Boutons personnalisables

Points négatifs de la Fossil Sport

  • Wear OS incomplet

  • À recharger tous les jours

  • Manque de fluidité

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