Au pays des manettes, Xbox a tendance à être le roi depuis longtemps. La branche gaming de Microsoft a un store dédié, le Xbox Design Lab pour personnaliser sa manette, de nombreux partenaires toujours prompts à lui concevoir des manettes de haute volée, voire essentiellement fun, mais aussi une gamme de contrôleurs conçus spécialement pour ses Xbox Series X∣S en interne, dont la fameuse Xbox Elite Serie 2.
À côté, la PlayStation 5 faisait bien grise mine avec la seule DualSense, fournie avec la console et désormais disponible en couleurs, pour ravir les joueurs. C’est désormais du passé. En attendant une éventuelle DualSense « Pro », la console de Sony tient sa concurrente de la Xbox Elite Serie 2 sur le papier. Nous avons voulu savoir si c’était le cas en jeu.
La Fiche technique
Modèle | Scuf Reflex |
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Dimensions | 160 mm x 105,92 mm x 66 mm |
Prise jack | Oui |
Type de connecteur | USB Type-C |
Prix | 219.99 |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec un modèle offert par la marque.
Design : la DualSense en mieux
Une DualSense surboostée. C’est l’idée première que l’on se fait en prenant en main la Scuf Reflex. Elle a la même allure, les mêmes lignes, mais, avant même d’identifier les détails, on sait que quelque chose a changé en la regardant.
Elle est tout d’abord plus lourde que l’originale (50 grammes gagnés) et cela n’est pas forcément un mauvais point. Son poids est bien réparti en main et l’on s’y fait rapidement. Notre modèle a été customisé selon nos goûts et envies via le Store Scuf Gaming et cela fait aussi partie de l’expérience Scuf Reflex (nous y revenons ci-dessous). C’est évidemment le premier point qui saute aux yeux et cela permet d’avoir aussi une manette un peu plus fun que la DualSense et ses déclinaisons couleur. En cela, Scuf propose une expérience proche de celle de Xbox et de son Xbox Design Lab qui permet de faire une manette aux couleurs de son choix.
Sur la face avant, on retrouve donc les quatre flèches de la croix directionnelle à gauche et les quatre boutons emblématiques PlayStation sur la droite. Petites différences avec la DualSense : les marques de direction des flèches sont inexistantes ainsi que les fameux logos Croix-Triangle-Carré-Rond des boutons. Une explication à cela évidente : PlayStation a accordé sa licence pour autoriser Scuf à faire une manette « officielle », mais se garde toutefois les éléments emblématiques (ou cela se monnaye encore plus cher…). Il vous faudra donc bien garder en tête les emplacements des boutons pour les séquences de QTE notamment ou les listes de choix.
Autre élément qui disparaît et non des moindres, le fameux bouton PlayStation entre les Joysticks. Cela surprend de prime abord, car nous avons là un simple bouton d’accueil rond, qui revêt cependant de mêmes fonctions. On regrettera qu’il soit particulièrement enfoncé dans la manette et moins réactif de fait que son illustre aîné quand on veut accéder au menu. Il faut appuyer un peu plus (pas forcer non plus !).
Pour le reste, les sticks sont les mêmes que ceux de la DualSense au niveau des sensations comme du pavé tactile avec le même retour haptique intégré. Mais une finition soft touch plus agréable, spécialement sur les gâchettes adaptatives. Ce sont les mêmes que sur la DualSense avec différents niveaux d’appui qui paraissent pouvoir être plus marqués, et donc plus efficaces dans certains jeux dans lesquels un appui long ou court ne donne pas le même effet ou la même arme.
Pour concevoir sa manette, Scuf récupère des manettes DualSense qui sont démontées pour en conserver la carte mère ou encore le système de commandes, avant d’être remontées, personnalisées et enrichis d’ajouts maison. Le micro est toujours là ainsi que la barre LED autour du pavé tactile ou encore les ports USB-C et casque. Mais le système électrique global et les parties mécaniques sont signés Scuf.
C’est le cas au dos de la manette où l’on trouve les palettes de commandes personnalisables. Il s’agit de quatre boutons plats, positionnés plus à l’intérieur et près des poignées, qui vont pouvoir être configurés comme vous le voulez pour ajouter des possibilités de contrôle. Le bouton juste en haut à l’arrière est là pour indiquer quel profil vous utilisez. Il est ainsi possible de configurer trois profils différents et donc d’attribuer des commandes différentes aux quatre boutons ajoutés pour faciliter des combos, aller plus rapidement à des fonctions, etc. Les palettes du bas peuvent être remplacées ou retirées.
Atteindre les palettes nécessite un temps d’adaptation si vous n’en avez jamais eu au dos de votre manette, mais l’on s’y fait vite, car leur format allongé a été pensé pour qu’elles soient plus facilement atteintes avec les index. Cela fera surtout le bonheur des joueurs compétitifs qui vont pouvoir ajouter des fonctions supplémentaires à bout de doigts.
Les poignées de la Scuf Reflex sont recouvertes d’un grip qui offre une prise en main agréable. On regrettera que, dans le remontage, les extrémités soient un peu acérées. La sensation est un peu étrange les premières fois et peut venir râper la paume des mains selon la façon dont vous tenez la manette.
La Scuf Reflex apparaît donc un peu plus massive que la DualSense d’origine. Elle est un peu plus lourde aussi, mais très agréable en main du fait de ce gain de quelques grammes et d’un changement dans les matériaux qui la rend un peu plus qualitative et durable aussi. Sa force tient aussi aux palettes arrière qui ajoutent des possibilités de jeu avec une configuration supplémentaire de fonctions, ainsi que de la possibilité de personnaliser toute sa manette, du design au type de sticks ou encore aux palettes au dos.
