On a mis à l’épreuve la RTX 4070 ti de Gigabyte en 4K avec le Path Tracing : voici une carte graphique qui assure

 
Jouer aux plus beaux titres du moment en 4K et à au moins 60 fps est-il encore inabordable ? Non, répond Gigabyte avec sa carte graphique Nvidia RTX 4070 Ti. Nos chiffres sont éloquents.

Si vous aimez jouer, cette fin d’année 2024 à de quoi vous réjouir. Depuis quelques mois déjà, et pour quelques mois encore, les sorties de “gros” jeux se succèdent à un rythme effréné : Black Myth : Wukong, Star Wars Outlaws, God of War Ragnarök…

Des titres ambitieux qui proposent des univers originaux, un gameplay aiguisé et surtout, des prestations graphiques parmi les meilleures du moment. Du moins, si l’on possède une machine suffisamment puissante pour pouvoir pousser les réglages graphiques à fond sans rogner sur la fluidité de l’affichage (avec en ligne de mire les sacro-saints 60 fps). 

Mais à partir de quand peut-on considérer que la machine que l’on possède est puissante ? Une question que de nombreux joueurs se posent sans doute en regardant les prérequis annoncés par les développeurs en amont de la sortie de leurs jeux.

Faut-il impérativement une configuration de l’espace qui chiffre à plusieurs milliers d’euros, ou existe-t-il un juste milieu raisonnable ? Un GPU qui permet de jouer en 2K ou 4K, avec des paramètres graphiques élevés, sans pour autant passer en dessous de la fatidique frontière des 60 fps ? Pour le savoir, nous avons soumis la GeForce RTX 4070 Ti OC Eagle de Gigabyte à une série de benchs sur quatre jeux parmi les plus gourmands de cette fin d’année. 

Comment se comporte la RTX 4070 Ti Eagle OC sur les jeux les plus gourmands du moment ? 

Comment tester le potentiel d’une carte graphique et montrer ce dont elle est réellement capable d’accomplir ? Tout simplement en la soumettant à un protocole de test impliquant quelques-uns des jeux les plus gourmands disponibles actuellement.

Cyberpunk 2077 : Phantom Liberty est un jeu absolument magnifique (à condition de posséder la bonne configuration matérielle) // Source : Nvidia

Pour l’occasion, nous en avons choisi quatre. Des titres très récents comme Star Wars : Outlaws ou God of War : Ragnarök, mais aussi un peu plus anciens comme Cyberpunk 2077 : Phantom Liberty, qui reste encore aujourd’hui un incontournable des benchs de performance sur PC. 

Nous avons enfin décidé, pour faire bonne mesure, de confronter la RTX 4070 Ti Eagle OC de Gigabyte au jeu le plus exigeant du moment : Black Myth : Wukong. Un titre capable de mettre à genoux une RTX 4090, soit l’assurance de voir ce que cette carte a vraiment dans le ventre. Afin d’obtenir un panorama complet des performances de ce GPU, nous avons mesuré plusieurs critères : 

  • le nombre d’images par secondes maximal atteint en 2 et 4K avec le DLSS activé ; 
  • l’impact du Path Tracing (ou équivalent) sur les performances ; 
  • la consommation électrique et l’efficacité énergétique
  • la température du GPU en jeu. 

Black Myth : Wukong

Sorti en août dernier, Black Myth Wukong a la réputation de manger les GPU tous crus. Une réputation amplement justifiée lorsque l’on voit le travail abattu par le studio chinois Game Science, et sa maîtrise de l’Unreal Engine 5. À tel point qu’il est devenu le mètre étalon pour la plupart des benchs de GPU et CPU. 

Pour les besoins de ce test, nous avons mis tous les taquets à fond en utilisant le preset “cinématique”, soit le plus élevé disponible. En 1440p, avec le DLSS 3 réglé sur qualité et le Frame Generation, la RTX 4070 Ti Eagle OC s’en sort extrêmement bien avec un score de 88,5 images par seconde en moyenne. L’activation du Path Tracing fait descendre ce chiffre à 70,2 fps, ce qui reste amplement jouable. 

Benchs RTX 4070 Ti Eagle OC sur Black Myth Wukong // Source : Eric Baudot pour Frandroid

Pour jouer en 4K, il faut consentir à quelques sacrifices supplémentaires. Un DLSS 3 réglé sur équilibré et l’activation du Frame Generation permet d’atteindre les 70,6 images par secondes sans Path Tracing. Une fois ce dernier activé, il faudra passer le DLSS 3 en mode performance pour se rapprocher des 60 fps. 

Cyberpunk 2077 : Phantom Liberty

Même si Cyberpunk 2077 commence à dater un peu, la sortie récente de son premier DLC, Phantom Liberty, lui a permis de profiter de toutes les dernières avancées en matière de technologies d’affichage, dont le DLSS 3,5, le Frame Generation ou la Path Tracing. Ce qui lui permet, encore aujourd’hui, de demeurer extrêmement intéressant pour tester les performances d’un GPU. 

