Test de l’Amazfit T-Rex : l’allure d’une montre, l’ADN d’un bracelet connecté

Montres / bracelets Connectés • 2020

Avec la T-Rex, Amazfit veut convaincre les sportifs qu'une montre connectée peut parfaitement remplacer un bracelet en étant tout autant résistante et autonome.
Source : Frandroid
Source : Frandroid
 

Autrefois associé à Xiaomi, qui a investi dans la marque à ses débuts, le groupe Huami vole désormais de ses propres ailes et propose avec l’Amazfit T-Rex, un nouveau choix pour le marché des montres connectées plus résistantes et conçues pour le sport. Voyons ça en détail dans ce test.

Caractéristiques de l’Amazfit T-Rex

Modèle AmazFit T-Rex
Dimensions 47,7 mm x 47,7 mm x 13,5 mm
Technologie Li-Po
Définition de l’écran 360 x 360 pixels
Dalle AMOLED
Poids 58 g
Capteur de rythme cardiaque Oui
Analyse du sommeil Non
Accéléromètre Oui
Capteur de lumière ambiante Oui
Indice de protection 5ATM
Prix 321 €
Fiche produit

Cette montre nous a été fournie par Huami.

Une montre de sportif

Pour créer une montre connectée, un fabricant a devant lui plusieurs choix de design. Il y a d’abord la démarcation avec l’objet classique, ce que propose l’Apple Watch avec son écran carré, ou encore l’imitation d’un bijou pour créer un effet « haut de gamme ». Avec la T-Rex, Amazfit n’a retenu aucun de ces deux choix, et a plutôt pris celui de la montre imaginée pour le sport, et s’est donc inspiré de la référence du secteur : la gamme G-Shock de Casio.

Source : Frandroid

On retrouve ainsi un écran rond, entouré par un châssis en plastique renforcé et des boutons physiques en métal qui ressortent pour créer les 4 coins de la montre. L’effet plastique peut choquer, mais en réalité il permet à la montre de reste légère malgré la densité de matière utilisée et l’idée de la rendre plus résistante aux chocs. Le boitier a un aspect assez massif, mais qui semble totalement assumé, comme pour montrer que l’appareil sera capable de faire du tout-terrain. Sous la montre, on trouve un « capteur optique PPG BioTracker » qui va permettre de mesure la fréquence cardiaque régulièrement (par Photo-Pléthysmo-Graphie).

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Ce design sera encore plus marquant sur les poignets très fins, comme le mien, et donne vraiment l’impression d’avoir une grosse montre au poignet. Avec un boitier de 47,7 x 47,7 mm, l’Amazfit T-Rex est clairement dans le haut du panier en termes d’encombrement. Avec seulement 58 grammes sur la balance, la T-Rex reste toutefois assez légère, et se fait oublier au fil du temps.

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Le bracelet en silicone est assez élastique et permet d’ajuster facilement la montre à son poignet. Il remplit son office, mais ce n’est pas la texture la plus agréable qui soit. Les nombreux réglages pour ajuster la montre au poignet jouent aussi le rôle d’aération pour laisser la peau respirer en pleine séance de sport, plutôt malin. Il est interchangeable.

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La T-Rex peut se vanter d’avoir une certification STD-MIL-810G (fonctionne avec des températures entre -40°C et 70°C notamment) et d’être résistante à l’eau jusqu’à 5 ATM (jusqu’à 50 mètres de profondeur). Elle est à ce titre compatible avec la natation. En manquant d’attention, j’ai cogné à plusieurs reprises la montre au cours de mes tests, contre des murs, en oubliant que j’avais l’objet au poignet. Dans tous les cas, elle en est ressortie sans égratignure, ce qui m’inspire plutôt confiance sur la résistance de l’objet. Je pense qu’il faudra surtout éviter les chocs directs sur l’écran, mais que le corps est pour le reste assez résistant.

Écran OLED basse consommation

La T-Rex intègre un écran AMOLED de 1,3 pouce avec une définition de 360 x 360 pixels. Il consomme visiblement très peu d’énergie, nous y reviendrons, et permet un beau choix de cadrans, dont plusieurs misent sur les contrastes infinis offerts. L’écran est suffisamment lumineux pour être utilisé en plein soleil. En revanche, la luminosité minimale est un peu forte, ce qui pourrait déranger la nuit, au lit. Le tout se règle automatiquement grâce à un capteur intégré à la montre.

