Pour bien comprendre ce qu’est le son lossless de qualité CD ou Hi-Res, un petit rappel historique s’impose. On ne va pas remonter à l’invention du phonographe, mais il est intéressant d’expliquer pourquoi le son est devenu numérique. Car, avant ça, l’audio était analogique, stocké sur des supports à durée de vie limitée. Le disque vinyle et les cassettes à bande magnétique étaient fragiles et s’usaient inexorablement.
Dans les années 1970, Philips et Sony décident donc de travailler sur une nouvelle technologie de stockage pérenne, qui n’impliquerait plus de graver un sillon ou de magnétiser une bande en fonction des impulsions électriques d’un signal audio, mais de décrire ce signal numériquement, soit sous forme de 1 et de 0.
Le Compact Disc, père de tous les formats audio numériques
En 1982, sous la houlette de Philips et Sony, naît donc le Compact Disc, sur lequel la musique est stockée sous forme numérique, après un échantillonnage et une quantification selon la technique PCM (Pulse Code Modulation).
Le principe même de cette numérisation est posé dès 1960 avec le théorème de Shannon, qui énonce que la description d’un signal électrique nécessite un nombre d’échantillons équivalent au double de la plus haute fréquence de ce signal. Comme notre oreille perçoit jusqu’à 20 000 hauteurs de sons différentes — soit 20 000 Hertz — il est décidé de prélever, chaque seconde, 44 100 échantillons pour les CD audio.
En temps réel, chaque échantillon audio sur ce support est décrit avec seize zéros et uns (16 bits), ce qui correspond à un débit binaire de 1,411 Mbps (44100x16x2 canaux). Autrement dit, chaque Hertz que notre oreille entend est décrit grosso modo avec… 4 octets. Ce n’est pas beaucoup, mais à l’époque, on ne sait pas mieux faire, et puis l’écart qualitatif avec les cassettes magnétiques est saisissant.
Une dématérialisation inévitable et compliquée
L’avènement des micro-ordinateurs avec lecteur de CD-Rom, dans les années 1990, va entraîner la dématérialisation du CD-Audio. Mais il y a un hic. Les disques durs d’alors ont une capacité de quelques dizaines de méga-octets seulement, ce qui empêche de transférer le contenu d’un CD-Audio qui « pèse » environ 700 Mo. Impossible également d’envisager le streaming via Internet, les modems analogiques proposant des débits 30 fois inférieurs à celui d’un signal PCM 16/44. C’est même totalement utopique à l’époque. Enfin pas pour tout le monde, car à l’institut Fraunhöffer, on travaille précisément à la compression des signaux PCM, avec un codec qui va révolutionner le son numérique.
certains sons jugés peu utiles sont tout bonnement supprimés
Le format MP3 est un véritable game changer : avec lui le, débit d’un flux PCM 16 bits/44,1 kHz est réduit de 1,411 Mbps à 128 kbps, moyennant une perte de qualité « acceptable ». Cette division par dix du débit implique une compression destructive (lossy en anglais) : certains sons jugés peu utiles sont tout bonnement supprimés, selon des modèles psychoacoustiques complexes. Par ailleurs, la réponse en fréquence et la marge dynamique sont réduites. À l’écoute, une musique au format MP3 offre une scène sonore moins vaste, un registre grave moins ample et tonique, ainsi qu’une reproduction des hautes fréquences moins fluide.
Ces remarques sont d’ailleurs valables pour tous les codecs audio destructifs : l’AAC porté par Apple, le Vorbis utilisé par Spotify, l’AC3 de Dolby, ou même le SBC et l’aptX, réservés ces derniers à la transmission Bluetooth. Quoiqu’il en soit, ces nouveaux codecs permettent d’écouter de la musique autrement qu’avec le seul lecteur de Compact Disc : avec eux naissent les radios web, l’iPod puis les casques audio sans fil.
