Nacon est une filiale de la bien connue entreprise française BigBen, chargée de distribuer ses accessoires de jeu. Jusqu’à il y a peu, le constructeur, fondé en 2019, s’était concentré sur des manettes dédiées aux consoles de Sony et au PC, mais depuis 2021, l’entreprise collabore désormais avec Microsoft et propose des manettes compatibles Xbox, et donc PC également.
Cette Nacon Revolution X Pro est la deuxième itération de cette aventure en terre Xboxienne. Après une première manette orientée « casual », Nacon a souhaité proposer un produit à destination des « joueurs pro », ou aspirant.
Fiche technique de la Nacon Revolution X Pro
- Connexion : filaire ;
- Ports : USB-A vers USB-C ;
- Coloris : noir ;
- Recharge : pas de batterie ;
- Poids : 264 grammes environ, câble non compris ;
- Prix : 109,90 euros.
Design et maniabilité
En matière de manettes non officielles présentées par un fabricant de consoles, il y a deux catégories : celle qu’on se bat pour avoir tant on pense que sa qualité réelle ou supposée peut avoir une issue favorable sur la bataille vidéoludique qui nous attend, et celle qu’on utilise à tour de rôle, tant l’expérience s’avère en deçà de la manette « officielle ». Avec son positionnement tarifaire bien au-dessus de la manette de base Microsoft, on est en droit d’attendre de cette Nacon X Revolution qu’elle appartienne à la catégorie des manettes pour lesquelles on se bat, plutôt que celle qu’on accepte à contrecœur.
La manette
Disons-le tout de suite. Le niveau de qualité des matériaux n’est pas celui attendu d’une manette à ce prix-là. On a une sensation de touché plastique qui nous ferait presque douter du prix de l’objet. Dans la rédaction, nombreux sont ceux qui lui donnaient un tarif beaucoup plus bas après l’avoir manipulée quelques minutes. Les gâchettes produisent un « clic » beaucoup plus bruyant qu’une manette Xbox officielle, le revêtement sur le dessus est quelconque et les boutons ABXY ont une course trop rapide. Il en va de même des gâchettes qui n’opposent pas de résistance du tout. Lorsque l’on commence à appuyer, on a vraiment du mal à repérer l’endroit où l’on se trouve et jusqu’où il est possible d’aller. Les boutons d’épaule sont pour leur part très proches du feeling attendu et rendent un petit clic très agréable. Bref, ça peut paraître un peu dur, mais l’ensemble fait cheap.
Heureusement, quelques éléments viennent tout de même sauver l’ensemble, à commencer par les joysticks, sur lesquels l’accent semble avoir été mis. Leur course est extrêmement vive et agile, mais ils n’oublient pas d’être suffisamment rigides pour se maintenir en place sans avoir besoin de forcer si l’on souhaite les maintenir dans une position. La croix directionnelle a aussi pris une direction différente de la manette de Microsoft. Exit les quarts de cercle, on revient au bon vieux haut/bas/gauche/droite classique. Ce n’est pas inintéressant pour le gain de précision que cela apporte. Dommage cependant de ne pas avoir proposé un feeling un peu plus premium à la place.
Autre très bon point : la Nacon est légèrement plus large que la manette Xbox officielle, ce qui a permis au constructeur d’excentrer un peu les gâchettes. Résultat : les mains sont moins dans une position en forme de « griffe » que dans une position plus rectiligne, pas désagréable pour les longues sessions.
Parlons aussi de l’éléphant dans la pièce. Oui, il s’agit d’une manette filaire exclusivement. En soi, il est difficile de juger un produit sur un tel choix, qui peut être au goût de certain·e·s. Le câble est par ailleurs tressé, ce qui lui assure une durée de vie un peu plus longue en présence de nos amis félins ou rongeurs. Il est tout de même regrettable que le port soit autant enfoncé dans la manette si l’on souhaite remplacer le câble.
Bon point qui fait toujours plaisir : la manette est fournie avec une pochette rigide de plutôt bonne qualité, avec un logement pour accueillir les éléments de personnalisation. Nous allons d’ailleurs nous attaquer à ces derniers de suite.
Modularité
Vous l’aurez compris, on a du mal à comprendre ce qui justifie le tarif un peu plus élevé sur la qualité des matériaux. Mais rassurez-vous, Nacon n’est pas venu les mains vides. L’angle choisi par l’entreprise lilloise est le suivant : pousser le curseur de la personnalisation un peu plus loin. L’idée étant qu’un joueur ou une joueuse « Pro » est exigeant·e et aime que sa manette soit réglée au détail près.
Sur le papier, on a envie de dire « pourquoi pas ? ». Nacon propose ainsi trois paires de poids que l’on peut insérer à l’arrière de la manette et trois paires de bagues pour joystick pour s’adapter à différents jeux. Si l’idée est plutôt bonne sur le papier, l’exécution manque de précision. Même avec les plus gros poids, la manette reste tristement trop légère par rapport à ses congénères. Elle atteint 264 grammes selon nos mesures, câble non compris, là où la manette de Xbox classique frôle les 290 grammes. Peut-être s’est-on habitué aux manettes dotées d’une batterie, mais quitte à ajouter des poids, on s’attendait au moins à atteindre le même score sur la balance qu’une manette normale. De leur côté, les bagues pour joystick, si elles peuvent rencontrer leur public, ne justifient pas à elles seules le coût du produit.