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La montre offre un mode Always-On (étrangement traduit en « toujours visible »), qui permet de garder l’écran activé en permanence, ou bien un mode qui n’active l’écran qu’à l’agitation du bras. Il suffit alors de porter le bras au regard pour allumer l’écran automatiquement, ce qui économise également de l’énergie. La détection marche parfaitement, même s’il y a une petite latence avant l’allumage de l’écran. On n’attend jamais trop longtemps. Terminons en précisant que l’écran de la montre est protégé par un revêtement Gorilla Glass 3.

Plus proche du bracelet que de la montre connectée

On a déjà évoqué plusieurs fois que l’objectif de cette montre était d’aider à la pratique d’activités physiques. Cela se ressent évidemment dans les usages proposés directement par le système installé. Pas de WearOS ici, on retrouve le système développé par Huami et traduit partiellement en français. En effet, les cadrans proposés sont en anglais (« Mon » pour Lundi par exemple). Cette montre est un appareil à mi-chemin entre bracelet et montre connectée. On a d’un d’un côté, les usages « montres connectées » (heure, météo, suivi des notifications) auquel se rajoute les fonctions liées au sport, plus proche du bracelet.

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Ce sont les usages « montre » qui déçoivent le plus. Vous ne pourrez par exemple pas installer d’application en supplément sur la montre, il faudra donc se contenter des usages de base, accessible avec un simple glissement vers la droite : une application chronomètre, une autre pour gérer le réveil et enfin la possibilité de contrôler la lecture de musique à distance, depuis sa montre. Sans NFC, il n’est pas question non plus de pouvoir faire des paiements en magasin.

C’est sur le sport que le fabricant a clairement voulu mettre l’accent, et on retrouve une farandole d’exercices intégrés : course en plein air, marche, cyclisme, natation, tapis de course, ou encore vélo elliptique et ski. Comme on peut le voir, la marque a pensé à la fois à la pratique de sport en salle, forcément à la mode en ce moment, ou au sport en plein air. Ces exercices sont accessibles d’un clic sur le bouton select, puis en faisant défiler avec l’écran tactile et puis en sélectionnant l’exercice adéquat.

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L’acquisition de données est assez basique, la montre enregistre la durée de l’exercice et votre fréquence cardiaque pour la plupart des programmes. En plein air, la montre propose d’enregistrer en plus votre position grâce au GPS intégré. Ce dernier est toutefois un peu capricieux à l’usage, et il est très sensible au passage dans les intérieurs, où il aura alors du mal à vous localiser précisément. S’ensuit une succession de vibration au poignet, à chaque fois que le GPS réussit à vous localiser ou à perdre le signal.

Les données de la montre peuvent ensuite être confiées à l’application Zepp du fabricant, ou à des services comme Apple Santé ou Google Fit.

Tchô ! L’application Amazfit devient Zepp

Surprise, quelques jours avant la publication de ce test, Huami a décidé de changer le nom son application compagnon officiel. Fini Amazfit, il faut désormais l’appeler Zepp. Rien d’autre ne change du côté des fonctionnalités que l’on va détailler.

Cette application en réunit en faite deux : d’un côté l’application de suivi des exercices et de ses données, qui peut s’apparenter à ceux proposent Apple et Google avec leurs services, et d’autre part l’application qui permet de gérer la montre. Ces deux parties sont vraiment indépendantes et il faut bien comprendre le fonctionnement pour en prendre l’habitude. Là encore, la traduction de l’ensemble est parfois un peu bancale (jusque dans le nom du menu central « profiter »), mais on comprend généralement ce que l’application veut nous indiquer.

La partie dédiée à la montre permet de gérer les mises à jour. Nous avons eu le droit à deux mises à jour du firmware pendant notre test, ce qui rend la montre inutilisable pendant une petite dizaine de minutes environ. On peut aussi configurer certaines fonctions : synchronisation des notifications, réglages des alarmes. Ces fonctions sont généralement également accessibles depuis la montre, mais plus facile à gérer sur le grand écran d’un smartphone.