Dans le cas qui nous intéresse, difficile de faire la fine bouche. Réglé en Ultra, avec le DLSS 3 réglé sur qualité et le Frame Generation, la RTX 4070 Ti Eagle OC de Gigabyte s’en sort sans aucun problème en 1440p. 173,7 images par secondes sans Path Tracing, 92,2 une fois activé : le jeu tourne en 2K sans trembler. 

Benchs RTX 4070 Ti Eagle OC sur Cyberpunk 2077 : Phantom Liberty // Source : Eric Baudot pour Frandroid

En 4K, les choses sont un peu plus contrastées. Avec un DLSS3 réglé sur équilibré, Cyberpunk 2077 : Phantom Liberty accroche quasiment les 100 fps sans Path Tracing. L’activation de ce dernier lui fait un peu plus mal, les FPS décrochant à 56,6. 

Star Wars : Outlaws

Sorti à la fin du mois d’août (quelle fin d’été décidément), Star Wars : Outlaws se positionne lui aussi comme un sérieux concurrent lorsqu’il est question de tester les capacités d’une configuration PC. Son monde ouvert foisonnant à lui seul est déjà une épreuve pour beaucoup de GPU, mais cette RTX 4070 Ti Eagle OC s’en tire avec les honneurs. À noter que ce jeu, contrairement au précédent, n’utilise pas le Path Tracing, mais une autre technologie de rendu des rayons lumineux, le RTXDI en raison des spécificités de son moteur graphique. Le jeu a été réglé en Ultra pour obtenir la meilleure expérience possible. 

En 1440p, le DLSS 3 réglé sur qualité et l’activation du Frame Generation permettent d’atteindre les 135,3 images par seconde. L’activation du RTXDI et le passage au DLSS3.5 fait bien évidemment baisser le nombre d’images par seconde. Mais avec une moyenne établie à 98,2 fps, les performances sont encore très largement acceptables. 

Benchs RTX 4070 Ti Eagle OC sur Star Wars Outlaws // Source : Eric Baudot pour Frandroid

Encore une fois, le passage à la 4K prélève un tribut sur la fluidité. En réglant le DLSS 3 sur équilibré et en activant le Frame Génération, on atteint les 67,9 fps, ce qui reste honnête. Avec le DLSS 3.5 (là encore sur équilibré) et l’arrivée du RTXDI, il est possible d’atteindre 59,1 fps. Un score acceptable en termes de fluidité. 

God of War : Ragnarok

Créé pour la PlayStation 5, et fraîchement débarqué sur PC, God of War : Ragnarök est un peu moins gourmand que ses petits camarades (ce qui ne l’empêche pas d’être absolument magnifique). Sa présence dans ce test nous permet de mesure l’impact du DLSS sur les performances. 

En 1440p, avec un réglage en Ultra et le DLAA (Deep Learning Anti Aliasing) activé, le jeu tourne sans problème à 112,6 images par seconde. Une fois le DLSS 3 réglé sur qualité et le Frame Génération activé, on constate un gain de fps assez conséquent puisque le jeu tourne alors à 165,4 fps. 

Benchs RTX 4070 Ti Eagle OC sur God of War Ragnarok // Source : Eric Baudot pour Frandroid

Même constatation en 4K. Avec le DLAA, God of War Ragnarok atteint les 76,2 fps tandis que le DLSS 3 réglé sur qualité et le Frame Generation permettent de passer à 94,1 fps. Un impact non négligeable pour des performances particulièrement satisfaisantes. 

Consommation, chauffe et nuisance sonores

Parce que les performances seules ne suffisent pas à juger de la qualité d’un GPU, nous avons aussi opéré quelques mesures supplémentaires. Et là encore, les résultats sont assez intéressants. 

En matière de GPU, le refroidissement est primordial. Éviter les surchauffes et les limiter les hausses de température constituent le meilleur moyen de conserver des performances stables. Un contrat qui semble parfaitement respecté par Gigabyte avec cette RTX 4070 Ti Eagle OC. Sur l’ensemble de nos tests, en 2K ou 4K, avec ou sans Path Tracing, la température est restée stable aux alentours de 60 degrés. 

Relevé de température de la RTX 4070 Ti Eagle OC (BIOS OC) // Source : Eric Baudot pour Frandroid

Côté nuisances sonores, pas grand-chose à redire non plus. Le constructeur semble avoir bien fait les choses et dans la très grande majorité des cas, le bruit est fixé aux alentours de 45 décibels. À noter que le constructeur propose par défaut un BIOS OC sur son GPU, mais qu’il est possible d’utiliser un BIOS Silent qui permet de réduire les nuisances sonores. De quoi faire baisser le bruit sous la barre des 40 dB (38,6 précisément), en contrepartie d’une légère hausse de la température, qui grimpe alors aux alentours de 68 degrés. Les performances, elles, restent stables quel que soit le BIOS utilisé. 

