La fin de l’année 2019 marque la fin de la décennie et sonne l’heure du bilan. L’une des tendances de l’année, des dernières années plus largement, a été la multiplication des abonnements proposés par les éditeurs de service. Un modèle économique qui a le vent en poupe, mais qui pourrait rapidement montrer ses limites.
Jeux vidéo : à la recherche du « Netflix » du jeu vidéo
Lorsqu’on parle de service par abonnement, le nom de Netflix arrive rapidement dans la conversation, et ce ne sera pas la dernière fois que l’on mentionnera le service de SVOD dans cet article.
Si Netflix n’est pas le premier service disponible par abonnement, on pense notamment aux services de streaming de musique avant lui, il a su créer un véritable modèle qui inspire au-delà du cinéma et des séries, au point où l’on parle fréquemment d’un service comme « le Netflix du » suivi du nom d’un média.
L’année 2019 a justement été marquée par la montée en popularité des abonnements dans le jeu vidéo, et l’arrivée de nombreux concurrents.
Le premier représentant est le Xbox Game Pass Ultimate, une offre à 12,99 euros par mois lancé en juin 2019 qui réunit un abonnement à plus de 350 jeux disponibles sur Xbox ou PC. Microsoft a fait de cet abonnement son cheval de bataille pour fidéliser ses joueurs avant le lancement des consoles de nouvelle génération, notamment grâce à une offre très agressive permettant de s’abonner à petit prix.
Ce genre d’offre rend beaucoup plus accessibles les jeux, que l’on peut tester sans dépenser un centime de plus que l’abonnement, notamment pour les dernières sorties. De manière contre-intuitive, c’est aussi une bonne méthode pour augmenter les ventes de jeux à l’unité, notamment grâce au bouche-à-oreille. C’est en tout cas ce qu’annonce avoir constaté Microsoft.
Microsoft n’est pas le seul sur ce marché. EA propose son abonnement Origin Access Premier, et Ubisoft a lancé cette année son offre UPlay+. Dans les deux cas, vous retrouvez l’intégralité des jeux de l’éditeur pour 14,99 euros par mois, avec leurs derniers jeux en date.
C’est une stratégie importante pour les éditeurs qui veulent garder la main sur le catalogue, et ne pas se retrouver dans la même situation que les chaînes de TV qui ont pu vendre des droits sur le streaming à Netflix un peu trop facilement à ses débuts.
Pour aller plus loin
Xbox Game Pass, Playstation Now, EA Play, Uplay+ : quel service d’abonnement choisir en 2021 ?
Dans le cas de UPlay+, l’offre sera à terme disponible sur Google Stadia, le service de cloud gaming. Un service qui a justement déçu à son lancement car son abonnement Stadia Pro, obligatoire en 2019 (la version gratuite arrive en 2020), n’intègre pas un catalogue de jeux, mais seulement un jeu offert chaque mois (à l’image du PlayStation Plus ou du Xbox Live Gold).
Parfois, ce sont même des jeux directement qui s’essaient à l’abonnement. Bethesda l’a osé pour son jeu Fallout 76 pourtant très critiqué, et Mojang a lancé Realm Plus pour Minecraft, qui permet d’accéder à du contenu du MarketPlace normalement payant à l’unité.
C’est aussi en 2019 que Sony a revu son offre de cloud gaming, le PS Now. Désormais proposé à 9,99 euros par moi, le service a choisi un nouveau modèle : ajouter trois jeux (souvent de gros titres) chaque mois au catalogue et qui n’y resteront que pendant une durée limitée.
Films et séries : Netflix s’étend et la concurrence arrive
Netflix, on en parlait, a su s’imposer au fil des ans comme l’incontournable de l’abonnement avec son service de SVOD qui apporte chaque mois des séries, films et documentaires originaux.
En 2019, le géant a continué tant qu’il pouvait de s’étendre en France, notamment avec son arrivée sur les Freebox, mais aussi et surtout chez Canal+. Il en a également profité pour augmenter ses prix.
Pour aller plus loin
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Il faut dire que le géant doit se préparer à l’arrivée de concurrents encore plus grands. Non, on ne pense pas à Salto, mais plutôt au renforcement d’Amazon Prime, la sortie d’Apple TV+ et à l’arrivée prochaine de Disney+.
Pour suivre ses séries préférées, il faudra donc faire des choix. Choisir entre les séries HBO sur OCS, un catalogue très intéressant malgré la fin cette année de Game of Thrones, les séries de Disney, le catalogue Amazon et celui de Netflix.
Chaque service a son propre abonnement pour une dizaine d’euros par mois. Cumuler les abonnements se finira donc par une facture salée.
Les boutiques d’applications s’y mettent
Au-delà du marché purement culturel intégrant la musique, les jeux ou les séries, il y a d’autres marchés qui se sont mis à l’abonnement. On pense en particulier aux boutiques d’application.
Aux États-Unis, Google a lancé l’abonnement Google Play Pass pour 4,99 dollars par mois qui offre l’accès à plus de 350 applications du Google Play Store. Ces applications sont normalement payantes, mais l’accès est ici offert dans l’abonnement.
