Après sa marque Amazfit, le constructeur chinois Huami a lancé une seconde marque de montres connectées : Zepp. Davantage orientée vers les produits design, elle propose depuis novembre dernier la montre connectée Zepp Z. On l’a testée pour vous.
Pour aller plus loin
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Fiche technique de la Zepp Z
Modèle | Zepp Z |
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Dimensions | 45,9 mm x 45,9 mm x 10,75 mm |
Technologie | Li-Po |
Définition de l’écran | 454 x 454 pixels |
Dalle | AMOLED |
Poids | 40 g |
Capteur de rythme cardiaque | Oui |
Analyse du sommeil | Oui |
Accéléromètre | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Oui |
Indice de protection | 5ATM |
Prix | 334 € |
Fiche produit |
La montre de ce test nous a été fournie par Zepp.
Un design élégant et des boutons bien pensés
Alors qu’Amazfit nous avait habitués aux montres connectées avec un design plutôt sportif, où l’esthétique ne faisait pas tout, Zepp joue clairement la carte du design. La montre est conçue comme une montre horlogère classique, avec un aspect qui n’est pas sans rappeler celui d’une montre chronographe ronde avec ses trois boutons sur le côté droit. Par ailleurs, la Zepp Z joue clairement la carte des matériaux nobles.
Alors que de nombreux constructeurs ne proposent que des modèles avec des bracelets en silicone, la montre de Zepp est fournie avec un bracelet en cuir. Son boîtier est par ailleurs conçu en alliage de titane avec un dos en verre contre le poignet. Cependant, malgré ces composants plutôt haut de gamme, la Zepp Z n’alourdit pas considérablement le poignet.
Il faut dire que, sans le bracelet, la toquante numérique ne pèse que 40 grammes. Par ailleurs, malgré une lunette plutôt large autour de l’écran, la montre ne paraît pas particulièrement grande au poignet. J’ai par exemple un poignet plutôt fin et j’ai l’habitude de tester des montres connectées trop épaisses ou trop larges qui occupe tout l’espace. Ici, ce n’est clairement pas le cas et Zepp a su gérer les dimensions de sa Z avec 46,3 x 45,9 x 75 mm.
On en parlait un peu plus tôt : la Zepp Z est dotée de trois boutons sur le côté droit. Ou plutôt, elle a l’air de l’être. Dans les faits, la montre ne propose que deux boutons physiques : une couronne rotative et un bouton en bas. Celui du haut est en fait un bouton sensitif à paramétrer. Avec une touche longue, il va permettre de lancer une application dédiée.
Pour en revenir au bracelet, il s’agit ici d’un modèle en cuir marron surpiqué plutôt élégant. Néanmoins, si le matériau ne vous satisfait pas, il est particulièrement simple à changer. Pour l’accroche, Zepp a opté pour un système de cornes de part et d’autre de la montre. Par ailleurs, le bracelet peut être remplacé par n’importe quel modèle à pompe de 22 mm que l’on peut trouver en bijouterie ou horlogerie.
Notons enfin que la Zepp Z est certifiée 5 ATM, c’est-à-dire qu’elle peut être utilisée dans une baignoire ou dans une douche. Elle n’est cependant pas recommandée pour nager en profondeur.
Un écran Oled de bonne facture
Concernant l’écran de sa montre, Zepp a intégré une dalle ronde de 1,39 pouce de diamètre. De quoi permettre d’afficher 454 x 454 pixels, ou une densité de 326 pixels par pouce. C’est largement suffisant pour pouvoir lire l’écran de la Zepp Z confortablement sans distinguer entre deux pixels. On a affaire ici à un écran avec une bonne résolution.
Du côté de la dalle justement, c’est une technologie Amoled qui a été utilisée par Zepp. L’avantage de ce type d’écran est de permettre non seulement une bonne luminosité maximale, mais surtout un excellent contraste avec des pixels noirs qui restent éteints et son donc invisibles, même en pleine obscurité. Ça tombe bien, l’interface logicielle de la Zepp Z en profite avec des menus qui sont tous affichés sur fond noir.
