Automobile : comment la Belgique s’attaque aux « fausses hybrides »

Forcément ça va marcher beaucoup moins bien

 
En Belgique, la chasse aux « fausses hybrides » a commencé. Le gouvernement a adopté un amendement qui exclut du système de défiscalisation certains modèles du genre, conçus pour échapper aux gros malus, mais équipés de batteries trop petites.

Face aux enjeux écologiques, les constructeurs automobiles misent de plus en plus sur de nouvelles énergies pour propulser leurs véhicules. Certains, à l’image de Tesla, optent pour du 100 % électrique quand d’autres, comme Toyota, parient sur l’hybride. Si ces deux marques figurent parmi les bons élèves, toutes n’adoptent pas une démarche aussi responsable.

En effet, certains constructeurs n’hésitent pas à lancer des véhicules qui d’hybride n’ont que le nom. Ces « fausses hybrides » intègrent le minimum syndical pour rentrer dans le cadre de la législation et éviter les malus fiscaux voire obtenir certains avantages.

En Belgique, le gouvernement a décidé de renforcer les exigences légales pour obtenir ces fameux avantages fiscaux si chers à certains acteurs de l’industrie. Objectif : utiliser la fiscalité pour obliger les géants de l’industrie à s’engager écologiquement.

Les bolides « hybrides » dans le viseur

Jusqu’au 31 janvier 2020, un véhicule hybride rechargeable devait être sous la barre des 50g/km d’émission de CO2 pour que son propriétaire profite d’un abattement fiscal de 100 % et d’un ATN (avantage tout nature) intéressant.

Le gouvernement a estimé que cette condition seule ne suffisait pas. Certaines dérives ont donné naissance à de « fausses hybrides », des véhicules qui respectaient bien cette limite d’émissions, mais dont les batteries, trop petites, n’avaient aucun intérêt concret.

Depuis le 1er février, en plus de la limitation d’émissions de CO2, les véhicules hybrides devront intégrer une capacité de batterie de 0,5 kWh/100 kg pour que le propriétaire bénéficie de tous les avantages fiscaux.

Sans le dire ouvertement, le gouvernement belge s’attaque aux bolides dits hybrides comme le Porsche Cayenne ou le Mercedes C350e par exemple. Selon le média L’Echo, l’ATN pour ces véhicules va passer du simple au quadruple avec ce nouvel amendement. De quoi donner des idées à d’autres pays ? Peut-être.

En France, les règles fiscales diffèrent de celles de la Belgique. En pleine crise de carburant, le gouvernement n’a pas hésité à mettre en place de nouvelles mesures pour aider à l’achat de véhicules moins polluants. D’ailleurs, certains constructeurs n’hésitent pas à booster ce fameux bonus écologique.

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