L’essor de la compression audio lossless et des fichiers Flac et Alac
Pour autant, d’autres méthodes de compression non destructives sont ensuite développées, afin de préserver totalement l’intégrité du flux PCM 16/44. Au début des années 2000 apparaissent les codecs FLAC (Free Lossless Audio Codec) puis ALAC (Apple Lossless Audio Codec), qui emploient une compression lossless dérivée de l’algorithme LZW utilisé pour l’archivage des données (ZIP, RAR, etc.). Avec eux, le débit d’un flux CD 16 bits à 44,1 kHz est réduit de 1,411 Mbps à des valeurs moyennes comprises entre 600 kbps et 900 kbps — selon la complexité du signal audio. Le gain en bande passante, essentiel pour le stockage ou le streaming, n’est pas énorme, mais la qualité originale est totalement préservée.
La nécessité d’un son HD
Le son de qualité CD a depuis toujours ses détracteurs chez les audiophiles, qui lui reprochent un manque de transparence et de naturel, en comparaison du disque vinyle. En cause : l’échantillonnage jugé bien trop faible et qui accorde par ailleurs une importance égale à toutes fréquences, alors que notre oreille est surtout sensible aux médiums. Qui plus est, le théorème mathématique utilisé ne traitait pas spécifiquement des signaux audio, mais globalement des signaux électriques.
Ainsi, dès 1999, Sony lance le Super Audio CD (SACD), qui propulse l’échantillonnage du signal audio à 2,8 millions de prélèvements par seconde — soit 64 fois la résolution du CD-Audio. Plus musical, le SACD ne touche toutefois pas un large public, car il nécessite une platine de lecture spécifique très onéreuse. En outre, le catalogue d’albums n’est pas étoffé. Pour autant, l’idée d’un échantillonnage et d’une quantification plus importants fait son chemin dans les studios d’enregistrement. Les ingénieurs du son travaillent avec des flux PCM jusqu’à 32 bits et 384 kHz. À l’écoute — avec un matériel de qualité — les bénéfices sont évidents : transparence, marge dynamique accrue et timbres plus réalistes.
Dès 2008, HDTracks propose au téléchargement des albums au format FLAC 24 bits / 96 kHz, rejoint rapidement par Qobuz, et plus récemment par Tidal et Apple Music. Le débit moyen de ces fichiers FLAC ou ALAC varie de 2 à 8 Mbps, selon le niveau d’échantillonnage.
Entend-on vraiment la différence entre qualité CD et Hi-Res ?
Oui, mais à la condition d’utiliser un matériel d’écoute de bonne qualité. Les écouteurs fournis avec les baladeurs ou les enceintes Bluetooth miniatures sont par exemple à proscrire, car avec eux, un fichier FLAC 24 bits 192 kHz sonnera comme un MP3. En outre, la façon dont un album est masterisé en studio est très importante. Certains ingénieurs du son écrasent la dynamique afin de favoriser une meilleure intelligibilité sur du matériel d’écoute d’entrée de gamme. D’autres privilégient les écarts dynamiques et ainsi toute la saveur de la prise de son et du timbre des instruments.
Pour trier le bon grain de l’ivraie, on peut jeter un œil au site dr.loudness-war.info, qui mesure et indexe la marge dynamique de très nombreux albums. En somme, si vous écoutez des albums bien mixés sur un matériel d’écoute de bonne qualité, le son Hi-Res Audio fait une réelle différence.
Le label Hi-Res Audio
Pour aider les consommateurs à identifier les baladeurs, amplis ou casques capables de prendre en charge les signaux audio HD 24 bits, un consortium industriel japonais (Jeita) lance le label Hi-Res Audio en 2014. On voit alors apparaître chez Sony, Pioneer ou encore Onkyo, des amplis, casques, baladeurs, smartphones ou enceintes certifiés Hi-Res Audio. Le point commun de ces appareils est la prise en charge native des flux audio HD 24 bits jusqu’à 192 kHz, grâce à un DAC intégré (Digital to Analog Converter). En outre, certains périphériques audio non numériques (casques, enceintes…) sont également certifiés Hi-Res Audio, car leur réponse en fréquence s’étend jusqu’à 40 kHz.
Cependant, le label Hi-Res Audio est une licence payante que certains fabricants renoncent à acquérir, alors que leurs produits sont pourtant capables de prendre en charge les flux audio 24 bits et 192 kHz. Par exemple, tous les smartphones sous Android 10 prennent en charge l’audio HD.