Concernant la luminosité de l’écran, Zepp communique sur un maximum de 550 cd/m². De mon côté, je n’ai eu aucun souci pour consulter la montre, y compris en extérieur les — rares — jours de plein soleil. La Zepp Z est par ailleurs équipée d’un capteur de luminosité. Il va automatiquement capter la lumière ambiante et adapter la luminosité de l’écran en fonction de la lumière ambiante. Pratique pour éviter de vous éblouir les yeux lorsque vous êtes dans le noir. Notons néanmoins qu’il est possible de passer la luminosité en manuel à l’aide d’une jauge présente dans les paramètres de la montre.
Par ailleurs, la Zepp Z profite également d’un mode d’écran always on. Celui-ci peut être activé afin d’éviter d’avoir un simple disque noir au poignet lorsqu’on ne regarde pas la montre. La Zepp Z profite également d’un mode cinéma bienvenu pour empêcher l’écran de s’allumer dès qu’on pivote le poignet. Un mode appréciable non seulement au cinéma ou au théâtre, mais surtout en pleine nuit pour éviter de s’éblouir en plein somme. Un mode ne pas déranger permet d’aller plus loin puisqu’il va permettre de couper les notifications, mais également d’être programmé selon une plage horaire, ce que le mode cinéma ne propose pas.
Du côté des cadrans, la Zepp Z propose cinq cadrans de base, préinstallés sur la montre, dont trois qui peuvent être personnalisés pour afficher le nombre de pas, la batterie ou le score PAI — on y reviendra. Néanmoins, en passant par l’application Zepp sur smartphone, il est possible d’en installer pléthore d’autres. Ce sont une cinquantaine de cadrans qui sont proposés. Notons également que certains permettent de choisir le fond d’écran qui va s’afficher à partir de ses propres photos.
Une interface qui manque encore de polish
La Zepp Z s’associe plutôt facilement à un smartphone. Pour ce faire, elle affiche un QR Code la première fois que vous l’allumez. Il vous suffit alors de le scanner pour installer l’application Zepp sur votre smartphone, puis pour paramétrer votre montre connectée. Par la suite, la création d’un compte Zepp est nécessaire pour pouvoir enregistrer les données de santé.
La montre connectée n’est pas équipée d’un système ouvert comme Wear OS. Comme beaucoup de constructeurs, la firme a préféré développer un système maison. Il s’agit en fait de l’exact même système que sur l’Amazfit GTS 2. Logique, puisque les deux montres sont issues de marques appartenant à la même maison mère.
Pour naviguer dans l’interface, on va pouvoir utiliser l’écran tactile, mais également les boutons de contrôle, au nombre de deux. Le bouton du bas va ainsi permettre de lancer un raccourci au choix : objectif d’activité, fréquence cardiaque, exercice, météo, musique, notification alarme, événements, boussole, chronomètre, compte à rebours, chercher le portable ou désactiver. Par défaut, c’est le menu des exercices qui va se lancer. Pratique pour ne pas avoir à parcourir parmi les menus pour trouver l’application que l’on utilise le plus.
Le bouton du haut — surnommé « clé de santé » — va quant à lui permettre de lancer au choix la fréquence cardiaque, la mesure SpO2 ou la mesure du stress. Par défaut, cette touche tactile est cependant désactivée et il faudra donc se rendre dans les paramètres pour lui assigner une fonction.
Mais le plus intéressant est bel et bien le bouton du milieu. Il s’agit en fait d’une couronne à pression et rotative, semblable à celle que l’on peut trouver sur l’Apple Watch. En fait, cette lunette va vous permettre de vous déplacer dans les menus en les faisant défiler de haut en bas. Le mécanisme est simple, mais il fonctionne bien et apporte un petit plus agréable à la montre. Cette navigation agréable est renforcée par la présence de très légères vibrations lorsqu’on tourne la couronne, comme pour simuler un système de crans. Par ailleurs, le simple appui sur le bouton permettra alternativement d’ouvrir la liste des applications installées ou de revenir sur le cadran d’accueil.
