L’éditeur de Slay The Spire licencie l’ensemble de ses employés

 
L’éditeur de jeux vidéo Humble Games, que l’on retrouve derrière les jeux Slay The Spire ou encore Signalis aurait licencié l’intégralité de ses équipes. L’entreprise se défend toutefois de mettre la clé sous la porte.
Logo – Humble Games // Source : Humble Games

On apprend par le biais de ses anciens employés que l’éditeur de jeux vidéo, Humble Games, aurait licencié l’intégralité de ses équipes en raison de contraintes économiques. Si l’avenir de l’éditeur semble incertain, il se refuse à dire qu’il met la clé sous la porte. Le groupe de Ziff Davis, préfère employer le terme de « restructuration ».

Un projet de restructuration

Humble Games, c’est un éditeur de jeux vidéo indépendants. C’est à travers lui que l’on a pu voir émerger des succès comme le jeu de deck building Slay The Spire, l’effrayant Signalis, hommage à la série de jeux vidéo Resident Evil ou encore le jeu de déménagement Unpacking. En 2017, cet éditeur s’est fait racheter par le groupe de Ziff Davis détenant alors IGN ou encore Mashable, média pop culture. Une stratégie d’acquisition de masse puisqu’en mai 2024, le groupe absorbe en son sein le réseau Gamer Network comprenant des sites de références dans l’industrie jeu vidéo comme GamesIndustry.biz, Eurogamer ou encore Rock Paper Shotgun.

Le groupe, à la manière de Microsoft et son rachat d’Activision-Blizzard, aurait-il eu les yeux plus gros que le ventre ? Les équipes d’Aftermath, ont pu se procurer un enregistrement de la réunion matinale ayant conduit à la « restructuration » des équipes. On y apprend par le biais de Steve Horowitz, le président de la section technologie et achats du groupe Davis, que de nombreux retards et la hausse des coûts aurait conduit le groupe à prendre cette décision. L’éditeur avait déjà dû faire face à une vague de licenciements en 2023. Horowitz poursuit en indiquant que le groupe Davis aurait tenté de vendre Humble Games à deux reprises sans succès.

Le mécontentement règne chez les équipes qui ont dû faire leurs affaires à la fin de cette réunion et ont commencé à parler de la situation sur les réseaux sociaux dans des termes plus simples. Sur X (anciennement Twitter), Emilee Kieffer ancienne analyste QA pour Humble Games, indique « qu’elle et l’ensemble des employés d’Humble Games » ont été licenciés le 23 juillet.

Une coquille vide

Une communication que semble vouloir endiguer le groupe de Ziff Davis. Ils indiquent sur X (anciennement Twitter) que « cette décision n’a pas été prise à la légère » et assure que la « restructuration des opérations d’Humble Games n’aura pas d’impact sur les opérations d’Humble Games ». On apprend via Aftermath que les projets restants seront menés par une société tierce appelée The Powell Group.  Des déclarations en parfaite opposition avec celle qu’ont pu recueillir les équipes d’Aftermath auprès d’une source anonyme. « [La société mère d’Humble Games] Ziff [Davis] essaie de répandre l’idée qu’il s’agit d’une restructuration pour sauver la face, mais c’est un mensonge », déclare la source. « Personne [d’Humble Games] n’a survécu aux licenciements, et ils n’auront rien à voir avec les lancements de jeux à venir. »

Une entreprise dont l’intégralité des équipes disparaît, mais qui garde son nom peut-elle encore se targuer d’être cette même entreprise ? Cela semble illusoire.


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