Si vous vivez dans une grande agglomération française, vous avez très certainement déjà croisé un scooter électrique Easy-Watts, probablement sans le remarquer. En effet, la marque dispose d’une large gamme de deux-roues électriques relativement sobres, couvrant différents usages. La société a le mérite d’être basée en Bretagne, permettant ainsi d’offrir des véhicules adaptés au marché français, mais aussi une disponibilité rapide des pièces détachées. Elle se force également de proposer ses scooters au prix le plus juste, faisant face à une concurrence de plus en plus rude.
Le e-Opai, l’un des modèles les plus vendus dans l’Hexagone, est celui qui illustre le mieux la philosophie d’Easy-Watts, un des deux-roues au meilleur meilleur rapport qualité-prix. Nous le testons aujourd’hui dans sa toute nouvelle version 2022 qui apporte son lot d’améliorations, notamment en termes de connectivité. Que vaut-il face à d’autres équivalents 50 cc venus d’Asie comme le comme le Niu NQi Sport 50 ou le Super Soco CU-X ? Découvrons-le dans cet essai.
Rappelons avant tout que, comme de nombreux autres scooters sur le marché, le e-Opai est un modèle asiatique qu’Easy-Watts a modifié et amélioré. La marque a entre autres conçu une nouvelle batterie pour le scooter et a configuré le moteur QS Motor pour des performances accrues.
Fiche technique
Modèle | Easy-Watts E-opai |
---|---|
Cylindrée | Équivalent 50 |
Puissance du moteur | 2,4 kW |
Couple maximal | 57 Nm |
Nombre d’assistances | 3 |
Autonomie annoncée | 65 km |
Temps de recharge annoncé | 360 min |
Nombre d’emplacements de batteries | 1 |
Poids de la batterie | 9 kg |
Bluetooth | Oui |
Écran électronique | Oui |
Permis | AM |
Couleur | Orange |
Prix | 1959 |
Fiche produit |
Ce test a été effectué à partir d’un modèle prêté par la marque.
Design
Au premier abord, le e-Opai s’apparente à un scooter thermique et se veut sobre et discret, en particulier dans les versions grises et blanches. Certes, ses courbes sont sportives et ne sont pas sans rappeler le Lvneng X1, mais elles cachent bien son côté électrique. Heureusement, Easy-Watts a pensé aux plus extravagants d’entre nous et propose depuis le modèle 2022 le e-Opai dans trois nouveaux coloris, à savoir une version rouge, mais aussi des modèles bitons orange et blanc et vert et blanc, affirmant ainsi le côté sportif de l’engin.
Ceci dit, le e-Opai assume son positionnement d’entrée de gamme, avec une absence flagrante de LED, qui laissent notamment place à des clignotants à ampoule. Seuls les feux de jours sont des LED, ce qui fait d’autant plus oublier son côté électrique et moderne. Les finitions sont également peu flatteuses, avec des plastiques assez durs et assez désagréables au toucher. Le principal élément qui surprend est le vide entre les caches des branches des rétroviseurs et la base de ceux-ci.
Nuançons toutefois ces défauts par le fait que les alignements sont bons et les matériaux semblent durables, même s’ils ne sont pas très épais. À ce prix, on ne peut pas tout avoir !
L’ergonomie du guidon est classique mais bien pensée. On y retrouve sur la partie gauche le commutateur des appels de phares et les clignotants. Le sélecteur des feux et celui des modes sont quant à eux placés sur la droite. Le e-Opai a l’originalité d’avoir un bouton de klaxon de chaque côté du guidon et, même si on apprécie le côté pratique, ceux-ci sont peu accessibles lors de la conduite et demandent souvent de lâcher l’accélérateur pour pouvoir être actionnés.
L’écran central est lisible et bien rétroéclairé, ce qui permet de consulter les informations affichées même en plein soleil. Malheureusement, la vitre de protection est très plastique et semble être sensible aux rayures, ce qui laisse douter de sa durabilité. Quant aux informations disponibles, il ne faut pas s’attendre à grand-chose puisque le e-Opai se contente d’afficher le strict minimum, à savoir la vitesse, l’odomètre, un compteur trip et le pourcentage de batterie restante. Ce dernier s’est d’ailleurs avéré capricieux sur notre modèle de test, variant beaucoup trop aléatoirement pendant la conduite.
Bien qu’il soit un équivalent 50 cc, le e-Opai est assez grand et haut, affichant des dimensions de 1 120 x 705 x 1 805 mm. Il permet ainsi d’accueillir sans encombre un conducteur et un passager, en leur offrant un espace généreux pour les jambes. Les repose-pieds du passager sont intégrés au carénage, limitant ainsi le nombre de pièces mécaniques.
Celui-ci sera confortablement installé pour un trajet urbain, sans pour autant s’attendre à un miracle. Il faut d’ailleurs faire attention au poids lors des trajets à deux, la charge maximale de l’engin étant limitée à 150 kg, ce qui peut compliquer les choses pour deux adultes. Il faut cependant noter que le poids du scooter est assez léger, avec seulement 80 kg sur la balance, batterie comprise, ce qui peut expliquer cette limitation.
Terminons par les rangements et notamment l’espace sous la selle. Celui-ci est correct, sans pour autant être grand. Il est ainsi possible d’y loger un demi-jet, mais pas plus. En effet, en y plaçant un casque jet taille S, il n’était pas possible de fermer la selle. Ceci dit, il vaut peut-être mieux éviter d’y loger grand-chose, car la selle donne vraiment l’impression qu’elle peut être forcée très facilement. Elle s’ouvre d’ailleurs avec un verrou à part sur le côté du scooter et il n’est pas possible de la déverrouiller par l’intermédiaire du contacteur de démarrage.
