Voiture électrique : le gabarit et la taille des roues ont un gros impact sur l’autonomie, en voici la preuve

 
GMC annonce l’autonomie de ses nouveaux Hummer EV électriques en version pick-up et SUV. Et surprise, la première version peut rouler bien plus longtemps avec une seule charge, malgré une fiche technique assez proche. Quel est son secret ? Et bien celui-ci réside principalement dans ses dimensions hors normes. On vous explique.

L’autonomie reste encore et toujours un sujet délicat pour les automobilistes, qui sont nombreux à vouloir une voiture capable de rouler le plus loin possible sans se brancher. Or, on sait que cela n’est pas toujours pertinent, grâce au développement des solutions de recharge rapide. De plus, qui dit grande autonomie dit souvent grosse batterie. Et une consommation élevée.

Une autonomie variable

Mais de nombreux autres paramètres rentrent également en compte dans le calcul de l’autonomie. Dont la consommation justement, qui varie aussi en fonction de nombreux éléments. Pour l’illustrer, l’un des exemples les plus probants est sans doute le nouveau GMC Hummer EV, qui se décline en version pick-up et SUV, qui arrivera un peu plus tard.

Dans un communiqué tout juste publié, la marque américaine, qui pourrait envisager une arrivée en Europe 100 % électrique dévoile les chiffres officiels de ses deux mastodontes. Ces derniers rivalisent pour rappel avec les Ford F-150 Lightning, Tesla Cybertruck et autres Rivian R1T et R1S. Si l’on connaissait déjà quelques informations à leur sujet, voilà que leur autonomie évolue pour leur nouvelle version 2023.

The GMC HUMMER EV SUV completes the HUMMER EV family and features a 126.7-inch wheelbase for tight proportions and a maneuverable body, providing remarkable on- and off-road capability.

Le pick-up, avec sa nouvelle finition nommée 3X peut parcourir en théorie jusqu’à 355 miles en une seule charge, ce qui équivaut à 571 kilomètres. Contre 329 miles (529 km) pour la finition vendue jusqu’à présent. Mais attention, car ces données prennent en compte le cycle d’homologation américain EPA, moins optimiste que notre WLTP européen. Il faut ainsi s’attendre à environ 630 et 581 kilomètres en Europe.

De son côté, le nouveau Hummer EV SUV affiche une autonomie maximale de 314 miles environ, soit l’équivalent de 505 kilomètres EPA, soit environ 560 kilomètres selon le cycle WLTP. Cela reste évidemment une moyenne, qui dépend de nombreux facteurs, comme le style de conduite ou encore la température. Car l’autonomie a tendance à fondre plus rapidement en hiver notamment.

Pourquoi le SUV, plus compact, dispose de moins d’autonomie que le pick-up ? Et aussi, pourquoi la nouvelle version 2023 du pick-up a plus d’autonomie que l’ancienne version 2022 ?

L’importance de la taille

Outre les paramètres variables, d’autres éléments expliquent cette différence. Ce n’est pas la puissance, puisque celle-ci est plus élevée sur le pick-up, tandis que les deux partagent la même configuration à trois moteurs électriques. En revanche, là où les véhicules se distinguent, c’est par leurs dimensions, comme le rappelle le site Motor Authority.

En effet, le GMC Hummer EV 3X affiche un empattement plus long que son petit frère, affiché à 3,44 mètres, contre 3,22 mètres pour le SUV. Quelques centimètres d’écart qui font en fait toute la différence. Car cet espace en plus permet de loger une batterie plus grande : 170 kWh pour le SUV contre 205 kWh pour le pick-up, ce qui est énorme, mais pas autant que le tout nouveau RAM 1500 EV.

Si l’on calcule la consommation théorique (sans les pertes de recharge), cela nous donne 32,5 kWh / 100 km pour le pick-up et 30 kWh / 100 km pour le SUV. Ce dernier consomme donc moins d’énergie que le premier.

GMC Hummer SUV
Source : General Motors

On note également que les versions dotées des jantes de 22 pouces affichent une autonomie plus élevée que celles équipées des roues de 35 pouces. Le pick-up se limite à 329 miles avec ces dernières, contre 355 miles avec les roues de 22 pouces plus classiques. Une différence de 7 % qui n’est pas négligeable, et qui augmente avec la vitesse.

La raison est tout simplement physique : lorsque la roue tourne, cela engendre de l’inertie. Et plus la taille est grande, plus les masses sont éloignées de l’axe de rotation. Et plus le tout nécessite de la puissance, et donc une consommation plus élevée à vitesse identique.

L’aérodynamisme aussi de la partie

Mais ce n’est pas tout. Car outre la taille des roues, la capacité de la batterie et la puissance du moteur, l’autonomie d’une voiture électrique dépend également de l’aérodynamisme de sa carrosserie. Comme nous avons pu le voir avec la nouvelle Volkswagen ID.7 qui consomme moins que la Tesla Model 3. Et comme on peut le voir ici avec le SUV qui consomme moins que le pick-up, grâce notamment à un meilleur aérodynamisme.

Il est donc idéal d’opter pour une voiture plus longue avec de plus petites roues si vous voulez optimiser votre consommation. De plus, il ne faut pas oublier l’aérodynamisme, qui joue un rôle très important aussi. Car plus une voiture affiche une résistance à l’air élevée, plus il faudra d’énergie pour la faire rouler. C’est notamment grâce à leur Cx (coefficient de trainée) très bas que les Mercedes EQS, Hyundai Ioniq 6 et autres Volkswagen ID.7 affichent de si bonnes autonomies.


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