AMD veut en finir avec Intel, ses Ryzen 4000 arriveront, eux aussi, en fin d’année

Avec une toute nouvelle architecture aux commandes

 
Durant son Financial Analysts Day, AMD a livré quelques informations sur sa prochaine gamme de processeurs de bureau, les très attendus Ryzen 4000. Équipés d’une toute nouvelle micro-architecture (ZEN 3), ces derniers devraient proposer un gain notable de performances par rapport aux actuels Ryzen 3000. Seule ombre au tableau : ils n’arriveront pas sur le marché avant la fin d’année.

Succès éclatant pour AMD, la troisième génération de CPU Ryzen, exploitant l’architecture ZEN 2 et pour la première fois la gravure en 7 nm de TSMC, sera bientôt remplacée par une toute nouvelle gamme de processeurs de bureau : les puces Ryzen de quatrième génération. Lors de son Financial Analysts Day, AMD a indiqué que ces dernières arriveraient sur le marché en fin d’année 2020, parallèlement à de nouvelles cartes graphiques Radeon sous architecture RDNA 2 « Big Navi ».

Toujours gravées selon le même procédé en 7 nm (AMD en profite d’ailleurs pour retirer la mention « 7 nm+ », trompeuse, puisque ces nouveaux processeurs n’exploiteront pas le procédé en 7nm EUV de TSMC, pas encore officiel), les Ryzen 4000 disposeront bien d’une toute nouvelle architecture : ZEN 3.

Nouvelle architecture pour une nouvelle vie ?

Qui dit changement complet d’architecture, dit gain notable en matière de performance. Avec sa quatrième cuvée de processeurs Ryzen, AMD ne prévoit pas de faire l’impasse sur cette tradition, même si la firme n’a pas encore dévoilé d’indices de performances concrets et surtout officiels. WCCFTech  évoque toutefois d’importants progrès tant en termes de consommation qu’en IPC (instructions par cycles). Le site spécialisé rappelle ainsi que de précédentes rumeurs évoquaient un gain de 17% des IPC, et de 50% des opérations en virgule flottante. Un remaniement du cache mémoire serait aussi au programme, sans plus de détails, pour maximiser les performances.

 

Avec ces puces de nouvelle génération, AMD devrait en tout cas continuer de progresser sur le marché du processeur de bureau, au détriment d’Intel. La firme de Lisa Su, explique ainsi avoir expédié plus de 260 millions de cœurs sous architecture ZEN depuis le lancement des Ryzen de première génération, en 2017. Une performance qui devrait continuer de s’affirmer. Reste que le lancement, en fin d’année, des processeurs Ryzen 4000 décalera probablement l’arrivée des Ryzen 5000 (sous architecture ZEN 4 et gravure en 5 nm) à la fin d’année 2021, voire au début 2022.

En attendant ce prochain hiver, AMD devra donc continuer de tirer profit de ses actuelles puces Ryzen de troisième génération, ainsi que sur ses puces mobile Ryzen 4000, qui arriveront sur PC portables au printemps afin de concurrencer pour de bon Intel sur un secteur qu’il détient d’une main de fer depuis des lustres.

 

En fin d’année 2020, AMD promet aussi de lancer ses nouveaux processeurs EPYC, nom de code « Milan », pensés pour les serveurs et le monde des supercalculateurs. Ici l’idée est également de concurrencer Intel (toujours très solidement installé sur ce marché), mais aussi de maintenir l’avance technologique détenue depuis l’introduction, l’année dernière, des processeurs EPYC « Rome ».

Avec « Milan », AMD misera sur des cœurs ZEN 3 gravés en 7 nm et devrait notamment être en mesure de surclasser (en termes de performances par watt) les récents processeurs Xeon d’Intel, gravés en 10 nm et sous architecture Sky Lake-SP. Toujours selon WCCFTech, les prochains processeurs pour serveurs d’AMD devraient en outre activer le SMT (simultaneous multithreading, équivalent de l’hyperthreading d’Intel) à quatre voies. L’idée ? Proposer quatre threads pour chaque cœur, au lieu de deux actuellement. Tout un programme !


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