La PS5 écrase les Xbox Series, mais ce n’est pas un problème pour Microsoft

Hé oui, nous allons encore parler du Game Pass

 
S’il y a bien un sujet qui occupe les débats entre joueurs (et investisseurs), c’est la guerre des consoles. Une fois de plus, le duel entre Sony et Microsoft est dominé par le premier, une situation qui ne serait toutefois pas catastrophique pour le second, qui se concentre sur un autre modèle économique.
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Ces deux dernières décennies, seule la Xbox 360 a presque réussi à s’écouler en plus grand nombre que sa concurrente directe, la PS3, au niveau mondial. Si la console qui a vu naître quelques licences phares comme Gears of War a marqué les esprits de nombreux joueurs (dont votre humble rédacteur), on ne peut pas dire que ce fut le cas de toutes ses autres grandes et petites sœurs.

Les Xbox Series ne font pas exception, et pour preuve : quatre ans après leur sortie, elles se sont écoulées à 28,3 millions d’exemplaires, contre 61,7 millions pour la PlayStation 5 sur la même période. Et bien qu’il reste encore quelques années de bons et loyaux services pour cette génération de consoles, on peut déjà dire que Sony a encore une fois gagné son duel avec son ennemi juré. Une victoire qui s’explique assez logiquement selon le Wall Street Journal.

Comparaison depuis la PS2 des chiffres de vente entre Sony et Microsoft
Sony a toujours dominé Microsoft sur le marché des consoles // Source : Wall Street Journal

Une console qui n’est pas indispensable

Dans une vidéo publiée sur YouTube, le média américain a rappelé que Microsoft a joué une carte différente depuis quelques années. Xbox s’est voulue comme une marque de jeux vidéo plus universelle, ne se contentant plus d’occuper des consoles propriétaires, mais également des ordinateurs et des smartphones, déjà présents dans un grand nombre de foyers.

Ainsi, avec le déploiement du Game Pass et de son service de cloud gaming, alimentés par les achats de nombreuses firmes comme Mojang ou Activision Blizzard, Microsoft s’est donné les moyens de s’affranchir de la limite imposée par ses ventes de consoles.

Les Xbox ne sont donc plus indispensables pour jouer aux derniers Gears of War, Halo ou Forza. Du moins pas autant que la PS5 qui garde encore de bonnes exclusivités comme Marvel’s Spider-Man 2, The Last of Us Part 2 ou bien Gran Turismo 7.

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Les jeux de Microsoft sont aussi disponibles sur d’autres plateformes, comme Steam, et il a été mentionné que certaines des grandes exclusivités de la firme pourraient faire leur arrivée sur les consoles de la concurrence.

Finalement, le géant américain s’éloigne progressivement du modèle économique classique des fabricants de consoles pour se diriger vers celui d’un fournisseur de services, un domaine dans lequel il excelle depuis ses origines.

Microsoft hors compétition ?

Ce modèle économique saura-t-il supplanter celui pratiqué depuis maintenant plus de 30 ans par les firmes japonaises ? Il faudra attendre encore un peu avant de pouvoir tirer une réelle conclusion.

Sony nous envoie des signaux peu rassurants depuis quelques semaines, en nous proposant une PS5 Pro à presque 800 euros, mais aussi en augmentant ses tarifs dans certaines régions, notamment au Japon.

Avons-nous affaire à des hausses causées par l’inflation ou bien à une crise d’orgueil du côté de Sony ? Sûrement un peu des deux, et il reste à voir quel impact cela aura sur son image.

Comme le relatent nos confrères de Wccftech, l’annonce de la PS5 Pro semble avoir provoqué une hausse des ventes de consoles Xbox au Japon, une tendance inédite qu’il faudra surveiller de près.

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Nintendo trace la route

De son côté, Nintendo reste le grand vainqueur de la guerre des consoles. La Switch, sortie en 2017, s’est écoulée à plus de 143,42 millions d’exemplaires pour le moment, frôlant le score de la Nintendo DS, mais aussi et surtout celui de la vénérable PlayStation 2 de Sony.

L’entreprise a désormais la lourde charge de réitérer l’exploit avec la Switch 2, laquelle devrait être annoncée dans les semaines à venir.

Avec un prix qui pourrait avoisiner les 400 euros, la présence évidente des exclusivités Nintendo et l’expertise de la firme dans le hardware, la console devrait plaire de nouveau.

Une réussite qui pourrait aussi profiter à Microsoft si le Game Pass, ou au pire certaines de ces nombreuses licences, arrivaient à se frayer une place sur la Switch 2.