Dans la partie plus générale de l’application, vous retrouverez l’historique de votre fréquence cardiaque, les rapports concernant vos exercices (avec l’affichage de la carte quand ce sont des exercices en extérieur) ou encore le suivi du sommeil nuit après nuit. Dans chaque partie, on peut accéder à l’historique jour après jour, ou faire des moyennes par période. Par exemple, voir que l’on a dormi en moyenne 7 heures et 30 minutes par nuit au cours de la dernière semaine. Le suivi des exercices est bien réalisé, et permet de savoir le nombre de calories brulées, ou encore la vitesse de marche moyenne. On peut facilement partager le plan de son parcours avec ses amis, ou au contraire masquer la carte pour garder son adresse confidentielle.

Une montre qui peut vraiment tenir un mois

Comme pour n’importe quel appareil technologique, l’autonomie va dépendre de vos usages. C’est encore plus changeant pour une montre connectée comme la T-Rex que l’on peut utiliser en simple objet connecté pour recevoir les notifications, ou comme véritable assistant sportif. Sur le papier, Amazfit promet une autonomie allant jusqu’à 66 jours en mode « basique » (connexion Bluetooth désactivée, sans suivi de la fréquence cardiaque, et suivi de l’heure 100 fois par jour). Cette autonomie annoncée peut descendre à 20 heures si l’on parle d’un fonctionnement continu avec le suivi GPS activé.

C’est effectivement le genre de différence que nous avons observé pendant nos semaines de tests. Nous avons notamment pu tenir 4 semaines avant de tomber sous la barre des 9 % de batterie, dans une utilisation assez légère intégrant un suivi des notifications et un peu de marche sans suivi GPS. Sur un autre cycle, avec plus d’exercices physiques enregistrés, la montre a tenu un peu moins d’une semaine, notamment en raison de la consommation du GPS intégré. Dans tous les cas, l’autonomie de cette montre n’est jamais un problème grâce à son mode économie d’énergie qui s’active automatiquement et permet de tenir facilement jusqu’à la possibilité de charger sa montre.

On peut sans problème partir tout un week-end par exemple en oubliant le chargeur de la montre, et ne pas paniquer à l’idée de tomber en rade de batterie. À ce sujet, la montre se recharge à l’aide d’un câble propriétaire qui se connecte par deux pins en métal à la montre. Sans prendre la forme d’un « dock », le système est tout de même aimanté ce qui facilite grandement le branchement. La seule fois où j’ai eu besoin de charger la montre, cela a pris une heure environ pour remonter de 7 à 100 %.

Prix et disponibilité

L’Amazfit T-Rex est disponible en France à moins de 140 euros. La marque propose cinq coloris : noir, gris, vert, kaki et un blanc/vert « camouflage ».

Au même tarif on peut mentionner les montres Honor MagicWatch 2 et Huawei Watch GT 2e qui proposent notamment des design plus classiques.

Note finale du test
7 /10
Un design solide et étanche, avec une très bonne autonomie, et allié à un suivi des fréquences cardiaques et de sa localisation GPS : l'Amazfit T-Rex réunit les bons ingrédients pour vous accompagner dans les séances de sports les plus intenses. Malheureusement, ses talents de montre connectée s'arrêtent pour l'essentiel à ces activités. On ne peut pas ajouter d'applications ou de services supplémentaires, et il faudra donc se contenter d'une simple synchronisation des notifications sans même pour voir interagir avec elles, ou répondre à vos messages par exemple. L'application manque encore un peu de clarté dans ses traductions, mais offre toutes les fonctions attendues.

Reste que pour un prix sous la barre des 140 euros, la T-Rex est une montre très abordable, qui peut être un bon premier achat pour se laisser tenter par un objet connecté à mettre à son poignet. Si l'on est conscient de ses limites d'usages, on ne sera pas déçu par l'AmazFit T-Rex. Et quelle autonomie !

Points positifs de l'AmazFit T-Rex

  • Une très grosse autonomie !

  • Résistante et étanche

  • GPS intégré et suivi du sport

  • L'écran OLED

Points négatifs de l'AmazFit T-Rex

  • Le manque de fonctionnalités en dehors du sport

  • Pas d'interaction avec les notifications

  • Le GPS un peu capricieux

  • Les petits problèmes de traduction

  • (Pas de NFC)

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