En voyant l’annonce du produit, le concept m’a semblé franchement déroutant. La possibilité de transformer sa manette rapidement est originale, mais est-ce utile ? Avez-vous déjà eu l’impression de manquer de personnalisation sur votre manette au point de vouloir changer les touches principales ?
Ce n’est pas mon cas, mais malgré tout, le produit m’a intrigué au point de le tester sur différents jeux. De plus, je me suis forcé à changer selon les jeux pour tenter de trouver la plus-value de la manette. Est-ce que c’est l’innovation de 2024 pour le monde des joueurs de consoles ? La réponse dans ce test.
Caractéristiques techniques
Modèle | Turtle Beach Stealth Pivot |
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Dimensions | 160 mm x 140 mm x 70 mm |
Compatibilité OS | Android, iOS, Xbox One, Xbox Series S, Xbox Series X, Windows 10, Windows 11 |
Prise jack | Oui |
Type de connecteur | USB Type-C |
Fiche produit |
Design de la Turtle Beach Stealth Pivot, ça tourne bien
La Turtle Beach Stealth Pivot est positionnée sur le segment milieu de gamme, ce qu’il faut considérer pour son évaluation. En l’occurrence, son aspect plastique peut ainsi dérouter. La manette ne respire pas le premium dans ses matériaux ni dans son design.
En comparaison de la Razer Wolverine V3 Pro, certes plus chère, la prise en main est moins agréable. Au niveau des poignées, celles-ci sont conçues en deux parties soudées, ce qui affiche une petite démarcation légèrement dérangeante sous la paume de la main.
Cette manette fait preuve de deux spécificités par rapport aux autres manettes Xbox standard. La première, c’est un petit écran, placé au-dessus du bouton Xbox et des autres boutons de réglage. Cet écran permet de mapper les boutons de la manette ainsi que le D-Pad et le curseur central. Il permet également de changer de profil de configuration de touches. C’est particulièrement efficace pour vite changer de configuration, sans avoir à aller dans les paramètres d’un logiciel.
La seconde particularité, vous l’aurez compris, c’est sa capacité à tourner sur elle-même et à proposer ainsi quatre configurations de touches différentes. Le panachage possible aide à ajuster les configurations selon les jeux, ce qui peut présenter sur le papier une force non négligeable. Ce changement de configuration se fait rapidement sans pour autant qu’il soit possible en pleine partie.
Le but est vraiment de changer selon le jeu, avant chaque session. Pour pivoter les blocs de touche, il faut inverser un switch qui bloque la rotation à l’arrière, et ranger le joystick en le pivotant sur lui-même. La rotation vers l’intérieur de la manette peut ainsi se faire et révéler l’autre configuration.
En jeu, ça donne quoi ?
Ce changement de touches est-il convaincant ? Personnellement, ce n’est pas la révolution tant attendue sur le marché des manettes. Pour tester l’efficacité de cette solution, c’est la versatilité entre les jeux qui est importante. Il faut passer d’un FPS à un versus fighting, en revenant sur un jeu indépendant de plateforme, pour expérimenter ce changement de touches. Je ne suis pas réellement convaincu par la solution. Entre le fait de réapprendre des patterns de boutons et en plus de forcément perdre un joystick si l’on pivote la manette, ce n’est pas particulièrement agréable.
Sur un jeu de combat comme Multiversus, je me suis amusé à garder la partie gauche en l’état et à utiliser l’autre version pour la partie droite. Après quelques minutes de réadaptation, j’ai mieux utilisé les boutons, sans faire de missclick, et j’ai pu profiter de deux boutons de macros pour réaliser des attaques spéciales plus intuitivement.
À l’exception de cet usage-là, je n’ai pas eu une utilité particulière à ce changement de configuration, peu importe les jeux. Le temps de réapprentissage est important si vous êtes un habitué de la manette Xbox. Le changement est comparable au passage d’une manette de PlayStation à Xbox ou inversement, et rares sont ceux qui font ce changement.
Alors, l’effectuer aussi souvent au lancement de chaque nouveau jeu, ce n’est franchement pas évident. Sans compter que cette mémoire musculaire que l’on accumule après de multiples heures de jeux est cruciale pour conserver son niveau sur les jeux.
Personnalisation de la manette, accessible mais incomplète
La personnalisation sur les manettes, c’est le nerf de la guerre. Cela couvre différents aspects, tant sur le plan du logiciel que du matériel. Pour la partie logicielle, il y a deux possibilités de personnalisation. Celle-ci peut se faire via le logiciel dédié, Turtle Beach Control Center 2. Le logiciel est bien conçu, mais petite subtilité, il fonctionne uniquement sur un écran 16/9 de manière optimale.
Sur un écran large, type 32/9, type Odyssey Neo G9, le logiciel est étiré et inutilisable. C’est fort dommage, néanmoins une seconde option se présente à vous. L’écran intégré à la manette vous permettra de pallier ce problème en configurant les touches vous-mêmes.
Toutefois, ce n’est qu’un pansement pour régler le problème. Il serait préférable que le logiciel PC soit mieux optimisé. Un autre élément à noter sur la partie logicielle, c’est que la personnalisation reste relativement limitée et certaines options semblent superflues. Par exemple, la précision des joysticks peut être modifiée selon trois modes, Standard, Precision et Fast. Cependant, entre standard et précision, la justesse des joysticks ne bouge pas ou presque pas. Seulement 0,2 % de précision d’écart, sur une base de 13 %. On ne peut pas parler d’une précision accrue. Plusieurs petites choses comme cela sont étranges sur la partie logicielle.
Pour ce qui est de la personnalisation matérielle, celle-ci est inexistante, une fois le changement de boutons mis de côté. Ce changement de boutons peut être utile pour certains cas de figure, mais ce n’est franchement pas suffisant. Les joysticks ne peuvent pas être changés, par exemple. Au-delà du confort que cela peut procurer de passer sur un joystick long ou court, c’est aussi la longévité du produit qui est sacrifiée. Les boutons ne sont pas non plus interchangeables, ni quoi que ce soit d’autre sur la manette. Certes, le prix est contenu, mais les joysticks interchangeables, ce devrait être la base sur une manette à plus de 100 €.
Enfin, on aurait pu apprécier plus de touches de RGB que seulement les deux petites zones autour du slider central. Elles sont discrètes, aux couleurs de Turtle Beach par défaut, mais cela ne respire pas la personnalisation que l’on peut espérer. C’est assez décevant sur cet aspect-là.
Recharge et autonomie, confortable sans plus
La recharge de cette manette prend environ une heure pour faire le 0 à 100 et procure par défaut une autonomie d’une vingtaine d’heures. C’est assez standard, voire se place dans le haut du panier. En plus de cela, la manette permet de se charger tout en étant utilisée, c’est tout de même préférable. On notera que l’autonomie varie légèrement selon le mode de connexion entre Bluetooth et 2.4 GHz.
Dans l’ensemble, il n’y a pas eu un défaut ou une qualité grandiose sur ce point de la recharge ou de l’autonomie. On reste dans la moyenne du marché et assez stable selon les jeux joués. Il ne faut pas s’attendre à un gros écart si vous appuyez frénétiquement sur tous les boutons dans un versus fighting par rapport à un jeu de plateforme à l’expérience plus tranquille.
Prix et disponibilité
La Turtle Beach Stealth Pivot se place dans le milieu de gamme des manettes Xbox. Son prix standard est de 129,99 €, elle n’est donc ni accessible, ni hors de prix. Elle est disponible à la vente depuis plusieurs semaines désormais, et achetable chez tous les bons revendeurs français.
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