Pour résumer, on parle de :
- Qualité CD pour les flux PCM 16 bits / 44,1 kHz compressés en FLAC ou ALAC
- Qualité HD ou Hi-Res pour les flux PCM 24 bits / 192 kHz et +, compressés en FLAC ou ALAC.
Notons par ailleurs que, pour les appareils Bluetooth, la norme Hi-Res Audio Wireless est différente. Pour profiter de ce logo, les appareils compatibles doivent prendre en charge des codecs audio Bluetooth spécifiques comme le LDAC, le LHDC, le LC3plus ou le SCL6. Ces quatre codecs ont en commun de permettre une transmission sans fil jusqu’à 24 bits à 96 kHz. On n’est donc pas au niveau du décodeur Hi-Res classique à 192 kHz.
Comment profiter de la musique en qualité CD ou Hi-Res ?
Tout d’abord, il est nécessaire de souscrire un abonnement auprès d’un service de musique en ligne, proposant le streaming ou le téléchargement en qualité CD ou Hi-Res. Apple Music, Qobuz, Tidal, Amazon Music ou Deezer figurent parmi les choix possibles. Spotify devrait prochainement suivre. Ensuite, plusieurs configurations sont envisageables.
Pour aller plus loin
Spotify vs Deezer vs Apple Music… : quel service de streaming de musique choisir en 2024 ?
Avec un smartphone en Bluetooth
Depuis l’iPhone 7, la tendance est clairement à la suppression de la sortie casque mini-jack, au profit d’une transmission du son en Bluetooth. Malheureusement, l’évolution de la norme Bluetooth ne va pas dans le sens d’un accroissement de la bande passante dévolue à l’audio, mais au contraire vers une réduction de la consommation d’énergie — pour préserver les batteries des smartphones, casques et écouteurs Bluetooth.
Depuis 15 ans, la bande passante exploitable pour l’audio (profil A2DP) n’a que peu évolué et aucun fabricant ne s’est risqué à exploiter de débit supérieur à 1 Mbps, faute de stabilité. Sur le papier, c’est suffisant pour transférer un flux de qualité CD compressé sans perte. D’ailleurs, les codecs LDAC ou LHDC — utilisés pour le Hi-Res Audio Wireless — exploitent jusqu’à 900 kbps de bande passante environ et offrent une transmission sans perte en Bluetooth. Mais en pratique, ce débit est dynamiquement réduit, lorsque la liaison radio est mauvaise. Dans ce cas, la compression devient détériorante. Quant à l’audio Hi-Res classique, aucun codec Bluetooth ne permet de le transmettre sans perte.
Voici un petit rappel des principaux codecs audio Bluetooth et de leurs capacités :
- SBC : 16 bits / 44,1 kHz max, débit jusqu’à 345 kbps (lossy)
- AAC : 16 bits / 44,1 kHz max, débit jusqu’à 256 kbps (lossy)
- aptX : 16 bits / 44,1 kHz max, débit jusqu’à 384 kbps (lossy)
- aptX HD : 24 bits / 48 kHz max, débit jusqu’à 576 kbps (lossy)
- aptX adaptative : 24 bits / 96 kHz max, débit jusqu’à 420 kbps (lossy)
- aptX Lossless : 16 bits / 44,1 kHz max, débit jusqu’à 1 Mbps (potentiellement lossless en qualité CD, lossy en HD)
- LDAC : 24 bits / 96 kHz max, débit jusqu’à 990 kbps (potentiellement lossless en qualité CD, lossy en HD)
- LHDC : 24 bits / 96 kHz max, débit jusqu’à 900 kbps (potentiellement lossless en qualité CD, lossy en HD)
Pour aller plus loin
aptX, LDAC, SBC, LC3 : tout comprendre aux codecs Bluetooth audio
Bilan, l’audio lossless en Bluetooth, c’est possible, mais uniquement en qualité CD, avec les codec LDAC et LHDC, et à condition que la liaison radio ne soit pas perturbée. Dans les transports en commun, c’est clairement mission impossible.
