Ce nouveau moteur électrique intégré aux roues relègue les thermiques aux oubliettes

Quel est l'intérêt d'avoir quatre moteurs sur sa voiture ?

 
La start-up Lightyear va utiliser un moteur électrique au rendement exceptionnel, directement intégré aux quatre roues de sa voiture solaire.

Le rendement des moteurs de voitures électriques est l’un des arguments mis en avant par les ingénieurs pour faire valoir leur supériorité face aux moteurs thermiques. Habituellement, les moteurs électriques ont un rendement proche de 95 %, tandis que les moteurs thermiques tournent sous la barre des 50 %. En d’autres termes, sur un moteur thermique, la moitié de l’essence consommée sert à faire avancer la voiture, le reste étant perdu sous forme de chaleur.

97 % d’efficacité pour un moteur intégré aux roues

Lightyear, l’entreprise néerlandaise à qui l’on doit la voiture solaire Lightyear 0 vendue 300 000 euros annonce avoir conclu un partenariat avec Elaphe, le spécialiste slovène des moteurs électriques. Ensemble, ils ont réussi à développer un moteur électrique au rendement exceptionnel de 97 %.

Pour parvenir à ce résultat, plusieurs éléments différencient ce moteur de ses concurrents. La première chose, c’est qu’il s’agit d’un moteur directement intégré dans la roue. Cela permet de se passer du système de transmission classique (et notamment boîte de vitesses et différentiel), en étant en prise directe sur la roue. Dans le cas de la Lightyear 0, on trouve quatre moteurs : un pour chaque roue. Ce qui explique, en partie, l’excellente consommation de la voiture à haute vitesse.

Les autres constructeurs optent pour des moteurs posés sur les essieux, avec un moteur pour quatre roues ou un moteur pour deux roues. On trouve parfois trois moteurs (comme sur la Tesla Model S Plaid), mais ceux-ci reposent toujours sur les essieux. Les deux roues arrière ont alors chacune leur moteur, mais toujours avec un système de transmission qui vient affaiblir le rendement.

Quatre moteurs pour quatre roues

Certains constructeurs vont encore plus loin et proposent quatre moteurs, soit un par roue. C’est le cas de Rivian avec ses R1T et R1S ou encore de Mercedes avec son futur EQG. Mais comme dans le cas des voitures trimoteur et contrairement à Lightyear, les quatre moteurs ne sont pas intégrés aux roues, mais sur le châssis, avec une boîte de vitesses (à vitesse unique) par moteur. L’avantage ici : la possibilité de faire un demi-tour sur place, à l’image d’un tank. Que les quatre moteurs soient intégrés aux roues ou aux essieux, l’avantage est le même : une meilleure tenue de route.

Les quatre moteurs du Rivian R1T, sur le châssis

Les moteurs intégrés dans les roues n’ont toutefois pas que des avantages. Ils ont en effet l’inconvénient de coûter plus cher qu’un moteur plus traditionnel. De plus, ils ne sont pas suspendus avec le reste du châssis et doivent donc endurer les différents chocs que prennent les roues en plus d’augmenter la masse non suspendue qui demande un renforcement du châssis. Enfin, leur plus grand inconvénient et leur puissance limitée du fait de l’absence de transmission qui rend plus difficile la montée dans les tours du moteur. On le voit sur la Lightyear 0 et ses 1 720 Nm de couple pour seulement… 172 ch de puissance !

Quoi qu’il en soit, il semble que les moteurs intégrés aux roues plaisent beaucoup aux constructeurs de voitures solaires. En effet, après Lighyear, c’est au tour d’Aptera avec sa voiture solaire à trois roues d’annoncer un partenariat avec Elaphe pour la fourniture de moteurs électriques intégrés aux roues. L’Aptera sera disponible en plusieurs versions, avec les deux roues avant motrice, ou avec les trois roues motrices.


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