Test PS5 Pro : les premiers avis sont tombés, et c’est compliqué

Ray tracing, PSSR, 4K/60fps...

 
Sony lance sa PS5 Pro ce 7 novembre, le constructeur japonais promet une expérience gaming plus poussée avec notamment du ray tracing amélioré et sa nouvelle technologie PSSR. Si nous n’avons pas encore reçu notre unité de test (merci Sony France), les premiers verdicts sont tombés. Petit tour d’horizon de ce qui attend les joueurs.
Source : The Verge

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« Le plus gros problème de la PS5 Pro, c’est que la PS5 originale est déjà trop bonne. » Cette phrase d’Ars Technica résume parfaitement le principal défi de cette nouvelle console vendue 700 €. Soyons directs : si vous espériez une révolution graphique, vous risquez d’être déçu.

La PS5 Pro embarque un GPU 62 % plus costaud avec ses 16,7 téraflops, 2 Go de RAM supplémentaires et un stockage de 2 To. Sur le papier, c’est impressionnant. Dans les faits ? Les améliorations sont souvent trop subtiles pour justifier la facture. Comme le dit sans détour The Verge : « Si vous êtes assis à 3 mètres ou plus de votre TV, alors non, la PS5 Pro ne vaut probablement pas 700 $. ».

Source : The Verge

Parlons technique et décortiquons le PSSR, la vraie innovation de cette console. Le PlayStation Spectral Super Resolution est la réponse de Sony au DLSS de Nvidia, et ça change la donne. Concrètement, cette technologie d’upscaling par IA analyse chaque image pour l’améliorer en temps réel. Au lieu de simplement étirer l’image comme un upscaling classique, le PSSR utilise le machine learning pour reconstruire intelligemment les détails manquants.

Comment ça marche ? Le PSSR s’appuie sur un réseau neuronal entraîné spécifiquement pour chaque jeu. Quand un titre tourne en définition inférieure à 4K pour maintenir 60 fps, le PSSR entre en action. Il analyse les schémas de l’image, reconstruit les textures, améliore l’anti-aliasing et optimise la netteté globale. Comme l’explique Polygon : « Cette technologie est nouvelle pour les consoles, mais rejoint les rangs des techniques DLSS de Nvidia et FSR d’AMD sur PC qui ont progressivement gagné en adoption. ».

PS5 Pro (en blanc) et PS5 Slim (en noir) // Source : Alfred Tertrais pour Numerama

L’efficacité du PSSR varie selon les jeux. Dans Final Fantasy VII Rebirth, la différence est flagrante. « Son nouveau mode ‘Polyvalence’ exclusif à la PS5 Pro offre une image tellement plus claire que les options boueuses précédentes, que la différence est visible de loin« , note The Verge.

Source : TechRadar

Mais attention, car un point important manque à l’appel : comme le souligne Polygon, « il n’y a aucune indication dans l’interface que le PSSR est actif, et aucun outil de comparaison intégré aux jeux supportés. » On doit donc faire confiance au système.

Sony complique encore les choses avec une multiplication des modes d’affichage. Numerama ne mâche pas ses mots : « Stellar Blade les accumule et force à tous les tester pour trouver le bon, avec des noms invraisemblables en prime. » Un vrai casse-tête pour les joueurs.

No Man’s Sky sur PS5 Pro // Source : Capture PS5 Pro

Les modes « Performance Pro » font l’unanimité. Numerama explique : « Marvel’s Spider-Man 2 est incroyablement brillant sur PS5 Pro. Les deux paramètres – Fidelity Pro et Performance Pro – sont tous deux magnifiques. Le premier offre un ray-tracing, des reflets et une netteté globale incroyables, tandis que le second parvient à maintenir 60 fps avec une qualité visuelle proche du mode fidélité standard.« .

PS5 (mode Performance) (source : ArsTechnica)
PS5 Pro (mode Performance Pro) (source : ArsTechnica)

Le ray tracing s’améliore nettement. Dans Alan Wake 2, TechRadar note que « les fenêtres et les sols brillants présentent des reflets ray-tracés réalistes qui donnent vie aux pièces. » Mais là encore, ces améliorations ne sont vraiment perceptibles que dans des conditions optimales.

