Essai BMW i3 : l’électrique la plus originale gagne 50 % d’autonomie supplémentaire

 
Nous avons pu tester la nouvelle BMW i3 avec sa batterie de haute capacité. Pas de révolution mais avec une plus grande densité, la capacité de la batterie est multipliée sans prendre plus d’espace. De quoi sérieusement gagner en tranquillité d’esprit !

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La Renault Zoe, la Nissan Leaf, la Volkswagen e-Golf : toutes viennent de gagner environ 50 % en autonomie avec de nouvelles évolutions de leurs batteries respectives. C’est aussi le cas de la BMW i3, une excellente occasion de se pencher à nouveau sur ce modèle vraiment original à tout point de vue que nous avons eu la chance de tester.

 

Compact, massive et sportive

Esthétique d’abord : sa drôle de silhouette commence à être familière, à la fois compacte et massive, avec ses roues étroites et ses portes à l’ouverture antagoniste. La BMW i3 est la troisième vente électrique en France. Son concept en fait une auto très agréable à vivre avec son intérieur qui aurait pu être conçu par Habitat ou un designer danois, tellement il fait penser au monde de l’ameublement.

On s’y sent très bien, c’est lumineux, très spacieux, pratique et original. Dommage que les écrans n’aient pas été revus en taille et en définition : depuis 3 ans, les choses ont sérieusement évolué. C’est toujours le dilemme entre les cycles de vie des voitures (5 à 6 ans en moyenne) et ceux en accéléré de leurs parties tech. Mais un constructeur comme BMW aurait pu se donner les moyens de faire évoluer cette partie cruciale. D’autant que le système d’infodivertissement était très précurseur à sa sortie, avec le calcul de déplacements intermodaux : en clair, il est capable de dire « garez-vous là et prenez un train, vous serez plus vite arrivé… »

A la conduite, l’i3 est aussi un cas à part, avec de vraies performances sportives et une autonomie en hausse. Elle gagne donc une nouvelle batterie de 33 kWh qui autorise en théorie 300 kilomètres de rayon d’action. Mais les normes d’homologation sont complètement irréalistes, le constructeur le reconnaît volontiers, et l’auto sera capable de faire environ 200 kilomètres avant recharge dans la « vraie vie », ce qui est déjà très bien. La recharge, justement, évolue elle aussi. Lorsque la voiture est connectée à la nouvelle « wall box plus », elle peut gagner 80 % de la capacité de ses batteries en 2h45. Rapide.

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Une application pour surveiller sa voiture

Le niveau de charge peut être consulté à distance avec son application BMW i Remote disponible sur Android et iOS, tout comme l’autonomie, tandis qu’on peut lancer le chauffage ou le refroidissement de l’habitacle à distance, tant que la voiture est en charge, pour économiser les batteries, entre autres fonctions connectées.

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Une citadine premium

Vendue à partir de 36 690 € (soit 30 390 € après déduction du Bonus écologique au montant actuel – il devrait légèrement baisser en 2017), l’i3 94 Ah n’a gonflé sa facture que de 900 € par rapport à la version 60 Ah et son autonomie qui paraît bien limitée aujourd’hui. Cela reste une auto bien chère pour une citadine, mais ses performances la situent à part. Ses 170 ch lui permettent d’atteindre 100 km/h en 7,2 s, soit un temps de sportive moyenne. La forte récupération d’énergie au freinage donne l’occasion d’adopter une conduite, plus coulée, anticipée, et en utilisant en temps normal le gros frein moteur pour se ralentir. Il donne des décélérations tellement fortes que le constructeur a décidé d’allumer les feux de stop quand vous levez le pied…

Au volant, on apprécie cette réserve de puissance immédiate autant que cette force de freinage à moduler du pied droit, sans changer de pédale. Très ludique, et presque un paradoxe : si elle joue facilement le jeu d’une conduite plutôt sportive, là, la consommation électrique part vite dans les hauteurs, réduisant méchamment l’autonomie. Le compromis confort/comportement choisi par le constructeur trahit aussi ses gènes de BMW : c’est une propulsion précise, réactive, maniable, avec ici des limites dues à l’électronique (ESP très actif), aux pneus spéciaux étroits et à l’amortissement plutôt ferme. Résultat, le confort s’en ressent, c’est un petit peu trop ferme à notre goût. Surtout lorsqu’on réussit enfin à se mettre en mode conduite relax et économique, ce que la voiture fait très bien aussi !

 

Un REx comme assurance anti-panne sèche

La version équipée du REx – le drôle de nom du prolongateur d’autonomie – reste au catalogue bien sûr. C’est la garantie de ne pas rester en rade : un moteur essence (issu des scooters de la marque) fonctionnant comme un générateur pour le moteur électrique. Une solution de secours (c’est bruyant et ça consomme !) qu’on est bien content d’avoir sous la main de temps à autre. Et pourquoi pas si cela peut être l’argument ultime pour certains clients réticents.

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