Cela ne vous a certainement pas échappé, mais l’Union européenne a récemment acté la fin des ventes de voitures neuves thermiques et hybrides en Europe pour 2035. Une décision que beaucoup jugent trop radicale puisqu’il n’existe qu’une seule alternative : la voiture électrique. Ou la voiture à hydrogène, mais à un horizon beaucoup plus lointain et incertain.
Et c’est bien une alternative que compte trouver l’Europe au tout voiture électrique d’ici 2035. Même si l’électrique sera l’énergie numéro un pour nos voitures lors de la prochaine décennie, de nombreux observateurs pensent qu’il ne faut pas enterrer trop vite le thermique.
D’une part parce que l’industrie européenne repose essentiellement sur ce type de technologie aujourd’hui, et d’autre part parce que la concurrence, chinoise notamment, est beaucoup plus en avance que les constructeurs européens dans ce domaine.
L’Europe va-t-elle mettre de l’eau dans son vin ?
Quelques jours après que la Commission européenne ait officiellement validé l’interdiction de la vente de voitures thermiques en 2035, on observe ces derniers temps un petit changement d’attitude de la part de certains dirigeants, à commencer par Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur qui, dans une interview aux Echos la semaine dernière, a déclaré avoir « insisté pour qu’une clause de revoyure soit adoptée pour 2026 ».
En d’autres termes, l’Europe se réunira à nouveau en 2026 pour savoir si la règle de l’interdiction des voitures thermiques pour 2035 sera maintenue en l’état. La transition vers le tout électrique constitue « certainement la plus forte transformation industrielle qu’ait connue l’Union européenne », avait estimé Thierry Breton.
Quelle(s) alternative(s) ?
Et c’est au tour du ministre des Transports français, Clément Beaune, d’appuyer également cette clause de revoyure en 2026, notamment pour faire « un point d’étape » sur l’objectif d’interdire la vente de voitures thermiques et hybrides neuves en 2035.
« Il y aura une clause de revoyure pour voir s’il y a d’autres technologies qui peuvent accompagner » la technologie électrique, a assuré Clément Beaune, invité du Grand jury RTL-Le Figaro-LCI il y a quelques jours.
« Pour aussi ne pas tuer notre industrie européenne, parce qu’il y a des continents qui vont un peu moins vite que nous », a-t-il ajouté. « Et on ne va pas arrêter d’exporter des véhicules hybrides ou thermiques à l’étranger en 2035, sinon ce sont les Chinois qui vont conquérir tous les marchés en développement », a précisé le ministre.
« Cette transformation, elle est lourde, elle est massive, elle est ambitieuse, mais il faut la faire », a insisté Clément Beaune, confirmant malgré tout l’objectif de 2035 car « c’est comme ça qu’on mobilise les constructeurs ».
Rappelons néanmoins que le texte voté par la Commission européenne intègre l’éventualité d’un feu vert à l’avenir pour des technologies alternatives comme les carburants synthétiques ou les motorisations hybrides rechargeables si celles-ci permettent d’atteindre l’objectif de supprimer totalement les émissions de gaz à effet de serre des véhicules. Par exemple, une motorisation hybride rechargeable fonctionnant aux carburants de synthèse.
Mais attention, puisque cette clause de revoyure pourra également permettre à l’Europe de renforcer davantage la réglementation sur les voitures thermiques, et pourquoi pas, par exemple, précipiter leur fin plus rapidement que 2035. Rendez-vous donc en 2026.
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[…] dans l’Union européenne. Et pour cause, nos dirigeants ont bel et bien entériné l’interdiction de la vente de voitures thermiques sur le territoire, et ce dès 2035. Mais cela n’empêche pas certains de jouer les rebelles […]
[…] If Europe really wants a future rich in connected vehicles, the old continent’s dependence on battery manufacturers will only grow. Indeed, with the vast majority of battery factories present today in Asia (CATL in China, LG Chem in South Korea, Panasonic in Japan), it is urgent to plan for a future where production will be more local. From today, more than one in ten new vehicles sold in Europe is 100% electricand this figure is set to rise significantly by 2030. […]
[…] Si l’Europe souhaite bel et bien un futur riche en véhicules branchés, la dépendance du vieux continent envers les fabricants de batteries ne va faire que croître. En effet, avec l’immense majorité des usines de batteries aujourd’hui présentes en Asie (CATL en Chine, LG Chem en Corée du Sud, Panasonic au Japon), il est urgent de prévoir un avenir où la production sera plus locale. Dès aujourd’hui, plus d’un véhicule neuf sur dix vendu en Europe est 100 % électrique, et ce chiffre est amené à grimper de manière conséquente d’ici 2030. […]
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