En revanche, le e-Opai dispose de série de deux vide-poches, dont un avec une prise USB-A permettant la recharge d’un téléphone, ainsi que d’un crochet pour y accrocher des sacs de courses. Enfin, la marque propose en option un top-case à 59 euros, ce qui permet d’augmenter la capacité de charge sans se ruiner.
Application
Comme mentionné plus haut, le e-Opai est initialement un modèle chinois importé et modifié par Easy-Watts. La marque n’a cependant pas pris la peine de retravailler l’application, qui est d’ailleurs une nouveauté sur le modèle 2022, et a préféré conserver celle d’origine, Funride, qui n’est malheureusement pas disponible dans la langue de Molière ; le comble pour une marque française.
Relativisons, car à ce prix, il est déjà louable de bénéficier d’une connectivité. Celle-ci permet de démarrer le scooter ainsi que le verrouiller et déverrouiller. Malheureusement, la connexion étant limitée à du Bluetooth, elle ne permet pas de géolocaliser en direct le scooter, ce qui aurait pu être utile en cas de vol par exemple. Enfin, Funride permet de consulter la température et le voltage de la batterie, sans l’afficher en pourcentage, ce qui la rend incompréhensible pour le commun des mortels.
Nous apprécions la nouveauté sur le modèle de cette année, mais il faudra certainement qu’Easy-Watts continue à travailler dessus avant qu’elle soit comparable à celles de la concurrence.
Conduite
En plus de l’application, le e-Opai peut être démarré en utilisant la télécommande, la carte NFC, ou la clé, toutes trois fournies de série. C’est vraiment louable pour un scooter d’entrée de gamme, d’autant plus que la carte NFC est une nouveauté du modèle de cette année, permettent de démarrer le deux-roues à l’image d’une Tesla.
Sur la route, le e-Opai impressionne par son agrément de conduite, sa maniabilité et sa stabilité. Il propose trois modes de conduite, limitant la puissance et la vitesse à 25, 35, ou 45 km/h, selon le mode. Les accélérations sont nerveuses en mode 3 et on oublie presque que l’on est sur un 50 cc. Par ailleurs, il n’est pas nécessaire de changer de mode à chaque démarrage, puisque le sélecteur reste sur le dernier mode utilisé, une philosophie appréciable, qui détonne avec les constructeurs qui forcent un mode au redémarrage.
La position d’assise plus haute que la concurrence est également très appréciable et augmente le confort de conduite, tout en rendant le deux-roues stable et maniable. Il est même fun à conduire en mode 3 sans se sentir en danger ou sur un modèle d’entrée de gamme. Les suspensions restent également correctes, sans pour autant gommer toutes les imperfections des rues parisiennes. Le freinage est bon, sans être impressionnant, mais on pourra compter sur lui en cas de besoin.
En milieu urbain, le e-Opai peut se faufiler facilement, même si les rétroviseurs dépassent un peu. Même à faible vitesse, il reste stable et maniable. Une fois le trajet terminé, il reste maniable et simple à garer, même si une marche arrière aurait rendu la procédure plus simple, car le e-Opai n’est pas si petit. Mais à ce prix, on peut lui pardonner son absence.
Autonomie et recharge
La batterie du e-Opai est issue de la R&D d’Easy-Watts et optimisée pour offrir non seulement une bonne autonomie, mais également une protection et une optimisation des cellules de cette dernière. Elle a également la particularité d’être située, non pas sous la selle, mais sous une trappe dissimulée au fond de celle-ci, ce qui permet d’augmenter sa capacité de charge.
Une fois ouverte, la trappe révèle ainsi la batterie du e-Opai, logée dans un réceptacle en métal et sécurisée par une sangle qui se scratche. C’est très original, et peut faire froncer les sourcils à première vue. Cependant, nous n’avons constaté aucun problème lié à cette installation, certes primitive, de la batterie.
Easy Watts annonce une autonomie maximale de 65 km, qui n’est atteignable qu’en roulant en utilisant le mode le plus économique et dans des conditions optimales. Dans les faits, son autonomie tourne plutôt autour de 40 km, un chiffre correct, mais qui nécessitera tout de même une recharge fréquente de l’accumulateur.
Au moment de charger celui-ci, il faudra ouvrir la selle, soulever la trappe, détacher la sangle, débrancher le câble, puis enfin soulever la batterie. C’est certes fastidieux, mais on ne peut pas s’attendre à plus à ce prix. Heureusement, la batterie elle-même est assez légère, puisqu’elle ne fait que 9 kg et est facilement transportable grâce à sa poignée intégrée.
Par ailleurs, il est également possible de brancher le e-Opai directement sur une prise électrique classique sans retirer la batterie, facilitant ainsi la procédure de recharge. La charge est relativement lente, puisqu’il faudra compter environ 6 heures pour un cycle complet, mais encore une fois, à ce prix, on n’est pas vraiment en droit d’en attendre plus.
Prix et disponibilité
Le prix est le principal atout du e-Opai, puisqu’il ne coûte que 1 959 euros, hors bonus. Le fabricant avance d’ailleurs la prime nationale de 360 euros, abaissant ainsi son prix à 1 599 euros, hors bonus régionaux et professionnels.
Pour un scooter d’entrée de gamme, le e-Opai est assez bien équipé, notamment grâce à sa connectivité, le démarrage mains libres via la télécommande ou NFC et ses doubles béquilles. Les accessoires sont également abordables, puisque le top-case ne coûte que 59 euros. S’il vous intéresse, il est d’ores et déjà disponible dans les concessions Easy-Watts et chez les revendeurs.
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