Pourquoi Assassin’s Creed Shadows fait déjà grincer des dents les joueurs

 
Alors que les précommandes pour Assassin’s Creed Shadows sont déjà ouvertes, Ubisoft exige à nouveau une connexion internet pour installer le jeu, y compris sur la version physique. Ce pré-requis cache en réalité un débat plus symbolique sur la notion de possession et de préservation du jeu vidéo.
Source : Ubisoft

Ubisoft a dévoilé une première bande-annonce pour Assassin’s Creed Shadows, le prochain opus très attendu de la saga qui se déroulera cette fois dans le Japon féodal du 16e siècle, pour une sortie prévue le 15 novembre 2024, sur Windows mais aussi sur macOS (pour les puces Apple Silicon uniquement).

Comme de coutume, les joueurs ont d’abord le droit à une cinématique avant de pouvoir poser les yeux sur des images de gameplay. Mais cela n’a cependant pas empêché Ubisoft d’ouvrir les précommandes pour le titre, vu l’attente qu’il peut susciter à chaque nouvel épisode.

Mais il semblerait que l’éditeur continue sur sa dangereuse lancée d’exiger une connexion internet pour installer le jeu, y compris pour sa version physique.

Une installation uniquement possible en ligne ?

L’information a été repérée par le site VGC (via Kotaku), qui a pu lire sur le visuel de l’édition physique du jeu disponible sur les commerçants en ligne GameStop et Best Buy la mention « internet requis pour installer le jeu ».

Cette obligation, Ubisoft l’avait déjà imposée pour la version boîte d’Avatar: Frontiers of Pandora, afin de télécharger et installer un patch day one pour corriger des soucis détectés par le studio avant la sortie du jeu. Pour le futur Star Wars Outlaws, prévu le 30 août 2024, l’installation sera aussi à faire avec une connexion internet.

Source : Ubisoft

En réalité, le sujet ne se posera pas pour une grande partie des joueurs pour qui l’accès à internet n’est pas un souci. Mais pour d’autres, qui comptaient sur l’édition physique afin de compenser une connexion peut être trop lente pour télécharger une lourde mise à jour qui pourrait retarder de plusieurs heures le lancement du jeu.

En réalité, exiger une connexion internet pour un jeu solo vendu en édition physique peut sembler contrintuitif et dangereux pour sa préservation si Ubisoft venait à « débrancher » ses serveurs le concernant, comme c’est le cas avec le jeu The Crew cette année.

Une pratique qui pose question

Dans ce contexte, le support physique a-t-il un sens ? Il serait impossible d’installer et jouer à Assassin’s Creed Shadows sur une machine hors ligne alors que l’on possède le jeu en version disque ? Cette « galette » n’est-elle reléguée qu’au stade de clé de sécurité physique pour activer et télécharger le jeu sur les serveurs de l’éditeur ?

On peut regretter que cette obligation, couplée à l’installation d’un launcher comme Ubisoft Connect, soit une manière d’ajouter une couche de protection DRM à ces versions physiques. Elles dépossèdent les joueurs de leur achat, qui ne sont déjà pas détenteurs de leurs jeux achetés en dématérialisé.

Lors de la sortie d’Avatar: Frontiers of Pandora, Ubisoft avait alors insisté, suite à la gronde généralisée, que le jeu serait totalement jouable hors ligne une fois cette première mise à jour téléchargée et installée en ligne.

La situation sera visiblement similaire pour Assassin’s Creed Shadows qui est passé en une journée du statut « Jeu en ligne obligatoire » à « Jeu en ligne facultatif » sur le PSN pour marquer la différence avec d’autres titres d’Ubisoft comme The Division et The Crew Motorfest, qui nécessitent eux une connexion constante.


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