Du côté de la navigation gestuelle, la Zepp Z ne propose rien que du classique. Elle permet ainsi de naviguer à travers les raccourcis d’applications en allant à gauche ou à droite et d’ouvrir les paramètres rapides avec un glissement vers le bas, d’ouvrir les notifications avec un glissement vers le haut ou de changer de cadran avec un appui long.
Du côté des applications, elles s’ouvrent, comme on l’a vu, avec un appui sur la couronne. On en compte une dizaine au compteur, sans possibilité d’en installer davantage. Dommage. Surtout, sur ces dix applications, seule une poignée n’est pas liée à un usage sportif ou de santé. C’est le cas de la météo, de la musique, de l’alarme et des événements.
Les applications sont bien présentes et il est possible de paramétrer individuellement chaque application du smartphone pour qu’elle puisse transmettre ses notifications à la montre. Néanmoins, si la Zepp Z permet de consulter ses messages ou de voir qui nous appelle, elle ne propose malheureusement pas la possibilité de répondre aux messages. Là encore, dommage.
Notons également que la Zepp Z est dotée d’un microphone permettant de l’utiliser avec l’assistant vocal Amazon Alexa. Néanmoins, au moment de ce test, deux mois après sa sortie, la fonction n’a pas encore été déployée en France. La montre ne permet pas non plus une utilisation pour les appels vocaux. Logique, puisqu’elle n’est pas munie de haut-parleur.
Comme on l’a vu, la plupart des interactions entre la Zepp Z et le smartphone se font via l’application Zepp. C’est la même application qui servait à gérer l’Amazfit GTS 2. Les mêmes reproches peuvent donc lui être faits, avec une gestion assez peu évidente de l’interface. On peine à s’y retrouver pour trouver tel ou tel paramètre, entre l’onglet « profiter » et l’onglet « profil » où l’on peut modifier certains paramètres de la montre.
Par ailleurs, certains menus sont très peu clairs comme les « limites contraignantes » qui permettent d’associer la montre à d’autres applications. Dans l’ensemble, la navigation dans l’interface manque de clarté, avec la présence de plusieurs doublons.
Un suivi GPS dans les choux
La Zepp Z n’est pas une montre pensée pour ses fonctions annexes. C’est bel et bien une montre connectée axée sur l’usage sportif et le suivi de la santé au quotidien. À ce titre, elle intègre donc différents capteurs servant aussi bien à compter vos pas (accéléromètre et gyroscope) qu’à assurer un suivi de votre position (GPS et Glonass) et à mesurer votre rythme cardiaque ou votre saturation d’oxygène dans le sang.
La Zepp Z peut également mesurer jusqu’à 87 activités sportives différentes. Pour cela, il vous suffit d’appuyer sur le bouton du bas sur la montre. Par défaut, elle va ainsi en proposer douze, mais une option « plus » permet d’affiner davantage le type d’exercice pratiqué. Pour la danse, vous pouvez par exemple sélectionner la danse du ventre, la zumba ou le jazz.
Une fois l’exercice lancé, la montre va se mettre à analyser vos mouvements, mais également votre rythme cardiaque. Pour les sports en extérieur comme la course, la marche ou le vélo, elle va également lancer un suivi GPS. Malheureusement, c’est là que le bât blesse. La Zepp Z met plusieurs minutes à être localisée. De longues minutes qui pourraient être évitées si elle utilisait le GPS du smartphone, bien plus rapide à être fixé.
Cette fonction a l’avantage de ne pas nécessiter d’avoir son smartphone avec soi lorsqu’on part courir, mais elle s’avère frustrante lorsqu’on s’est échauffé, qu’on est prêt à partir, mais qu’on doit encore patienter trois minutes parce que la montre n’est pas localisée.
Tout aussi dommage, le suivi du GPS est bien souvent à la rue. Ou, plus précisément, dans les immeubles. Sur mon test, il m’est ainsi arrivé que le tracé indique que je me suis promené dans un immeuble ou que j’ai zigzagué à travers la chaussée alors que je suis resté sur le trottoir tout du long. Un souci que j’ai rencontré non seulement dans de petites ruelles — ou le signal GPS peut être plus compliqué — mais aussi dans de grandes avenues ou sur des places dégagées. On a donc affaire à un GPS capricieux à la fixation, mais également sur le suivi du tracé.