À noter qu’il existe deux autres modèles conçus par Scuf : la Reflex Pro, qui est essentiellement la même avec des grips renforcés, et la Reflex FPS débarrassée des gâchettes adaptatives.
Une manette, mille possibilités
Pour acheter sa Scuf Reflex, il faut passer par le site du fabricant et l’outil de personnalisation. Cela permet de customiser le design de sa manette — et c’est aussi l’un de ses principaux attraits — ainsi que ses éléments.
Tout commence par le choix du design de la coque, en simple couleur (9 au choix) ou avec un motif (23 différents). Selon ce que vous choisissez, la facture va grimper. Un motif Prosperity comme le nôtre, art déco ou néon fait ajouter 30 euros à l’addition. Si vous avez opté pour une simple couleur, vous pourrez également colorer le pavé tactile.
Les anneaux des sticks peuvent être individuellement colorés, tout comme les différents bumpers et gâchettes (deux modèles au choix), ou encore la façade avant basse. Pour les sticks, il est possible de choisir une forme concave ou convexe, qu’ils soient courts ou longs. De même, plusieurs couleurs sont proposées pour la croix directionnelle (D-Pad), les boutons Créer/option ou encore les quatre boutons et le bouton Accueil.
On notera aussi qu’il est possible de choisir une manette sans vibrations. Une option néanmoins payante si vous n’avez pas opté pour la Scuf Reflex FPS. L’ajout de grips sur les poignées ainsi que leur forme, ou encore le choix des palettes au dos, figure également parmi les options proposées.
Il est amusant de parcourir les options de customisation proposées pour faire une manette à son image. Mais cela a un coût notable et rapide. Notre manette ainsi personnalisée a gagné 100 euros par rapport à son prix initial…
Les palettes, l’atout différenciant
Il n’y a pas de logiciel pour paramétrer sa Scuf Reflex. Elle se comporte comme une manette DualSense classique. Vous la branchez à votre PS5 via le câble USB-C fourni et le tour est joué. Elle va se mettre à jour pour profiter des dernières avancées distillées par Sony. Il vous sera d’ailleurs demandé dès que cela sera utile de la brancher pour la mettre à jour comme n’importe quelle manette maison. Elle fonctionne ainsi en Bluetooth ou en filaire, sur PS5 et PC (Windows 7 et ultérieurs ou macOS Monterey et suivant). En revanche, vous ne pourrez pas la configurer pour l’utiliser sur une PS4. Elle est annoncée compatible sur smartphone et tablette Android comme iOS (nous n’avons pas réussi à jumeler la nôtre sur un iPad).
Configuration des palettes
Pour configurer les palettes, tout se fait à même la manette. « Avec ces palettes, on veut surtout permettre aux joueurs d’ajouter des possibilités essentielles. On cherche toujours à faire plusieurs choses en même temps quand on joue : rechercher et tirer, sauter et avancer », explique Jonas Ferry, ancien joueur pro au sein des équipes Vitality et Millenium, désormais consultant sur les produits. « Avec les profils et les palettes, les joueurs vont pouvoir y parvenir. »
Vous choisissez votre profil parmi trois possibilités et autant de couleurs (bleu, vert, rouge). Puis, vous appuyez sur une palette et sur le bouton en façade auquel vous voulez la faire correspondre pour mémoriser la touche. Il sera possible de modifier ainsi le mapping en cours de partie ou de changer de profil en appuyant juste sur le bouton dédié. Car c’est là le but de ces ajouts brevetés de Scuf (déjà embarqués sur les manettes conçues pour la Xbox).
Jouabilité
Que donne donc cette Scuf Reflex en jeu ? Eh bien, c’est plutôt tout bon. Elle se comporte comme une manette DualSense, se montre réactive et reprend les principales caractéristiques de son modèle. Aucune différence à signaler. Mais là où sa venue est intéressante pour beaucoup de joueurs, c’est en raison de la possibilité offerte par les palettes de laisser toujours vos pouces sur les sticks. Vos index et/ou majeurs peuvent ainsi utiliser les autres boutons jugés primordiaux au dos de la manette, via la configuration sélectionnée. De quoi gagner en efficacité et en réactivité.
Si vous avez bien configuré vos palettes, alors vous allez pouvoir devenir un cador de votre jeu de tir, de course ou d’aventure préféré en profitant de combos plus simples à réaliser. Mais il est évident que si les boutons habituels vous suffisent amplement, l’investissement dans la Scuf Reflex devient discutable. Surtout au vu de son coût (à partir de 219 euros) qui la situe nettement au-dessus d’une simple DualSense (75 euros) ou d’une Xbox Elite Serie 2 (180 euros).
Autonomie : cela reste une DualSense
Pas de surprise puisque la base de la manette est la même : la Scuf Reflex a la même autonomie que la DualSense. Comptez donc une petite dizaine d’heures de jeu avant de devoir recharger. Une autonomie relativement stable quel que soit le jeu pratiqué. Un câble de 2 mètres est fourni pour recharger la manette.
Prix et disponibilité des Scuf Reflex
La Scuf Reflex est disponible sur le site de Scuf Gaming à partir de 219,99 euros avant toute customisation. Avec les options, il est donc possible de grimper facilement autour des 275-300 euros.
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