On savait James Dyson inventeur touche-à-tout. Si on lui doit le célèbre aspirateur à séparation cyclonique sans sac qui porte son nom, l’Anglais, considéré comme l’un des plus grands designers de son pays, compte aussi d’autres inventions à son actif comme une brouette avec roues-ballon, le Wheelboat, véhicule tout-terrain pouvant également rouler sur l’eau, ou encore un sèche-cheveux sans perte d’inspiration malgré un trou béant au milieu.
S’il est moins volubile et excentrique qu’Elon Musk — et moins riche de surcroît –, James Dyson est du même genre à se lever avec une nouvelle idée chaque matin. Le Géo Trouvetou britannique a ainsi eu l’idée d’un SUV entièrement électrique, au nom de code N526.
De l’envie et plus de 550 millions d’euros de pertes
En 2017, il se lance à corps perdu dans le projet. Mais faute de soutien et après avoir engouffré des centaines de millions d’euros dedans (on parle de plus de 550 millions d’euros partis en fumée), Dyson jette l’éponge fin 2019. Cependant, l’homme ne semble pas avoir totalement abdiqué. Depuis la mi-mai, il ne cesse d’ailleurs de publier photos et informations sur ce véhicule mort-né. Comme un appel du pied…
Le « Dyson Battery Electric Vehicle » a le droit à une publication sur le site officiel de la firme. On y apprend que le constructeur est parti de zéro pour son concept et n’a emprunté de pièces à aucun autre fabricant. Le site dévoile des visuels du prototype de châssis qui devait servir de base à d’autres véhicules potentiels par la suite. Le véhicule devait mesurer 5 mètres de long pour un poids de deux tonnes, disposer de trois rangées de sièges futuristes et de 150kW de batteries réparties dans le plancher. De quoi permettre une autonomie atteignant les 1 000 km.
Dyson avait déjà annoncé un SUV 7 places, capable de passer de 0 à 100 km/h en 4,8 secondes, avec toutes les commandes au volant « pour ne pas quitter la route des yeux ». On découvre un véhicule élégant, avec des roues repoussées aux quatre coins du châssis afin d’optimiser l’espace intérieur. À l’avant, un écran sert également de tableau de bord. D’une taille confortable, il apparaît cependant moins large que chez d’autres constructeurs. Entre les sièges avant, une console avec recharge par induction pour les smartphones. Le système d’air purifié reprenant la technologie de filtration maison avait été prévu pour assainir l’habitacle.
Un geste pour la planète à 170 000 euros
Mais le principal problème du SUV électrique signé Dyson résidait possiblement sur la facture : 170 000 euros ! Pas certains de trouver preneur quand la Model X, le SUV électrique de Tesla, s’affiche à 90 000 euros. Alors certes avec une autonomie de moitié…
Doit-on voir là une ultime tentative de James Dyson d’attirer des investisseurs et/ou constructeurs séduits par son projet ? Possiblement. Malgré l’abandon du projet, il en explique la genèse, son idée d’une voiture électrique qui réponde à un besoin de santé publique contre les émanations toxiques des pots d’échappement. « Nous avons mis sur pied une équipe exceptionnelle, construit des installations de classe mondiale et développé une voiture originale chargée de technologie », écrit-il. « Nous avons résolu de nombreux problèmes traditionnellement associés aux véhicules électriques et, ensemble, l’équipe a fait de grands progrès et a livré une voiture qui était prête pour la production ». Mais le « Dieselgate » est passé par là, obligeant les plus grands constructeurs à se tourner vers l’électrique, même à perte. Et il n’y avait plus de place ni de fonds pour son projet de SUV.
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Concept très beau et fort intéressant...
Tesla comme SpaceX vend à perte avec des marges réduites en misant sur des mises à jours logiciels accessoires. Avec les fusées personne ne connaît les coûts pour l'entretient et la remise en état de ses fusées. Elon Musk ne publie rien sur le sujet. De plus Musk gonfle la facture pour le gov et ce qui lui permet de proposer des prix bas au secteur privé. Le gouvernement américain encourage cela puisque l'objetif est de détruire les concurrents Europe Russie dans les lanceurs spatiaux de satellite.
Dommage, mais je pense que une version Hybrid aurait pu être intéressent
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