Les développeurs semblent enthousiastes face aux possibilités offertes. Cameron Faulkner de Polygon rapporte : « Insomniac Games dit qu’il ira encore plus loin avec son prochain jeu, Marvel’s Wolverine. Le studio semble avoir trouvé son rythme avec le hardware de la Pro, laissant présager des améliorations encore plus significatives à l’avenir. » Une perspective encourageante pour les futurs acquéreurs.

La rétrocompatibilité PS4 révèle des surprises. Kyle Orland d’Ars Technica note : « Même des titres comme Red Dead Redemption 2 ou Days Gone montrent des améliorations subtiles avec le mode boost activé. Les textures semblent plus nettes, les ombres plus définies, mais il faut vraiment chercher ces différences. Ce n’est clairement pas une révolution, mais plutôt une amélioration bienvenue pour ceux qui retournent sur des classiques PS4. » Des améliorations qui, si elles ne justifient pas à elles seules l’achat, s’ajoutent à la liste des petits plus de cette console.

Parlons du stockage, un vrai plus de cette version. Les 2 To offrent enfin une capacité confortable. « J’avais 17 jeux installés et il me restait encore 353 Go d’espace« , rapporte Numerama. Un argument qui vaut facilement 100 € dans l’équation.

Le Wi-Fi 7 fait également son entrée, mais son utilité reste limitée, du moins pour le moment. Si vous avez la fibre et un routeur compatible, vous verrez la différence. Sinon ? C’est du marketing.

L’absence de lecteur de disque en standard fait tache. Comme le dit si bien Numerama : « C’est un peu comme si Ferrari flanquait de simples enjoliveurs à sa voiture la plus chère. » Une économie de bout de chandelle qui fait mal sur une console premium.

Source : The Verge

Les jeux PS4 profitent modestement des améliorations. « La différence entre Bloodborne sur PS5 Pro et PS5 était négligeable« , constate Ars Technica. Ne comptez pas sur la Pro pour transformer magiquement vos vieux jeux.

Le potentiel futur intrigue. « L’arrivée de GTA VI en 2025 pourrait être le grand moment de la PS5 Pro« , suggère Polygon. Mais payer 700 € aujourd’hui pour des promesses futures, est-ce vraiment raisonnable ?

Enfin, les performances thermiques et sonores méritent qu’on s’y attarde. Rob Dwiar de TechRadar est catégorique : « La PS5 Pro ne fait pas plus de bruit que la PS5 de base à son niveau le plus fort, et elle est même plus silencieuse la plupart du temps. » Une amélioration notable par rapport à la PS4 Pro qui pouvait parfois se transformer en réacteur d’avion.

Soyons clairs : si vous êtes un passionné de technique, que vous jouez sur un écran 4K 120Hz à moins de 2,5 mètres et que l’argent n’est pas un problème, la PS5 Pro vous comblera. Pour tous les autres, la PS5 standard reste largement suffisante.

La réalité, c’est que Sony a créé une console de niche. Comme le résume parfaitement The Verge : « Le type de personne qui devrait acheter une PS5 Pro est le type de personne qui ne veut pas s’embêter. » Traduction : c’est une console pour les joueurs qui veulent simplement le meilleur, peu importe le prix.

En attendant notre test complet, un conseil : réfléchissez bien à votre setup actuel avant de sortir la carte bancaire. Le vrai coût d’une expérience PS5 Pro optimale pourrait bien dépasser largement les 700 € initiaux si votre TV n’est pas à la hauteur.

Pour aller plus loin
Quels sont les meilleurs TV 4K (QLED ou Oled) en 2024 ?

Faut-il l’acheter ?

À la lumière des différents tests, voici notre recommandation :

Achetez si :

  • Vous n’avez pas encore de PS5 et voulez la meilleure expérience possible
  • Vous possédez un TV 4K 120Hz avec HDMI 2.1
  • Vous êtes sensible aux détails graphiques et à la performance
  • Le budget n’est pas un frein

Passez votre chemin si :

  • Vous avez déjà une PS5 et êtes satisfait
  • Votre TV est 4K 60Hz ou inférieur
  • Le rapport qualité-prix est important pour vous
  • Vous préférez attendre la PS6

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