Relevé de température de la RTX 4070 Ti Eagle OC (BIOS Silent) // Source : Eric Baudot pour Frandroid

Quant à la consommation électrique, qui reste assez élevée avec des valeurs oscillant entre 236 et 284 W selon les jeux et les réglages, elle s’avère “raisonnable” au vu de la puissance et des performances offertes par la RTX 4070 Ti Eagle OC. Nous recommanderons quand même une alimentation de 500 Watts ou plus. 

Verdict ? 

Après avoir soumis la RTX 4070 Ti OC de Gigabyte à notre série de tests, difficile de nier ses atouts. Taillée pour le jeu en 2K, capable de s’en sortir en 4K, elle offre des performances satisfaisantes sur des titres pourtant réputés pour leurs besoins en ressources. Le relatif silence de ce GPU, tout comme sa chauffe maîtrisée, lui permettent de se positionner comme un excellent GPU pour tous ceux qui souhaitent donner un petit coup de fouet à leur configuration, ou monter une tour capable d’encaisser les besoins des jeux les plus exigeants du moment. 

GeForce RTX 4070 Ti Eagle OC : quels sont les atouts de cette carte graphiques signées Gigabyte ? 

Version améliorée de la RTX 4070, la RTX 4070 Ti proposée par Gigabyte se démarque essentiellement grâce à un surcroît de puissance brute par rapport à son modèle. La raison ? Un nombre plus important de CUDA Cores (7680 contre 5888 sur la RTX 4070), Tensor Cores (240 Vs 184) et RT Cores (60 Vs 46) qui lui permettent d’effectuer tous les calculs nécessaires à l’affichage de manière plus rapide et plus efficace. La présence de 12 Go de RAM en GDDR6X 192bit est aussi un plus en termes de performances, surtout pour du jeu en 1440p. 

Afin de maîtriser au mieux cette puissance supplémentaire, Gigabyte a particulièrement travaillé le système de refroidissement de ce GPU. Déjà, en lui octroyant trois ventilateurs à rotation alternée afin d’améliorer la circulation de l’air et minimiser les turbulences. Six caloducs et une chambre à vapeur ont aussi été installés pour rediriger la chaleur du GPU et de la VRAM vers les dissipateurs de chaleurs. Un dispositif complet et efficace comme nous l’ont montré les tests que nous avons effectués. 

RTX 4070 Ti Eagle OC // Source : Gigabyte

Si la présence de trois ventilateurs est une bénédiction pour la gestion de la température, ces derniers ont un impact sur la taille de cette carte. Avec une longueur légèrement supérieure à 30 cm et une épaisseur de 58 mm, la RTX 4070 TI OC Eagle n’est pas taillée pour tous les types de boitiers. Un élément qu’il faut bien avoir cela en tête au moment de monter sa tour. 

L’écosystème logiciel Nvidia : un avantage de plus pour la GeForce 4070 Ti Eagle OC

Pour supporter la partie matérielle développée par Gigabyte, la GeForce 4070 Ti Eagle OC peut compter sur tout le savoir-faire logiciel de Nvidia. Le constructeur développe en effet, depuis des années maintenant, un écosystème complet qui permet d’améliorer les performances matérielles tout en apportant des fonctionnalités inédites aux utilisateurs. 

Au-delà des pilotes GeForce, régulièrement mis à jour pour s’adapter aux sorties de jeu et optimiser leurs performances, les GPU basés sur l’architecture Nvidia peuvent s’appuyer sur des technologies innovantes, en particulier sur le DLSS (Deep Learning Super Sampling). Grâce à l’IA, le DLSS est capable d’afficher une définition supérieure à celles des images générées par le système, permettant par exemple de passer du 1080p à la 4K. Une manière d’économiser des ressources systèmes sans compromettre l’expérience visuelle de l’utilisateur. 

Le Ray Tracing et le DLSS 3 en action sur Black Myth Wukong // Source : Chaîne Youtube Nvidia GeForce

La dernière version en date du DLSS, la 3.5, pousse le concept encore plus loin grâce à deux nouveautés. Le Frame Generation, tout d’abord, qui intercale des images générées par l’IA entre deux images générées par le système pour augmenter le nombre d’images par seconde et donc, la fluidité. Le Ray Reconstruction ensuite, dont le but est d’améliorer le Ray Tracing en réduisant le bruit avec l’IA. De quoi réduire les artefacts visuels et gagner en qualité. 

Les possesseurs de carte compatibles avec l’écosystème Nvidia peuvent aussi compter sur des applications supplémentaires comme Nvidia Reflex (qui permet de réduire la latence système en jeu), Nvidia Broadcast (pour tout ce qui touche au son et à l’image) ou encore Nvidia Studio. Ces pilotes, conçus pour les applications créatives (montage vidéo, dessin, photo, 3D, etc) permettent d’améliorer les performances d’une ribambelle d’applications (Blender, Photoshop, AutoCAD, Premiere, tec) en utilisant le plein potentiel du GPU.