Restent les boutons du dessous. Nacon en a ajouté deux paires à sa manette, qui sont réglées de base pour répéter les boutons d’épaule et les gâchettes. Là encore, pourquoi pas, mais pas de quoi se réveiller la nuit non plus. Dans les moments de stress, ceux-ci peuvent même en gêner certain·e·s qui appuieront par mégarde dessus. Cela étant, il est possible de les désactiver en utilisant le mode « Classic » de la manette, celui sans profil, ou même en ne mappant pas de touche sur ces boutons inférieurs. Dommage cependant de ne pas avoir l’occasion de mapper d’autres touches que celles déjà présentes sur la manette. J’aurais aimé pouvoir associer des touches du clavier pour accéder à un niveau de personnalisation plus avancé.
En revanche, deux petits boutons (oui on sait, il y en a beaucoup) situés au milieu à l’arrière servent à changer de profil. Car la manette permet de créer des profils pour s’adapter à différentes sessions de jeu. C’est ce que nous allons voir dans la prochaine partie de ce test.
Connexion et configuration
L’installation est on ne plus simple sur PC Windows comme sur Xbox. La manette fonctionne dès qu’elle est branchée sans aucun souci. Mais pour en profiter pleinement, Nacon conseille de se munir de son logiciel : Revolution-X, disponible sur le Microsoft Store des deux machines. Pour installer ce dernier, rien de plus simple, il suffit d’aller dans la boutique, de taper « revolution » et de l’installer.
Personnalisation
Dans l’idée, Nacon justifie le prix de sa manette par un haut de niveau de personnalisation. Si l’on a déjà vu ce que cela donnait pour l’extérieur de la manette, intéressons-nous maintenant à sa partie logiciel.
Revolution-X est un logiciel plutôt bien fichu, en ceci qu’il permet de configurer sa manette comme on le souhaite en 5 minutes. On profite ici des quelques préréglages proposés, qui correspondent à différentes expériences de jeu, comme le FPS, le jeu de course, le jeu de combat ou le jeu d’infiltration. Pour les plus pointilleux, la possibilité de régler la course des joysticks et le niveau de sensibilité des gâchettes sans se conformer à un profil préréglé est bien sûr offerte. Ajoutons que tous les boutons peuvent être interchangés. Un esprit malade, probablement joueur ou joueuse pro d’un jeu de combat de rue dont je tairais le nom, pourra par exemple décider de remplacer sa gâchette de droite par le bouton A, ou toute autre frivolité qui lui passera par le crâne.
Une fois tout cela réglé, on peut enregistrer dans la manette un profil donné, qu’on retrouvera sur sa manette, même branchée sur un appareil sur lequel n’est pas installé Revolution X.
De l’audio 3D dans une manette ?
D’autres réglages s’offrent aux joueurs les plus pointus. D’abord en audio, où l’on peut jouer avec un égaliseur (si vous branchez votre casque en 3,5 mm sur la manette), de l’audio 3D et un algorithme de suppression des bruits parasites sont aussi de la partie si vous utilisez un micro-casque.
Si l’on s’arrête un instant sur l’audio 3D, celui-ci ajoute une vraie plus-value, notamment dans les jeux qui demandent de localiser précisément un adversaire, comme les FPS. Si le son de base du jeu vous permet déjà d’entendre si un son vient de votre droite ou de votre gauche, on a l’impression que le filtre proposé par Nacon renforce quelque peu l’effet, notamment en évitant d’envoyer un son dans les deux côtés du casque lorsqu’il vient clairement de l’un ou de l’autre. Cela étant, on regrette grandement, à l’heure des casques Bluetooth de ne pas pouvoir en profiter sans devoir passer par un câble. Les fans du lossless apprécieront cependant.
Vous pouvez aussi régler le niveau de vibration de la manette au niveau des poignées, mais aussi les vibrations occasionnées par un appui sur les gâchettes, une fonctionnalité toujours agréable pour les jeux de voiture. N’oublions pas non plus présence d’un anneau RBG autour du stick droit dont on peut changer les couleurs à loisir.
Prix et disponibilité de la Nacon Revolution X Pro
La manette Nacon Revolution X Pro est disponible à partir de 109,90 euros.
[…] Le constructeur conseille de télécharger son logiciel Revolution X afin de faciliter l’installation de la manette. On regrettera son aspect cheap et surtout son tarif de départ à 109 euros qui lui pose un réel problème d’attractivité en comparaison aux autres références. Pour vous en convaincre, lisez notre test de la Nacon Revolution X Pro. […]
[…] Le constructeur conseille de télécharger son logiciel Revolution X afin de faciliter l’installation de la manette. On regrettera son aspect cheap et surtout son tarif de départ à 109 euros qui lui pose un réel problème d’attractivité en comparaison aux autres références. Pour vous en convaincre, lisez notre test de la Nacon Revolution X Pro. […]
Marrant : en + = "L'audio 3D" Sur les numériques, l'audio est ... dégueulasse.... :-( problème de modèle ou mauvais batch ??
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