Si vous suivez avec une certaine assiduité l’actualité automobile, vous n’êtes pas sans savoir que depuis 2014, DS Automobiles est une marque à part entière bien distincte de Citroën. Pourquoi Citroën ? Tout simplement parce que c’est sous le giron du double chevron que le label DS est né avec la pétillante Citroën DS 3, avant de devenir une marque distinctive.
Créer une marque automobile dans le contexte actuel n’est certainement pas la chose la plus aisée. Heureusement pour DS, être sous les perfusions du groupe PSA et d’un dirigeant, Carlos Tavares, réputé pour sa recherche incessante de rentabilité, permet à la marque d’entamer une carrière plutôt en confiance, sans les contraintes habituelles du lancement d’une marque, c’est-à-dire recherche de partenariat technique, industrialisation, etc.
Parti pris assumé
Toutes les DS présentes au catalogue aujourd’hui partagent ou partageront leur plateforme avec d’autres modèles du groupe PSA, y compris les motorisations. Pour le sujet qui nous intéresse aujourd’hui, la DS 3 Crossback E-Tense, nous retrouvons des similitudes techniques évidentes avec la Peugeot e-2008 ou encore, à un moindre niveau, avec la Peugeot e-208 et l’Opel Corsa e. Les similitudes avec les autres modèles du groupe PSA sont en revanche difficilement perceptibles de l’extérieur. Esthétiquement, elles sont même imperceptibles avec une carrosserie vraiment à part qui s’inscrit dans la lignée des codes esthétiques de la marque.
On aime ou on n’aime pas, mais d’un point de vue strictement personnel, je ne suis pas un grand fan de cette abondance de chrome sur la face avant et, d’une manière générale, de la complexité des lignes du modèle. À industrialiser, ce fut également très compliqué, ce que nous ont d’ailleurs confirmé certains représentants de la marque au moment de la présentation de la voiture. Néanmoins, saluons le fait que DS, dans une volonté de s’inscrire comme étant une marque premium, ne se soit pas contenté de reprendre certains éléments de carrosserie de la Peugeot e-2008.
Des lacunes en termes d’infodivertissement
À l’intérieur, là aussi saluons une nouvelle fois le fait de proposer un ensemble vraiment unique et inspiré d’aucune autre voiture. Encore une fois, à l’image de l’extérieur, le dessin de la planche de bord est un peu compliqué avec une ergonomie parfois discutable, mais dont les clients s’accoutumeront sûrement avec le temps. Là aussi, ça a le mérite d’être original.
De notre côté, nous trouvons l’ensemble un peu trop clinquant, un peu trop « m’as-tu vu » sur les bords. Au sein de cet habitacle, le DS 3 Crossback reprend quelques éléments de la Peugeot e-2008 (ou inversement), notamment le système d’infodivertissement. S’il ne nous a pas vraiment séduits au sein du e-2008, il nous séduira évidemment encore moins dans ce DS 3 Crossback E-Tense pour la simple et bonne raison que son positionnement premium doit l’obliger à proposer un ensemble d’un niveau supérieur.
Ce n’est malheureusement pas le cas puisque le système est toujours peu ergonomique et la navigation entre les menus assez confuse. Nous avons noté aussi un peu de latence lors de l’utilisation de l’écran tactile de 10,3 pouces. Sous nos yeux se dresse une instrumentation numérique, très lisible avec toutes les informations nécessaires à l’utilisation d’une voiture électrique. Nous regrettons simplement que les kilomètres d’autonomie restants soient indiqués à la dizaine près et non à l’unité près, comme l’offrent habituellement les voitures électriques modernes.
En termes de connectivité, le DS 3 Crossback E-Tense intègre les systèmes classiques Android Auto et Apple CarPlay. Vous pourrez recharger votre smartphone grâce à une prise USB-C et une prise USB à l’avant. La conception de ce DS 3 Crossback E-Tense a été pensée pour l’électrique. De ce fait, l’incorporation des batteries ne vient pas trop empiéter sur les places arrière. Le coffre est également identique à celui des DS 3 Crossback thermiques et cube ainsi à 350 litres. Sous le plancher, vous pourrez y loger les câbles destinés à la recharge du véhicule.
