En savoir plus sur le BYD Seal
Ce mardi 11 avril, le constructeur chinois BYD (numéro 2 mondial de la voiture électrique derrière Tesla) tenait une conférence de presse en Belgique pour le lancement européen de deux nouvelles voitures électriques : les BYD Dolphin (détaillée dans un autre article) et BYD Seal comme on peut le voir dans un communiqué de presse. Nous avions pu apercevoir cette dernière lors du Mondial de l’automobile de Paris en octobre 2023.
La BYD Seal est une voiture électrique de type berline routière. Avec ses 4,8 mètres de long, ses 1,875 m de large, son coffre de 402 litres et son frunk (coffre avant) de 53 litres, elle est prévue pour tailler la route. Surtout avec son empattement de 2,92 mètres, qui augure du bon en termes d'habitabilité. On l’espère, vu le volume du coffre, pas vraiment à la hauteur de la longueur de l’engin.
Deux versions disponibles : propulsion ou intégrale
La version européenne intègre un moteur électrique de 230 kW (313 ch) sur l’essieu arrière, ce qui en fait une propulsion. En transmission intégrale, on trouve ce même moteur de 230 kW secondé par un autre moteur de 160 kW (218 ch) pour une puissance totale de 390 kW (530 ch) envoyée aux quatre roues. L’exercice du 0 à 100 km/h est abattu en 5,9 secondes pour la première contre 3,8 secondes pour la seconde.
D’un point de vue de l’autonomie, la BYD Seal embarque une batterie LFP d’une capacité de 82 kWh. On retrouve la technologie blade de BYD, avec une intégration CTB (cell to body) permettant d'optimiser la chaine de traction. Ce qui se traduit par une autonomie théorique sur le cycle mixte WLTP de 570 km en version propulsion et 520 km dans la version la plus puissante. Cette bonne autonomie est permise par un Cx (coefficient de trainée aérodynamique) favorable, à 0,219.
Une recharge pas si rapide
La puissance de recharge se limite à 150 kW, ce qui se traduit dans les faits par 26 à 30 minutes pour passer de 30 à 80 %. C’est long, puisque les voitures électriques européennes réclament environ 30 minutes pour passer de 10 à 80 %, voire même 18 minutes pour les Hyundai et Porsche électriques en 800 volts. En courant alternatif, le chargeur embarqué peut encaisser 11 kW. La pompe à chaleur et la charge bidirectionnelle V2L sont livrées de série.
Petit bonus : la BYD Seal intègre une suspension semi-active reposant sur des amortisseurs à fréquence variable. De quoi proposer un bon confort sur des routes dégradées. Attention toutefois, il ne s’agit pas de suspensions pneumatiques comme ce qu'on retrouve dans la BYD Han ou la Tesla Model S. Mais cette suspension est compatible avec la nouvelle fonctionnalité de prédiction dévoilée par BYD tout récemment. La voiture supporte Apple CarPlay et Android Auto.
Prix et disponibilité
La BYD Seal sera disponible en Belgique à partir du mois de septembre 2023. Pour la France, il faudra encore patienter avant d’avoir d’autres informations. Aucun mot n’a encore été donné sur le prix européen de la berline, qui seraient annoncés d'ici août.
Celle-ci est toutefois déjà commercialisée en Chine, à partir 262 800 yuans (environ 35 000 euros). Mais attention, les prix chinois ne seront pas du tout les mêmes en Europe. Prenons l'exemple de la BYD Han : elle est commercialisée à partir de 299 800 yuans (environ 39 900 euros) en Chine alors qu'elle est vendue 70 800 euros en France. Il faut donc s'attendre à un prix de départ d'environ 60 000 euros pour la BYD Seal. Soit le tarif d'une Tesla Model 3 Performance.
Alors, une Tesla Model S au prix d'une Tesla Model 3, vraiment ? Il faudra attendre les prix européens et les premiers essais pour se faire un avis sur la question. Mais l'autonomie et les performances sont inférieures, tout comme la recharge rapide. Et sans compter sur le système d'infodivertissement qui semble bien moins adapté à la clientèle européenne que chez Tesla.