Framework Laptop : on a monté le PC portable modulaire à notre sauce

Indice de réparabilité : 9,7/10

 
Nous avons reçu le Framework Laptop. Avant de vous livrer notre test, nous avons monté le PC portable modulaire et réparable.
Voilà ce qu’il y a dans le colis du Framework Laptop

Nous avions été séduits par le concept de Framework, nous avons donc précommandé un exemplaire… mais la nouvelle marque américaine nous a spontanément proposé de nous en prêter un.

Avant de démarrer le montage de la machine, je vous propose de vous résumer ce que Framework propose : vous souvenez-vous de Project Ara ? Il s’agissait d’une idée de Motorola puis de Google de créer un smartphone entièrement modulable dont on pourrait changer les pièces plus facilement. L’idée est séduisante sur le papier à plusieurs titres : réparabilité facilitée, longévité du produit que l’on peut « mettre à jour » technologiquement ou encore personnalisation des appareils en fonction de ses besoins. Si l’idée n’a finalement jamais germé sur mobile, la startup Framework ne l’a pas abandonnée pour les PC portables.

Toute l’ambition de Framework est de démontrer, contre la tendance née du succès du MacBook Air, que créer un PC portable modulable et réparable est possible sans en sacrifier trop l’épaisseur ou le poids. Framework ne promet pas de faire aucune concession, mais comme Fairphone dans le smartphone, l’idée est de créer un produit qui soit intelligemment conçu et agréable à utiliser. La marque lance ainsi son premier appareil : le Framework Laptop, un ultraportable de 1,3 kg pour 1,6 cm d’épaisseur.

Le PC portable est donc conçu pour être modulaire, mais aussi réparable. Et comment ça marche concrètement ? Concernant le dernier point, toutes les pièces du laptop sont référencées et documentées, l’appareil a été conçu pour être facilement démontable, rien n’a été soudé et il n’y a pas d’usage de colle par exemple. Concernant la partie modulaire, elle va de pair avec le côté réparable, néanmoins Framework est allé plus loin en créant un système de cartes d’extension : vous pouvez donc personnaliser toutes les connectiques.

Comment se passe la commande ?

Commençons par le tout début : vous avez deux choix. Le premier consiste à recevoir un PC prêt à l’emploi, le second c’est l’édition DIY (Do It Yourself pour Fais-le toi même) qui consiste à recevoir un PC portable où il faudra faire un peu de montage et installer Windows / Linux.

Deux formules

Évidemment, nous avons choisi la formule Framework Laptop DIY Edition. Vous avez ensuite tout un tas d’options disponibles.

Vous ferez quelques économies en achetant le SSD séparément

Pour le moment, Framework propose seulement un CPU Intel, avec 3 CPU différents, vous pouvez ensuite choisir le SSD NVMe de votre choix (ou l’acheter à côté), le système d’exploitation (on vous conseille de le télécharger de votre côté) ou encore la mémoire vive (pareil, vous pouvez l’acheter de votre côté).

Mieux vaut acheter un adaptateur à côté

Vous avez ensuite les options de personnalisation liées au clavier, mais aussi à l’adaptateur d’alimentation. Petit détail intéressant, vous pouvez refuser l’adaptateur pour faire quelques économies, l’ensemble fonctionne avec un adapteur USB-C qui consomme peu (GaN, 60 Watts)… Vous aurez donc des options plus intéressantes financièrement que ce que Framework propose (49 euros quand même).

Enfin, la partie la plus intéressante consiste à sélectionner les cartes d’extension que vous voulez. Le minimum est au moins d’acheter un USB-C, vous avez ensuite le choix entre toutes les connectiques les plus courantes (microSD, DisplayPort, USB-A, USB-C, HDMI). Il manque le slot SD classique, c’est certainement un problème de dimensions des cartes d’extension. Vous avez également la possibilité d’avoir des cartes d’extension en stockage SSD. Sachez que vous n’avez pas l’obligation de prendre des cartes d’extension étant donné que les cartes d’extension se connectent à des ports USB-C (USB4).

Il vous suffit de terminer votre commande et de patienter.

Qu’est-ce qu’on reçoit ?

C’est bon, le colis a été livré. La version DIY n’a pas de SSD ni de mémoire vive installés. Framework fournit l’outil qui permet de l’ouvrir, un tournevis torx T5.

Voilà ce qu’il y a dans le colis

Maintenant que vous vous êtes installés dans un endroit à l’abri de la poussière, passons au montage.

Comment « monter » un PC portable ?

Vous êtes prêts ? Autant le dire tout de suite, l’expérience sera beaucoup plus courte qu’un PC fixe. Première chose à faire : vous munir du tournevis torx fourni et retourner la machine.

Une fois les vis torx dévissées, elles ne peuvent pas être retirées ce qui vous évite de les perdre, il suffit de soulever la partie supérieure pour accéder à la carte.

Il suffit de simplement soulever la partie supérieure

Faites attention à bien détacher la nappe du clavier-touchpad, il suffit de la tirer.

Il suffit tout simplement de tirer la nappe

Vous voilà devant les entrailles de la bête. Premier constat : tout est étiqueté avec des codes QR pour récupérer la documentation, les pièces détachées et les guides correspondants.

Il n’y a pas de colle, rien n’est soudé. Framework nous signale que c’est le seul ordinateur portable fin et léger du marché à permettre aux utilisateurs de mettre à niveau le processeur, via le remplacement de la carte-mère. Tout est simple à retirer, même le châssis avec sa fixation magnétique pour remplacer l’écran.

Voilà les entrailles de la bête

C’est un vrai plaisir de voir une conception de la sorte quand on aime l’informatique. La seule mission que vous aurez pour le moment est de placer les barrettes de mémoire vive et le SSD NVMe. Comme sur une carte mère d’un ordinateur fixe, cela se fait en quelques minutes à peine.

Le SSD est simple à installer, la vis est déjà présente

Rebranchez ensuite la nappe du clavier-touchpad-lecteur d’empreintes et revissez les vis torx T5 sous le châssis. L’étape suivante est d’installer les cartes d’extension dans les emplacements prévus.

Les cartes d’extension

Branchez votre laptop et munissez-vous d’une clé USB / disque dur externe / SSD externe pour installer Windows 10, Windows 11 ou une distribution GNU/Linux. Personnellement, j’ai utilisé une carte d’extension SSD que j’ai préalablement branchée à un MacBook Pro pour y déposer le fichier ISO de Windows 11.

Sur ma configuration, j’ai fait le choix de mettre 24 Go de mémoire vive

L’installation prend quelques minutes. Il n’y aura plus qu’une ultime étape.

Ne vous trompez pas de SSD cible

La dernière étape est de télécharger les pilotes fournis par Framework afin de vous assurer que tous les composants fonctionnent bien, y compris le touchpad ou la carte graphique intégrée au CPU Intel.

L’installation des pilotes

Une fois Windows 11 mis à jour, l’ordinateur portable devra être redémarré au moins une fois. Puis tout est fonctionnel. Au total, cela m’aura pris 25 minutes pour monter le PC et y installer Windows 11. Cela m’a permis de faire des économies… et c’était plaisant comme expérience.

Le PC fonctionne, place aux tests !

Il est temps de lancer les premiers tests pour vous livrer notre avis dans quelques jours, une fois que l’on aura pu évaluer ses performances, son autonomie et bien d’autres paramètres.


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