Avec un smartphone à sortie casque
Tous les smartphones fonctionnant sous Android 10 et suivants prennent en charge les flux audio de qualité CD et HD, jusqu’à 24 bits et 192 kHz. Les modèles avec sortie mini-jack peuvent ainsi être utilisés avec un casque ou des écouteurs filaires. Le DAC, intégré au SoC est très bon, mais l’ampli casque, également intégré au SoC, est conçu pour consommer le moins de courant possible. Par conséquent, les performances audio sont bonnes, sans être exceptionnelles.
Avec un smartphone et un DAC externe
Une solution plus qualitative consiste à externaliser la conversion numérique-analogique, ainsi que l’alimentation du casque ou des écouteurs. Pour cela, il convient d’utiliser un DAC externe. Cela peut être l’adaptateur USB-C fourni avec certains smartphones, qui intègrent un DAC et un ampli casque miniaturisés, compatibles audio HD jusqu’à 24 bits et 192 kHz. La qualité de ce genre d’adaptateur est moyenne et, pour profiter d’un son plus charpenté et défini, mieux vaut se tourner vers des DAC nomades, par exemple ceux de fabricants tels qu’Astell&Kern, Audioquest, FiiO ou iBasso.
Avec un baladeur audiophile
Conçus pour lire les fichiers audio de qualité CD et HD depuis une carte mémoire, les baladeurs embarquent le plus souvent une paire de DACs — un par canal — afin de réduire la distorsion et améliorer la séparation des canaux. Leur ampli casque est calibré pour alimenter autant les écouteurs que les casques réputés difficiles à piloter. Enfin, ces lecteurs nomades peuvent se transformer en DAC USB externe et fonctionner de pair avec un smartphone, ou n’importe quel ordinateur. Astell&Kern, FiiO, iBasso, mais aussi Cowon ou Sony sont spécialisés dans la conception de baladeurs audiophiles.
Avec une enceinte connectée
La plupart des enceintes Wi-Fi sont compatibles avec l’audio lossless, le plus souvent via des protocoles de transmission propriétaires : Apple AirPlay 2, Yamaha MusicCast, Google Chromecast ou encore Sonos. Pour écouter de la musique en qualité CD ou HD lossless, il faut être abonné à un service de streaming adéquat et piloter l’enceinte avec son smartphone. Mais il ne faut pas attendre monts et merveilles de ce type d’enceintes, qui servent davantage à produire une ambiance sonore qu’à créer une scène précise et réaliste. Avec elles, la différence entre son compressé et lossless n’est que rarement évidente. Mais il y a des exceptions : Naim mu-so 2, Cabasse The Pearl ou Devialet Phantom, par exemple.
Avec un ampli connecté et des enceintes hi-fi
Si votre souhait est d’utiliser un smartphone pour écouter en streaming de la musique sur des enceintes acoustiques, le choix de raison est celui d’un ampli hi-fi connecté. Les composants embarqués, notamment le DAC, sont servis par une alimentation généreuse en courant, ce qui en optimise le fonctionnement. Ce type d’ampli est proposé par les grandes marques de la hi-fi que sont Yamaha, Denon, Marantz, Rotel ou NAD. La plupart intègrent les principaux protocoles de streaming. Et si vous jetez votre dévolu sur un ampli hi-fi à l’ancienne, sans DAC ni Wi-Fi, il est toujours possible de lui adjoindre un lecteur réseau compatible Apple AirPlay 2, Yamaha MusicCast ou encore Google Chromecast.
Quels services de streaming proposent une qualité CD ou Hi-Res ?
En streaming aussi il est possible d’écouter des titres en qualité CD ou en qualité Hi-Res. La plupart des services proposent désormais de profiter d’une meilleure qualité que le simple MP3. Surtout, ces offres sont de plus en plus souvent proposés dès les forfaits premium de base, sans avoir à payer de supplément.
- Amazon Music : FLAC 24 bits / 192 kHz (qualité Hi-Res)
- Apple Music : ALAC 24 bits / 192 kHz (qualité Hi-Res)
- Deezer : FLAC 16 bits / 44,1 kHz (qualité CD)
- Qobuz : FLAC 24 bits / 192 kHz (qualité Hi-Res)
- Tidal : FLAC 16 bits / 44,1 kHz (qualité CD)
Notons par ailleurs que Tidal permet également de passer à une offre HiFi Plus, pour 19,99 euros par mois contre 9,99 euros pour l’offre de base, intégrant des titres en qualité Hi-Res en 24 bits à 192 kHz.
