Pourquoi les DRM sont encore indispensables à la survie des studios de jeux vidéo

 
Les technologies de protection contre le piratage telles que Denuvo sont les principales cibles des pirates dans le monde du jeu PC. Selon une étude, ils offrent un réel rempart pour assurer la santé financière d’un jeu, jusqu’à un certain point.
Source : Warner Bros. Games

Si le piratage de jeux PC a fortement baissé ces 15 dernières années, notamment grâce à la démocratisation de Steam, il reste toujours un phénomène contre lequel luttent les éditeurs à chaque grosse sortie.

Pour les jeux AAA à gros budget, les studios s’en remettent à des protections DRM (Digital Rights Management) afin que le jeu ne se retrouve pas dans la nature le jour de sa sortie.

Selon une récente étude (via Tom’s Hardware) qui s’intéresse à l’impact des DRM sur les revenus de ces studios, un jeu peut perdre une partie non négligeable de son chiffre d’affaires si une protection comme Denuvo est crackée dans les premiers jours de la sortie d’un jeu.

20 % de perte les trois premiers mois

Les éditeurs font souvent appel à la technologie Denuvo pour protéger leurs jeux, depuis maintenant une dizaine d’années. Elle est utilisée par des studios comme Electronic Arts, Bethesda, Ubisoft ou encore Capcom.

Selon le chercheur William M. Volckmann II de l’université de Caroline du Nord, les studios peuvent subir « une baisse estimée à 20 % des recettes totales en moyenne » par rapport à un jeu du même budget qui n’a pas été piraté.

Mais lorsque la protection « survit pour au moins 12 semaines » alors le piratage d’un jeu « entraîne une perte de revenus totale quasi nulle ». Cela explique pourquoi Denuvo est habituellement retirée via une mise à jour dans les six mois suivant la sortie d’un jeu.

Denuvo dans le collimateur des pirates

Les technologies DRM ont été largement critiquées par la communauté de joueurs PC pour leur impact sur les performances d’un jeu. Récemment, des jeux comme Hogwart’s Legacy ou Resident Evil Village tournaient de manière plus fluide dans leurs versions piratées.

Il existe en coulisse un éternel jeu du chat et la souris entre Denuvo et les pirates, alors que des groupes comme EMPRESS ou CODEX ont été les premiers à retirer la protection des jeux l’utilisant.

Selon l’étude, il reste cependant hasardeux d’essayer de deviner quels sont les jeux qui seront piratés dès leur sortie. Certains groupes de pirates lancent même des sondages auprès de leur communauté pour choisir leur prochaine victime.

Et il s’agit sans surprise des jeux à gros budget vendus désormais au prix de 70 euros sur les différentes plateformes. Denuvo est donc là pour rester, surtout que la société offre maintenant ses services pour empêcher les fuites pouvant toucher les éditeurs.


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