Dès 2035, les constructeurs automobiles n’auront plus le droit de vendre des voitures thermiques neuves, et ce, dans toute l’Union européenne. Ainsi, l’objectif de cette mesure est de réduire de 100 % les émissions de gaz à effet de serre issue de l’industrie. Mais avant cette échéance, d’autres politiques seront également mises en œuvre afin d’accélérer les ventes de modèles électriques.
Les flottes en ligne de mire
Les particuliers sont évidemment visés, avec notamment le développement des ZFE un peu partout en France ou encore la hausse du malus écologique. Mais les entreprises ne sont pas en reste non plus. En effet, depuis le 1er janvier 2022, la Loi d’Orientation des Mobilités stipule que les sociétés ayant une flotte composée de plus de 100 véhicules doivent acheter au moins 10 % de voitures électriques ou hybrides rechargeables lors du renouvellement du parc.
Un chiffre qui va passer à 20 % en 2024 et qui atteindra les 40 % à l’horizon 2027. Par ailleurs, au 1er janvier 2030, les voitures électriques ou hybrides rechargeables devront représenter au moins 50 % de la flotte de chaque entreprise privée. Elles doivent alors afficher des émissions maximales de 50 grammes de CO2 par kilomètre. On imagine que les hybrides rechargeables seront rapidement supprimées du dispositif, à cause du mode de calcul faussé de leurs émissions de CO2.
Mais ce calendrier, détaillé dans l’article 77 datant du 24 décembre 2019 de la LOM pourrait finalement évoluer. En effet, l’Union européenne souhaite désormais accélérer la cadence, comme l’a confirmé Pascal Canfin, l’actuel président de la commission de l’environnement du Parlement européen. Ce dernier s’est en effet exprimé auprès du site Autoactu, affirmant alors être « pour que 100% des achats de flottes d’entreprises soient des véhicules électriques en 2030« .
Pour l’heure, rien n’est encore acté, alors qu’il ne s’agit que d’une simple déclaration. Par ailleurs, on ne sait pas si les modèles hybrides rechargeables seront également concernés, comme c’est actuellement le cas. Ce qui serait un non-sens écologique, alors que plusieurs études ont prouvé que cette motorisation était particulièrement néfaste pour la planète.
Pour l’environnement… mais pas que
Cette mesure, si elle finissait par voir le jour, aurait en réalité plusieurs objectif. La première serait bien évidemment d’atteindre la neutralité carbone et de réduire les émissions polluantes issues de la circulation automobile. Et ce même si l’on sait que la voiture électrique n’est pas parfaite non plus, sur plusieurs aspects tels que l’extraction du lithium. Même si des batteries sans lithium (au sodium) arrivent dès cette année.
Mais il y a une seconde raison qui explique cette volonté d’obliger les entreprises à passer à l’électrique. Cela servirait notamment à alimenter le marché de l’occasion, alors que les flottes d’entreprises sont régulièrement renouvelées. Ainsi, les foyers les plus modestes auront alors la possibilité de s’offrir plus facilement une voiture électrique, en attendant le leasing social promis par Emmanuel Macron qui n’arrive toujours pas.
Remplacer la voiture thermique… par le vélo ?
Néanmoins, cette mesure a tout de même ses limites. Tout d’abord, miser sur le renouvellement des voitures, et donc sur la fabrication de nouvelles est un véritable non-sens, alors que l’on sait que l’extraction du lithium est énergivore, polluante et souvent effectuée dans des conditions peu éthiques, en Chine notamment. D’autant plus que les experts craignent une pénurie dans les prochaines années, en raison de la très forte demande, qui devrait encore s’accroître.
Il pourrait alors être intéressant de proposer des aides plus importantes dans le domaine du rétrofit par exemple. Ou limiter le nombre de véhicules de société, en misant davantage sur les transports en commun. On peut aussi aborder les mobilités plus douces, à l’images des vélos à assistance électrique ou des trottinettes électriques.
Par ailleurs, il faudra également veiller à lutter contre l’invasion de constructeurs chinois, qui inquiète également les spécialistes. Alors que le gouvernement envisage de n’accorder de bonus écologique qu’aux voitures fabriquées en Europe ou en France, une mesure similaire pourrait être envisagée pour les entreprises. Peut-être avec des aides pour celles achetant des autos produites chez nous.
Pour aller plus loin
L’Europe veut mettre un terme aux hybrides rechargeables : pourquoi c’est une bonne nouvelle
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