De leur côté, Spotify et YouTube Music restent cependant limités à des titres compressés, en ogg vorbis à 320 kbps au mieux pour Spotify et en AAC à 256 kbps pour YouTube Music. Spotify a bien annoncé vouloir proposer une qualité CD au début de l’année 2021, mais le lancement de cette fonctionnalité se fait toujours attendre.
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Le Ogg le pire de tous? C'est exactement le contraire ! Le Ogg est l'un si ce n'est le meilleur des formats compressé ! Le 320 kbps en Ogg est quasiment équivalent à du Flac. Cher de bien sûr la toile, vous verrez!
L'intérêt me semble limité. A savoir que Spotify utilise la compression Ogg. Ce format en 320 kbps donne un son très proche pour ne pas dire indifférentiable du Flac qui est un format lossless. Donc l'offre hifi n'aura pas de sens sauf si le stream est en hi-res ou alors ils degraderont la qualité du 320 kbps (comme le fait tidal par exemple) pour établir une vraie différence et justifier le prix d'un abonnement plus cher pour de la hifi.
Tout dépend de la version Hi-Res de Thriller, et à quelle version CD on la compare. Car des versions de Thriller, il en existe une bonne dizaine, avec des compressions dynamiques assez infames (voir <a href="https://dr.loudness-war.info/album/list?artist=&album=thriller" rel="nofollow ugc">cette liste</a>). En 2013, il y a une captation DSD à partir du mix analogique, et, idéalement, c'est ce SACD là, ou les fichiers DSD extraits du SACD qu'il faut écouter, idéalement avec ordinateur et un DAC USB gérant nativement le DSD. Cela fait beaucoup de conditions, mais pour l'avoir fait il y a quelques années, ça décoiffe. Même chose pour Brother in Arms de Dire Straits, plein de versions CD au fil des années, et de mémoire la version HDTracks qui était en 24/96 et pourtant "comprimée dynamiquement" était assez folle à écouter.
Après personnellement, je trouve ce débat un peu vain en ce qui concerne le stockage de musique, puisque de nos jours on peut trouver pour 100-150 euros des disques durs de 5 voir 6 To capables de stocker plusieurs milliers d'albums en qualité CD. Le problème de place qui a motivé la création du mp3 et autres formats "lossy" ne se pose plus. D'ailleurs la construction de ma bibliothèque dématérialisée a assez bien suivi l'évolution des tendances. Je collectionne des disques depuis ma pré-adolescence (début des années 90). En 2005, j'ai voulu tout dématérialiser et j'ai opté pour du mp3 192, meilleur compromis stockage/qualité selon mes critères et contraintes de l'époque. Par la suite, tous les nouveaux CD rentrés l'ont été en MP3 320. En 2014, j'ai entrepris une nouvelle dématérialisaton d'une bonne partie de ma discothèque physique en remplaçant les MP3 192 par du ALAC, sauf les albums de moindre importance sentimentale que j'ai laissé en 192 (et qui le sont toujours), j'ai choisi de laisser aussi les mp3 320 tels quels. Et depuis 2015-2016 c'est uniquement du wav/aiff ou du "hi-res" (de plus en plus) qui rentre. Pour info, Itunes m'indique l'équivalent de 2755 albums CD.
Ah mais je suis très d'accord pour le matériel, casques comme enceintes sont les piliers d'une bonne écoute et, plus encore, d'une meilleure écoute. Mais ça s'arrête là (dès qu'on me parle de DAC dédiés, d'amplis hors de prix et autres joyeusetés du genre, j'attrape des boutons). À mon sens, on a atteint un tel niveau de qualité et de compression que seule la conception des périphériques d'écoute peut modifier de manière significative l'écoute d'un morceau (en dehors de son mastering). Tout le reste, les codecs, les cables, le lossless, c'est à la limite du futile.
Je confirme les 1er CD ont de très mauvais enregistrement. Ça a mit en avant le Vinyle à l'époque. Alors qu'un CD avec un bon enregistrement est pour moi bien supérieur sans les défauts du vinyle.