Bien sûr, la majorité de ces applications sont des jeux, mais il y a aussi des outils de retouche comme Photo Studio Pro, CamToPlan ou ISS HD Live.
Apple a également lancé son service Apple Arcade à 4,99 euros par mois. Il ne comprend cette fois-ci que des jeux, développés spécifiquement pour l’abonnement d’Apple et ne comprenant aucun achat supplémentaire ni publicité.
L’idée est ici de créer un modèle économique sain pour les jeux mobiles qui ont souvent du mal à trouver leur public en étant payants, sans avoir recours à des mécaniques de free to play souvent nocives pour l’expérience de jeu.
Une transition importante pour Apple
On l’a mentionné à plusieurs reprises dans cet article, Apple est l’une des marques qui a le plus embrassé la tendance des abonnements en 2019.
Apple Music, Apple TV+, Apple Arcade et Apple News+ : elle propose des abonnements dans tous les domaines, et préparerait d’ailleurs l’abonnement ultime les réunissant tous.
Pour la marque à la pomme, c’est devenu une nécessité. Trop dépendante des ventes de l’iPhone, Apple aimerait diversifier ses résultats avec de plus en plus de services.
Une facture mensuelle qui s’alourdit ?
Entre l’arrivée de concurrents pour Netflix, et la multiplication des services par abonnement, on pourrait être effrayé par la facture mensuelle qui s’annonce.
En réalité, il est peu probable que vous ayez envie de vous abonner à absolument tous les services, d’abord parce que vous n’auriez probablement pas le temps de tout consommer et aussi parce que la facture s’avérerait… très salée.
Ces services sont en général proposés sans engagement, et il semble donc que l’on s’oriente plutôt sur un abonnement à la carte pour les plus enthousiastes (ceux qui s’abonnent déjà pendant seulement 2 mois à OCS pour découvrir la dernière saison de Game of Thrones) tandis que les autres se contenteront sans doute d’un seul abonnement par média : par exemple Netflix pour les séries, PlayStation Now pour les jeux, etc.
C’est plutôt une bonne nouvelle pour les consommateurs. Avec ces abonnements, l’offre légale n’aura jamais été aussi simple d’accès pour un particulier. Pour une trentaine d’euros par mois, on peut avoir accès à des centaines de films, séries, jeux et chansons.
C’est en quelque sorte l’apogée de l’idée d’une licence globale, qui faisait tant parler d’elle au milieu des années 2000.
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[…] 2020, la guerre des abonnements va se renforcer. Après l’arrivé en 2019 d’Apple TV+ et de plusieurs abonnements dans le domaine des jeux vidéo, on attend de pied ferme […]
[…] 2020, la guerre des abonnements va se renforcer. Après l’arrivé en 2019 d’Apple TV+ et de plusieurs abonnements dans le domaine des jeux vidéo, on attend de pied ferme […]
C'est marrant parce que Netflix est certainement le dispositif le plus efficace de ces 30 dernières années pour lutter contre le téléchargement illégal.
Payer pour du piratage, ils ont pêché le bon.
Le probleme des abonnements c'est que rien ne garantie la pérénité du contenu. Les utilisateurs de services de streaming payant (netflix/prime...) savent bien qu'un film ou une série ne reste pas indéfiniment disponible et il est parfois désagréable de commencer une serie et se rendre compte que l'on ne peut pas voir la fin car les droits ont "expirés". Autre chose, certe le choix est vaste, mais c'est justement dans le but de plaire a un maximum de monde, ce qui entraine qu'une grosse partie du catalogue ne sera jamais regardé. C'est aussi un bon moyen de refourguer des series B (voire Z) qui aurait été avant diffusé un dimanche après midi pour gonfler articiellement le catalogue pour pas cher.
J'ai pris Netflix, tout canal+, Deezer et le ultimate game pass Xbox/PC ! Appletv+ m'est offert 1 an avec l'achat de l'apple TV. J'ai quoi de m'occuper un petit moment.
Vu le prix du Go, ça va aller 😁
La bêtise humaine également 😅
Le problème du téléchargement (en plus du fait que c'est pas souvent de manière légal) est qu'il faut avoir pas mal d'espace disque pour ceux (comme moi) qui aiment tout stocker :P.
On parle de trucs légaux dans l'article non ?
Moi j’ai fait mon calcule, et je suis à 27,98€ par mois entre Netflix, Amazon Prime ( video inclus), YouTube Premium, Pour ce suit est des jeux vidéos je préfère payer mes jeux que prendre un abonnement et payer mon abonnement xbox live .
Le commentaire parfait de la personne qui ne sait pas quoi dire...
Espérons que le Bescherelle ne disparaisse pas non plus.
Ouf, j'en ai pris aucun
Pareil, vivement la saison 2 pour 2020 :)
Moi je dis, le téléchargement illégale n'est pas prêt de disparaitre avec l'arrivé de tout ces abonnements :D
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