Qu’en est-il de la recharge ?
Pour notre boucle d’essai en région parisienne, nous n’avons pas eu besoin de recharger, pour la simple et bonne raison que la boucle s’est décomposée en deux parties de 100 kilomètres, avec peu d’autoroute et surtout deux parties découpées par une nuit, le temps justement de recharger les voitures via les Wallbox présentent à l’hôtel. Le DS 3 Crossback E-Tense opte pour une capacité de recharge de 100 kW sur bornes rapides, de quoi recharger la batterie de 50 kWh (46,2 kWh de capacité utile) en une demi-heure (de 0 à 80 %). Peu nombreux seront les clients à recharger leur voiture sur borne rapide.
La solution qui primera sera sans doute la recharge sur une prise domestique classique, où il faudra 20 heures pour recharger ou encore sur une Wallbox de 7,4 kW qui permettra de recharger en 7h30. Sans compter également les quelques bornes que comptent les municipalités, pas toujours bien entretenues, mais qui peuvent parfois dépanner. DS propose des services spécifiques pouvant aider au quotidien, comme l’application Trip Planner qui programme l’arrêt aux bornes et le temps de recharge pour optimiser votre voyage. C’est un peu comme ce que propose Tesla sur ses modèles, sauf que chez DS l’application est envoyée directement sur l’écran de la voiture. Le service est gratuit la première année et ensuite facturé 4,99 euros par mois.
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Des consommations trop élevées
Pour en revenir aux bornes de recharge rapides, c’est effectivement toujours compliqué en France. À l’heure où nous écrivons ces lignes, la majorité des bornes Izivia qui maillaient l’Hexagone sont maintenant indisponibles, pour des raisons de sécurité. De plus, pour ne rien arranger, la nouvelle politique tarifaire du réseau Ionity, pas vraiment favorable au groupe PSA puisqu’il n’est pas membre du consortium, rajoute un peu de complexité.
Pourtant, le DS 3 Crossback E-Tense aurait bien besoin de bénéficier de ces bornes de recharge rapide, notamment sur autoroute. En effet, lors de notre essai, assez représentatif pour le coup des conditions réelles puisque nous avons pu faire un peu tous les types de parcours, nous avons consommé en moyenne 18,2 kWh/100 kilomètres.
Ce DS 3 Crossback E-Tense a, comme son cousin sochalien, un bon appétit en électrons qui s’accentue une fois sur autoroute puisque les batteries ne se rechargent quasiment plus à la décélération ou au freinage. L’autonomie sur autoroute avoisine les 200 kilomètres, en supposant que vous partiez avec une batterie pleine, ce qui n’en fait pas franchement une bonne voyageuse pour les deux raisons évoquées ci-dessus. Et même si le réseau était plus dense, sa trop faible autonomie sur autoroute imposerait des pauses d’une demi-heure tous les 200 kilomètres environ. Lors d’un bref passage sur autoroute durant notre essai, nous avons constaté des consommations aux alentours de 25 kWh/100 kilomètres, soit quasiment autant qu’un Audi e-tron, pourtant plus lourd de 900 kilos.
Comportement routier convaincant
Pour le coup, ce DS 3 Crossback E-Tense s’adresse avant tout aux clients effectuant des trajets réguliers entre leur domicile et leur travail, avec la possibilité de recharger à la maison. En d’autres termes, elle peut très bien devenir la première voiture du foyer. Les longs trajets poseront plus de difficultés. Au-delà de toutes ces questions liées à la recharge et à l’autonomie, que chacun pourra interpréter en fonction de son usage, le DS 3 Crossback E-Tense ne peut renier ses origines avec le groupe PSA, notamment pour la partie châssis. Le confort d’utilisation et l’agrément de conduite sont évidemment les maîtres-mots à bord, son moteur électrique de 136 chevaux et 260 Nm de couple est amplement suffisant pour mouvoir l’engin. À noter que les 136 chevaux sont uniquement disponibles en mode « Sport ». La voiture disposera de 109 chevaux en mode « Normal » et 82 chevaux en mode « Eco ».