Je suis d'accord avec toi sur le fond. Franchement j'arrive à entendre la différence sur un de mes casques entre le fichier qualité CD et le Hi-Res, mais c'est juste une petite subtilité. Pour l'écoute je dois insisté a repasser un passage précis plusieurs fois. Puis en fonction de la musique, s'il y a des basses c'est impossible à entendre. Pour moi c'est totalement inutile tant la différence est insinifiante, la qualité CD est largement suffisante. Ceux qui travaille pour mastering je dis pas mais pas pour une simple écoute. Après quand à l'utilité d'acheter du matos, là par contre du matos de qualité ça y fait. Laisse tomber les logos Hi-Res et tu t'en fiche si le casque ne monte pas à 40000hz. Mais on entend plus la qualité d'un casques à un autre que la différence entre un fichier CD et Hi-Res. Au passage il y a des casques et enceintes HiFi donc les caractéristiques ne sont pas Hi-Res qui sont nettement supérieur à des casques et enceintes grand public certifié Hi-res. Enfin sur la qualité des fichiers. La régles d'or c'est plus la qualité est élevé mieux c'est. Mais à condition de rester au même prix, une augmentation de prix entre un fichier CD et Hi-Res n'est pas justifié. Jusqu'à présent on nous fait payer les fichiers Hi-Res en supplément et c'est train de changer en Hi-Res sans surcout, donc tant mieux.
Le débit est quand important, écoute un MP3 en 128 et vas voir la différence par rapport au 320... A l'analyseur de spectre te montre que ce que tu veux, car les formats sont a compression à perte juste c'est pas au même endroit. Franchement à l'écoute j'ai aucun différence entre un MP3 320 et un AAC. Mais mon Audio Technica MSR7, j'arrive à entendre la petit subtilité qu'il y a d'un fichier Flac en Hi-Res par rapport à la de la qualité CD mais en aucun cas entre le MP3 et le AAC. L'OGG j'ai moins d'expérience dessus, mais le peu d'écoute que j'ai eu fais c'était pas terrible et le format à mauvaise réputation. Enfin pour revenir au MP3 Vs AAC, je te renvois à la vidèo où on l'avis de l’ingénieur du son de PP Garcia: Ça se passe à 4 minutes: https://www.youtube.com/watch?v=KLnBj6yLaFw
J'avoue apprécier la facilité d'utilisation du sans-fil quand je veux écouter de la musique depuis mon smartphone (via deezer ou flacs stockés sur carte sd), mais je réserve ça dans la cuisine ou la chambre, sans me soucier de savoir si c'est une qualité hi-res ou pas. Pour le salon c'est différent. J'ai stocké toute ma musique (hi-res achetée chez qobuz, cds rippés) sur pc et carte son configurés en 24 bits 192khz connectés sur ampli et enceintes hifi, sans rien en bluetooth ou wifi. Côté optimisation, je pense que faire davantage serait inutile. J'achète un peu moins de cd, du hi-res pour mes albums préférés, mes 4 sacd prennent la poussière et le vinyl ne passera plus par moi (même si l'écoute sur 2 faces permet de mieux écouter et apprécier un album selon moi). Voila voilà...
Exact. Malheureusement il y aura toujours des gens pour croire que plus le chiffre est gros, mieux c'est.
C'est clair, même si Spotify propose du lossless sans supplément je crois que je resterai sur du 320 kpbs pour des questions de stockage
autre point très important : l'âge de vos oreilles. je viens découvrir une fonction d'ajustement du volume en fonction de l'âge très surprenante sur mon smartphone : après un petit test de 3 minutes avec des bips, une correction est apportée au son en sortie de mon smartphone. Au final le son est presque aussi bon qu'avec un dac externe USB. Si j'arrive à combiner les 2, je me demande jusqu'où le détail sonore va aller...Ai je vraiment besoin d'entendre toutes ces nuances de doigt frottant des cordes ?
Ce n'est pas qu'une question de débit. Un AAC à 256 est aussi efficace qu'un Mp3 320...tout en prenant moins de place. Regardez sur un analyseur de spectre. Quand au ogg, il n'a jamais décollé pour le grand public mais propose des résultats très intéressants en regard du taux de compression.