Une fois le suivi d’activité enregistré, on peut le retrouver au sein de l’application Zepp sur smartphone. Cependant, là encore, l’application n’est pas des plus intuitives. Le constructeur — comme Amazfit — convertit les données afin de donner un score global de santé, baptisé PAI score. C’est clairement celui-ci qui est mis en avant et il ne permet, à lui seul, pas de savoir comment s’améliorer. C’est plutôt dommage, l’idée est bonne, mais le score est difficile à évaluer. Il est heureusement possible de retrouver le nombre de pas, le rythme cardiaque, les calories brûlées ou les heures de sommeil dans l’application.
En effet, en plus du suivi d’activité, la montre est capable d’analyser votre sommeil, mais également d’évaluer votre niveau de stress. Si l’analyse du sommeil est pertinente, c’est en revanche moins le cas du stress. La montre m’a en effet indiqué des niveaux de stress élevés alors que je lisais un livre confortablement dans mon lit. En plein moment de détente, donc. La Zepp Z propose également un suivi de la respiration du sommeil en bêta. De quoi vous indiquer si vous souffrez d’apnée du sommeil, comme la Withings ScanWatch.
Notons également que les données de la Zepp Z peuvent être automatiquement synchronisées avec d’autres services comme Google Fit ou Strava. Pratique si vous utilisez plusieurs appareils pour mesurer votre santé et regrouper toutes les données au même endroit.
Une autonomie plutôt confortable
La Zepp Z embarque une batterie de 340 mAh. De quoi lui permettre de durer jusqu’à 15 jours dans un usage jugé « typique » par le constructeur, et 30 jours en mode basique. De mon côté, j’ai surtout utilisé la montre pour les notifications de message, et à quelques reprises pour gérer le suivi d’entraînement. La montre était par ailleurs configurée pour une analyse du rythme cardiaque toutes les dix minutes, avec détection d’activité, suivi du stress et suivi de la qualité de respiration durant le sommeil. Du côté de l’écran, je l’ai utilisée avec le mode always on activé en permanence sauf la nuit durant laquelle je passais en mode cinéma.
Avec cette configuration, plutôt exigeante pour l’autonomie de la montre, j’ai pu utiliser la Zepp Z pendant six jours. Un score tout à fait correct qui correspond aux meilleures montres connectées du marché, côté autonomie, comme les modèles de Huawei ou Honor.
Pour la recharge, Zepp fournit une base magnétique associée à un câble USB, mais pas de chargeur secteur. Il faudra donc utiliser celui de votre smartphone ou passer par un ordinateur. J’ai pu recharger la montre de 0 à 100 % en moins de 1h30. C’est là aussi un résultat plutôt bon pour une montre connectée. Malheureusement, la Zepp Z n’est pas compatible avec la charge par induction Qi et ne peut donc pas être rechargée par un smartphone avec la charge sans fil inversée.
Réseau et communication de la Zepp Z
Du côté des normes sans fil, la Zepp Z ne propose que du très classique. On l’a vu, elle est compatible avec les satellites GPS et Glonass pour la géolocalisation, même si celle-ci manque nettement de précision et que la fixation peut être bien longue.
Par ailleurs, pour assurer la connexion au smartphone, la montre est compatible Bluetooth 5.0. Elle ne propose cependant ni connexion Wi-Fi, ni connexion 4G pour une meilleure indépendance du smartphone.
Prix et disponibilité de la Zepp Z
La montre connectée Zepp Z est disponible depuis la fin du mois de novembre. Elle est proposée au tarif de 349 euros.
Pareil : amazfit nous avait habitué à des prix plus ajustés. Là c'est clairement pas la bonne cible
pas de soucis, j'ai juste eu une fausse joie 🤣
Effectivement, c'était une erreur de ma part, j'avais intégré la fiche produit de la montre de Realme au moment d'écrire l'article, sans penser à corriger par la suite. C'est désormais chose faite. Désolé.
en début d'article, le prix est de 59€ !
après avoir vu le prix a la fin, j'ai regretté d'avoir lu le test !
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