Shadow : l’entreprise Blade est en difficulté et cherche un repreneur

 
Le service de cloud gaming et computing français Shadow est en difficulté. L’entreprise Blade qui édite le service cherche un repreneur.

Shadow s’est lancé en France bien avant que Google Stadia, Amazon Luna, ou même Microsoft xCloud soit une réalité. L’idée était relativement simple à comprendre : louer un PC puissant dans un serveur pour utiliser cette puissance depuis n’importe quel appareil.

Après des années d’élaboration du produit, Blade*, la société derrière Shadow, a fait de grandes annonces à la fin de l’année 2019 : baisse de prix, configuration musclée avec Titan RTX, et une nouvelle application et un partenariat majeur avec OVHcloud pour grandir plus facilement.

Depuis les problèmes s’enchainent pour la firme, sur fond de crise sanitaire mondiale. Le site NextInpact indique aujourd’hui que Blade est en graves difficultés financières, et cherche un repreneur.

Une année 2020 difficile

Dès le début de l’année 2020, Shadow prévenait que ses offres Infinite et Ultra ne pourraient finalement pas être livrées dans les temps. Le site du service ne propose désormais plus ses offres, et la firme avait admis ne plus en livrer en 2020.

NextInpact explique que Blade a en réalité passé plusieurs mois à concevoir une alternative à OVHCloud, avec 2CRSi, en pleine crise du Covid-19. On passe sur le départ d’Emmanuel Freund, fondateur de l’entreprise, et d’une partie de l’équipe de Blade, pour créer une nouvelle start-up : PowerZ.

Un succès et un manque de cash

Jérôme Arnaud, Cyrille Even et Mike Fischer passent tour à tour à la direction de Blade pour tenter de redresser la barre.

En effet, Blade est tout simplement victime de son succès à l’international. Pour continuer de livrer ses clients, en particulier à l’étranger, la firme doit continuer d’investir, mais la source s’est tarie. NextInpact explique qu’une grosse levée de fonds était espérée jusqu’à la fin de l’année 2020, sans jamais arriver.

À la recherche d’un repreneur

Aujourd’hui, Blade serait sous le coup d’une procédure de redressement judiciaire. Une issue envisagée serait évidemment le rachat de l’entreprise par un groupe en meilleure santé.

D’après NextInpact, plusieurs groupes français se seraient déjà montrés intéressés « dans le monde des télécoms et du réseau ». On peut penser à Orange, qui a été partenaire de Blade pendant longtemps, ou Iliad qui a un pied dans les deux mondes avec Free et Online.

Derrière l’entreprise, c’est évidemment l’avenir des salariés qui inquiète. Ils ont appris officiellement la nouvelle par une réunion interne qui se tenait visiblement en même temps que la publication de l’article de NextInpact. Espérons que la conclusion de cette histoire sera positive pour les concerné·es

*Ulrich Rozier, cofondateur d’Humanoid, la société éditrice de Frandroid, est investisseur minoritaire de Blade. L’avis de la rédaction reste neutre et n’est pas influencé pour autant.


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