Totalement faux. Le MP3 c'est du 320 kbps alors que le AAC du 256 kbps. Le OGG c'est le pire de tous.
Pour le MP3 il va jusqu'au 320 kbps et non 128 kbps comme dit l'article. Le problème du début du CD Audio par rapport au Vinyle, c'est que les masters utilisés étaient pourris. Les maisons de disques voulaient sortir une grande qualité de titre CD dispo et ils ont bradés la qualité. Depuis ça a été corrigé (quoi que il existe encore des CD avec de mauvais master) mais le CD a garder sa mauvaise image part rapport au Vinyle. Alors que un master de qualité le CD audio est très bon et n'a pas les défauts du Vinyle. De plus ces mauvais CD ne fallait pas mieux en qualité d'écoute que le MP3. D'où le fait que beaucoup dise ne pas voir la différence avec le MP3 et en soit sur leur écoute ils avaient raisons... Donc il ne faut pas oublier dans l'histoire que les maisons de disque ce sont elles mêmes tirer un balle dans le pied au départ du CD en voulant nous vendre de mauvais enregistrement.
La part psychologique est effectivement très importante, d'où l'intérêt de mettre un peu de rationnel là-dedans et ne pas tomber dans certains travers (encouragés par ce genre d'articles). À titre personnel, j'étais le premier à apprécier pouvoir bénéficier de la meilleure qualité, tout simplement parce que c'est la meilleure qualité et non pas parce que j'entends la différence (parce que je ne l'entends pas, bien évidemment). L'avantage, c'est que ça m'a permis de revoir à la hausse mon jugement sur certains formats compressés, après avoir bêtement boudé le truc pendant longtemps au profit du sacro-saint lossless. Au final, sur mon install' (qui est bien loin d'être modeste), je me contente d'un abonnement à Spotify et de quelques vinyles, qui m'apportent déjà ce que je peux entendre de mieux sur mon système, en dépit des Qobuz, des Tidal Hifi, etc.
Il y a quelques années sur un forum de Hifi (qui n'existe plus aujourd'hui) il y avait eu un test : le même fichier encodé à différentes résolutions et différents formats pour une écoute à l'aveugle. Pas de Hi-res à l'époque mais ça allait du mp3 128 au .wav. Bah plein de gens pourtant puristes et auto-persuadés d'avoir des oreilles en or (au point d'entendre une différence entre le Wav et le Flac) n'arrivaient pas à distinguer les différents formats. Cela dit, je pense qu'en audio le biais psycho-acoustique est important. Et pour ma part, je trouve plutôt agréable de vivre à une époque où les artistes peuvent te balancer le son brut tel qu'il a été pensé, sans contrainte du à un manque de place sur le support, d'une carte son pas assez costaud (n'importe quel appareil aujourd'hui est capable de lire nativement du 24 bits, voir du 32 bits) ou de limitation de bande passante, et ce même si on a pas le matos ou les oreilles pour s'en rendre vraiment compte ;)
"ENTEND-ON VRAIMENT LA DIFFÉRENCE ENTRE QUALITÉ CD ET HI-RES ?" La réponse à cette question m'a flingué. C'est torché en un seul paragraphe qui ne dit rien, alors que c'est clairement la question la plus importante en matière d'audio : entendez-vous la différence pour justifier d'acheter plein de matos pour supposément "mieux entendre" la musique ? Spoiler : les tests ABX ont tendance à montrer qu'on ne fait pas la différence. Pourquoi ne pas mettre un lien vers un site qui permet de s'y essayer ? M'enfin, l'idiophilie a de beaux jours devant elle.
Yves et Alexandre, vous soulevez des points intéressants. Mais c'était déjà le cas avec le CD. J'en possède quelques uns des années 80 et bah c'est pas toujours terrible : son très plat et peu dynamique, "dither" appliqué à la truelle. A l'époque on vantait beaucoup la "technologie numérique" mais il a fallu attendre quelques années pour que le gain "sonore" réel du CD par rapport au vinyle se fasse entendre. De nos jours, je pense moi aussi qu'un Thriller de Jackson, même si il pèse 1 go en "qualité Hi-Res" (pour reprendre l'exemple de PP Garcia) ne va pas apporter des informations supplémentaires par rapport au master original qui date du début des années 80...
