« Ma préoccupation depuis que je suis à la tête de ce ministère, c’est de mieux répondre au transport du quotidien et apporter des solutions sur les territoires où il n’y en a pas : ces navettes autonomes, c’est bien ce qu’elles vont permettre » : la ministre des Transports n’y est pas allée par quatre chemins à l’occasion d’une interview accordée à la matinale de France Info, mercredi 24 avril 2019.
Son objectif est clair : améliorer les transports du territoire français en faisant appel aux technologies de demain, comme la conduite autonome. Pour ce faire, un programme de seize expérimentations de véhicules autonomes sera mis en place à Rouen, Vichy, Nantes ou encore Nice. « Je suis convaincue que ça peut être une solution dans des territoires où il n’y a, aujourd’hui, pas d’alternatives à la voiture », se justifie Me. Borne.
Véhicule autonome : un cadre juridique d’ici un an
Et de poursuivre : « Pour qu’on puisse dès l’an prochain autoriser des services avec des navettes autonomes, on a besoin d’engranger de l’expérience », explique la femme politique, qui fait ici référence à la Loi d’orientation des mobilités (LOM), dont le projet vise à encourager le développement de la mobilité autonome, « en levant les obstacles à leur déploiement et en leur donnant un cadre juridique précis et sûr », et ce dès 2020.
« C’est important que les Français s’habituent à voir ces navettes et ces véhicules autonomes sur nos routes. Il y a forcément un petit peu d’inquiétude au départ. C’est aussi en menant ces expérimentations, et en permettant aux Français de se familiariser avec ces véhicules, que l’on va permettre leur développement », croit fermement la polytechnicienne.
Les zones rurales particulièrement ciblées
Alors que cet ambitieux programme s’invitera dans des villes de taille moyenne, sa mise en place dans les zones rurales nourrit de grands espoirs en matière de mobilité. Le cas de la Communauté de communes Cœur de Brenne (Indre), située à mi-chemin entre Châteauroux et Châtellerault, bénéficie par exemple d’une plus large flotte. « C’est un territoire rural, comme il y en a beaucoup en France, où l’on n’a pas d’autres solutions que la voiture », contextualise Elisabeth Borne.
« Il y a des personnes âgées qui ne peuvent plus aller faire leurs courses, ni aller chez médecin. Et là, on aura deux navettes qui tourneront en boucle toute la journée, et qui permettront à des personnes âgées, mais aussi à des jeunes qui n’ont pas de permis de pouvoir se déplacer », conclut-elle. Une idée prometteuse et excitante sur le papier, qui, à terme, devrait définitivement s’inscrire dans le paysage automobile français.
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