En haussant le rythme, la prise de roulis s’avère plutôt bien maîtrisée pour un SUV, qui plus est électrique avec ses 350 kilos de batterie supplémentaires par rapport à son homologue à moteur thermique. Il y a toutefois quelques petits défauts, des défauts que l’on constate globalement sur la plupart des SUV électriques puisque nous avons constaté des remontées de couple un peu trop prononcées dans le volant ou encore des suspensions un poil sèches en compression. Cette dernière caractéristique est la conséquence d’un travail au niveau des suspensions puisque les ingénieurs ont dû les rendre plus fermes afin de contenir la prise de roulis au maximum. Un phénomène là aussi inhérent aux SUV.
Des tarifs trop élitistes ?
Concernant les prix, par rapport à un DS 3 Crossback thermique équipé d’un moteur essence 1,2 litre PureTech de 130 chevaux et de la boîte automatique EAT8, la version E-Tense sera facturée environ 9000 euros de plus, soit 39 200 euros. Une somme non négligeable pour un petit SUV électrique, mais le gouvernement vous permet encore de disposer d’un bonus écologique de 6000 euros, ce qui nous ramène donc à une facture finale en entrée de gamme de 33 200 euros. Suivant les finitions et les inspirations, le DS 3 Crossback E-Tense peut grimper jusqu’à plus de 40 000 euros, bonus écologique inclus.
À ce prix, vous aurez le droit à quelques équipements intéressants comme l’écran tactile de 10,3 pouces, la clé mains libres, les DS Matrix LED Vision ou encore les jantes en alliage de 18 pouces. Néanmoins, à plus de 40 000 euros dans sa version la plus haut de gamme, le DS 3 Crossback E-Tense vient presque tutoyer les prix pratiqués par… Tesla et sa Model 3. Et malheureusement pour le SUV tricolore électrique, malgré ses prétentions de voiture premium, sa technologie, son groupe motopropulseur et son autonomie ne lui permettent clairement pas de rivaliser avec la Model 3. Un monde sépare les deux modèles, un monde sépare d’une manière générale Tesla des autres constructeurs se mettant à l’électrique aujourd’hui. « Rome ne s’est pas faite en un jour », dira-t-on.
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[…] Au vu de la situation actuelle et des 100 kilomètres à ne pas dépasser, nous n’avons pas pu faire de longs trajets avec notre Kona electric. Nous nous sommes donc contentés d’un simple aller-retour de Paris jusqu’à Nemours, l’occasion d’aller y tester la recharge via Ionity. Pour rappel, Hyundai fait partie du consortium, des tarifs préférentiels s’appliqueront donc pour les clients de la marque, au même titre qu’Audi, Mercedes, Porsche ou encore Ford. Pour le moment, Hyundai n’a pas encore communiqué ses tarifs précis, mais ils devraient se situer aux alentours des 0,30 cts/kWh, loin des 0,49 cts/kWh (et auparavant 79 cts/kWh) pour les conducteurs qui ne rouleraient pas dans une voiture électrique dont la marque fait partie du consortium (Jaguar I-Pace, Peugeot e-208 et e-2008 ou encore DS 3 Crossback E-Tense). […]
[…] Comme énoncé plus haut, au sein de pratiquement toutes les voitures électriques commercialisées aujourd’hui. Ainsi, les Tesla Model 3, Model S, Model X et la prochaine Model Y sont équipées d’une batterie lithiuim-ion, tout comme la Renault Zoé, la Nissan Leaf e+, la Peugeot e-208, la Honda e ou encore la DS 3 Crossback E-Tense. […]
[…] son de cloche pratiquement du côté du groupe PSA avec des Peugeot e-2008 et DS 3 Crossback E-Tense limités à 150 km/h en vitesse de pointe. Le Hyundai Kona electric, l’une des références […]
Pour moi peu importe la conso, prix rédhibitoire.
[…] Read more at www.frandroid.com […]
[…] // Sauce […]
[…] vers l’article […]
18kwh/100km ??? outch ! Quand on voit qu'un Kona fait dans les 1/12, ca fait mal...
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