Les ingé son ont longtemps travaillé en 16/44,1 donc ça me paraît compliqué de refaire leur travail en hi Res 😅 c'est sût que c'est que du marketing dans ces cas là
Vous avez totalement raison sur la date, merci, coquille corrigée.
Bonjour, Le véritable problème du Hi Res, c'est qu'une bonne partie du catalogue proposé ce sont des enregistrements en 16/44 suréchantillonés. Résultat : c'est au mieux pareil, mais parfois pire.... Notamment parce que le remastering se fait pour grande partie pour l'écoute dite "nomade" : compression dynamique, loudness ... Il faut avoir des logiciels qui comparent les flux audio entre l'enregistrement en 16/44 et le même en haute résolution, proposé plus cher avec une bande passante qui s'arrête à 20 000 Hz avec en plus des artefacts liés au suréchantillonage. Quant aux services de streaming, indépendamment de la nécessité d'avoir une connection internet fiable, les allégations de HiRes, sont parfois mensongères. Là aussi, il faut pouvoir analyser les flux pour savoir ce qui est fourni à l'abonné. Enfin dernier problème et non des moindres, la rémunération des artistes et interprètes, c'est vraiment le cadet de leurs soucis. Pour l'essentiel, c'est du marketing très bien fait pour refourguer des fonds de catalogues déjà amorti.
Après il faut aussi savoir que même en tant que format lossy, le MP3 était déjà techniquement dépassé au début des années 2000. Le .ogg et le AAC d'Apple faisaient déjà bien mieux.
Vous parlez du SACD dont l’échantillonnage du signal audio est de 2,8 millions de prélèvements par seconde (sur 1 bit). Mais faites l'impasse sur le format dsd qui y est lié (ici dsd 64 sur SACD) et dont on peut trouver des fichiers. Aujourd hui on trouve aussi des fichiers dsd 128, dsd 256 et dsd 512 que l'on peut écouter avec un bon DAC ou DAP.
Erreur sur l'article. Vous dites : "Ainsi, dès 2011, Sony lance le Super Audio CD (SACD), qui propulse l’échantillonnage du signal audio à 2,8 millions de prélèvements par seconde — soit 64 fois la résolution du CD-Audio" Le SACD est sorti en 1999 et non pas en 2011 ! Franchement vérifier au lieu de reprendre facilement des informations qui sont erronées sur le net. Pour le coup, même Wikipedia ne se trompe pas là. Cela ne fait pas sérieux. dans les années 2000 le SACD n’intéressait pas grand monde. Le mp3 est arrivé, mais à cause des supports de stockage qui ne ne contenait pas bcp de données, il permettait de stocker plus de musique c'est le seul vrai intérêt du mp3. Beaucoup de jeunes ne connaissent pas le vrai et beau son. Faut absolument aller dans des expositions genre Soundays ou en auditorium pour écouter au moins une fois ce que vous pouvez obtenir. Heureusement cela s'arrange de nos jours, après plus de 10 ans de rétrogradation en Hifi.
Si ça vous intéresse de tester des produits audio de très bonne qualité à moindre frais avec la Chifi, je vous invite à aller sur la chaîne youtube ou le discord de technoidfr. Vous verrez que l'on peut s'équiper de très bon écouteurs à 20 euros avec des marques non connues du grand public occidental mais qui surpasse de loin des écouteurs à 100 euros que l'on trouve en magasins classiques
C'est dommage, dans la partie Bluetooth, il manque toujours le codec LC3. Le codec LC3 fait partie intégrante de la norme Low Energy Audio. Le matériel utilisé par cette norme est le bluetooth 5.2. Attention, tous les appareils bluetooth 5.2 ne sont pas forcément LE Audio. Par contre, tous les appareils LE Audio sont compatibles LC3. Cette norme, amène un standard. En cela, elle est bénéfique pour le public car plus neutre en terme de licences (contrairement à, par exemple Aptx qui est propriété de Qualcomm).
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