2016 devrait marquer une rupture dans le domaine des drones. Tout d’abord, dès le 1er janvier prochain, entre en vigueur la nouvelle réglementation en France dont nous faisions écho en début de semaine. Celle-ci est en fait plus souple que la précédente, qui datait de 2012, en permettant notamment les prises de vue ou encore le vol hors vue assisté par une personne qui ne détient pas les contrôles du drone. Cette nouvelle réglementation interdit toutefois le vol des drones dits autonomes, qui peuvent voler tout seul, sans l’aide d’un télépilote.
Les drones sont déjà intelligents
Nous en parlions en tout début d’année : l’année 2015 était l’année où les drones intelligents et connectés étaient censés de prendre leur envol. Les faits ont donné raison à cette affirmation : les Français de Hexo+ ont débuté les livraisons de leur drone qui s’improvise cinéaste pour un peu plus de 1 000 euros, DJI a déployé des fonctionnalités de follow-me ou de plan de vol sur les Phantom 3 et même Parrot a mis en ligne FlightPlan, l’utilitaire pour réaliser un plan de vol sur les Bebop Drone et Bebop 2 et Neurala a développé une application pour réaliser de beaux dronies (des selfies depuis un drone). Les drones sont donc bel et bien connectés, disposent d’une intelligence propre, mais il leur manque encore un petit quelque chose : l’autonomie.
Les vols en autonomie
Le vol autonome
Un aéronef évolue de manière « autonome » lorsqu’il évolue de manière automatique et qu’aucun télépilote n’est en mesure d’intervenir sur sa trajectoire.
Nous ne parlons pas ici de l’autonomie des batteries des drones, qui devient acceptable avec environ 25 minutes sur les appareils grand public, mais de leurs vols autonomes. Lorsqu’il est en vol autonome, le drone est capable de prendre des décisions lui-même, sans suivre un plan de vol défini à l’avance par le pilote ou des commandes envoyées en temps réel.
Mais pour le moment, les drones grand public ne disposent pas d’une puissance de calcul suffisante pour prendre des décisions qui ressembleraient à celle qu’un humain prendrait. L’exemple le plus simple est le survol d’un obstacle : le drone le verra, grâce à sa caméra, mais ne saura pas l’éviter. Il suffit pourtant d’un algorithme (complexe) pour que le drone sache éviter les obstacles grâce à sa caméra et à divers capteurs comme des radars, des sonars, des capteurs de pression ou infrarouge. Nous devrions toutefois voir ce type de drone dans les airs dès l’année prochaine.
Quelques produits sont déjà disponibles, mais plutôt réservés aux développeurs. Il s’agit notamment de la plateforme Manifold de DJI, qui intègre la puce Tegra K1 de Nvidia. Grâce à sa puissance de calcul, la plateforme est capable d’analyser l’environnement de vol pour adapter les paramètres de vol du drone et ainsi éviter des obstacles. Un système qui coûte au total – avec le système Guidance pour les caméras et le drone Matrice 100 – plus de 5 000 euros. Plus abordable, le Percepto est un système lui aussi basé sur le Tegra K1 qui est compatible avec le Phantom 2 de DJI pour 1 749 dollars soit environ 1 600 euros. Ce projet, issu du financement participatif de 100 000 dollars et d’un investissement privé d’un million de dollars, devrait être livré à la fin du premier trimestre 2016.
Du côté de chez Parrot, lors du CES 2015, Henri Seydoux nous avait soufflé que le Parrot P7 (la puce qui équipe les Bebop Drone et Bebop 2) n’était pas assez puissante pour permettre l’évitement des obstacles. On espère alors voir un Bebop 3 équipé d’un Tegra K1 lors du CES 2016 qui disposerait de la puissance de calcul nécessaire pour l’évitement des obstacles. Mais quelque chose nous dit que ce n’est pas forcément la priorité puisque les drones de la marque ont encore de nombreux points d’amélioration sur lesquels travailler, à commencer par la qualité vidéo ou la présence d’une fonction follow-me.
La difficile réglementation des drones autonomes
En 2016, les projets de drones grand public capables d’éviter les obstacles devraient se multiplier. Ils seront donc, en partie, autonomes. En revanche, pour les appareils purement autonomes, à l’image du service PrimeAir d’Amazon, il va encore falloir attendre. Non pas que la technologie ne soit pas prête, mais plutôt que la majorité des réglementations ne permettent pas un tel scénario même si le géant du e-commerce a proposé une idée de réglementation. Pour le moment, dans certains pays, les vols autonomes expérimentaux sont autorisés. Mais il va falloir attendre de longues années avant qu’un drone Amazon puisse larguer dans votre jardin la commande passée 30 minutes plus tôt.
La baisse de prix des drones prêt à l’emploi
L’année prochaine devrait aussi permettre aux « simples » drones de se multiplier et de leur prix baisser. Si jusqu’à récemment, le ticket d’entrée dans l’univers du drone était d’au moins 1 000 euros pour un appareil correct, Parrot a réussi à proposer une solution aux alentours de 500 euros. DJI a donc tenté de s’aligner avec le Phantom 3 Standard à environ 800 euros. En 2016, GoPro devrait quant à lui lancer son propre drone, qui devrait tenter de faire de l’ombre au segment de prix squatté par Parrot. N’oublions pas également que les drones permettent de créer des emplois, déjà plus de 3 000 en France avec notamment la SNCF qui utilise des drones.
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il existe déjà depuis plusieurs. mois des drones aux alentours des 300 euros qui sont capables de maintenir une altitude constante, de suivre un plan de vol et de rentrer tout seul à leur point de départ en cas de problème grâce à leur GPS intégré.<i>-------<a href="https://play.google.com/store/apps/details?id=com.frandroid.app">Envoyé depuis l'application FrAndroid pour smartphone</a></i>
Par définition, un drone est autonome.
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