La Synology BeeStation BST150 est une sorte de NAS réduit à sa fonction première qu’est le stockage de fichier. S’adressant à un public moins expert que les classiques DiskStation, ce nouvel appareil entend offrir un service de cloud personnel, hébergé à domicile et simple d’utilisation.
Dédiée au stockage des documents et ne nécessitant aucune connaissance technique, la BeeStation s’accompagne d’une interface web, d’outils de synchronisation et d’applications mobiles. Elle pourra également faire office de système de sauvegarde pour les services tiers tels que Google Drive ou encore OneDrive, tout en aidant à s’en passer totalement.
Cette première version intègre un disque dur de 4 To qui ne pourra pas être remplacé tout en proposant des ports USB capables d’accueillir un disque externe ou une clé USB. La Synology BeeStation BST150 est proposée au prix conseillé de 280 euros.
Fiche technique
Ce test a été réalisé à partir d’un produit prêté par la marque.
Un NAS qui tient plus du disque dur externe
Au niveau du design, la BeeStation BST150 tient plus du disque dur externe 3,5 pouces que du NAS. Avec son format compact, elle pourra facilement être installée sur un bureau ou à proximité immédiate de la box internet dont elle dépend pour son accès réseau. En effet, son port RJ45 est le seul moyen d’y accéder et, comme sur les NAS de la marque, aucune liaison Wi-Fi n’est proposée.
Entièrement construit en plastique noir, le boîtier arbore une forme relativement classique et adoucie sur ses angles. La partie supérieure accueille quant à elle une large grille permettant une aération totalement passive des composants et du disque. Un atout non négligeable qui rend l’appareil relativement silencieux puisque seul le disque se fait entendre à l’usage, lorsque celui-ci entre en rotation.
Dotée d’une LED d’état en façade, la BeeStation arbore également le logo de sa gamme sur ses côtés. Toute la connectique et l’unique bouton sont ensuite relégués à l’arrière. En dehors du connecteur d’alimentation et du port RJ45 1 GbE, la BeeStation BST150 se dote d’un port USB type A et d’un port USB type C pour étendre son stockage ou sauvegarder des documents à la volée.
Il n’y a pas grand-chose de plus à ajouter concernant la conception de ce nouveau produit. Synology semble avoir joué la carte de la simplicité sur tous les plans, avec un appareil clés en main qui ne nécessite aucune autre action que d’être branché et raccordé au réseau. Le disque dur ne peut donc pas être remplacé et ne dispose d’aucune trappe d’accès.
Une mise en route simplifiée, mais dépendante d’internet
La mise en route de la BeeStation ne diffère pas significativement par rapport aux autres produits de la marque. Il suffit de scanner le QR code présent dans la boîte pour accéder automatiquement à l’interface de première configuration. Notez toutefois qu’il faudra obligatoirement créer un compte Synology (et avoir accès à internet) pour pouvoir configurer l’appareil. Une fois ces étapes réalisées, la BeeStation devient accessible depuis notre réseau local et surtout depuis internet, grâce à une adresse dédiée. Un compte local pourra ensuite être créé pour permettre son utilisation, même sans connexion internet.
Plus simple dans sa configuration, la BeeStation l’est aussi par ses réglages. Ici, pas d’interface DSM sous forme de bureau virtuel, mais une simple interface web dont les réglages se limitent à la gestion des utilisateurs et des paramètres réseaux. L’appareil pourra être partagé avec huit personnes qui disposeront chacune de leur propre espace de stockage et devront, elles aussi, créer un compte Synology.
Deux réglages intéressants sont accessibles depuis les paramètres avancés : l’activation du compte local que nous abordions plus haut, et la création d’un partage SMB, très prisé sur les NAS et permettant d’accéder aux documents depuis l’explorateur de fichier de Windows par exemple. Néanmoins, un seul compte local pourra être créé et celui-ci semble obligatoirement lié au compte utilisateur principal. Si vous souhaitez mettre en place un partage local partagé, c’est ici qu’un « vrai » NAS prendra plus de sens.
Des fonctionnalités complètes pour la gestion des fichiers et photos
Les fonctionnalités de la BeeStation se limitent à deux services distincts : BeeFiles et BeePhotos. Chacun de ces services est accessible directement depuis l’interface web, mais également grâce à deux applications mobiles dédiées et un client de synchronisation à destination des ordinateurs.
BeeFiles
BeeFiles est le cœur du système et s’articule autour de différentes fonctionnalités dédiées à la gestion des fichiers. L’interface se veut équivalente à celle des services de stockage en ligne tels que Google Drive et OneDrive, et permet d’accéder aux documents en quelques clics via une arborescence très classique. Chaque document peut être partagé simplement grâce à un lien temporaire ou non tout en proposant la possibilité de définir un mot de passe pour plus de sécurité.
Plus intéressant encore : la BeeStation propose un historique des versions pour chaque fichier, permettant alors de restaurer facilement une itération antérieure. De la même façon, les documents supprimés sont déplacés dans la corbeille, qui les conserve pendant 30 jours avant suppression définitive.
En dehors de l’interface web, des applications PC et mobiles sont également proposées. La première permet tout simplement d’accéder aux fichiers de l’appareil depuis l’explorateur de fichier et d’activer une synchronisation automatique qui vient sauvegarder l’ordinateur sur la BeeStation.
L’application mobile est quant à elle un clone quasi-parfait de l’interface web. Toutes les fonctionnalités de cette dernière sont accessibles et il est donc possible de gérer totalement la BeeStation depuis celle-ci. L’app profite aussi d’une prévisualisation intégrée pour la plupart des fichiers usuels. Seul regret : les documents ne sont malheureusement pas accessibles depuis l’application « Fichiers » de l’iPhone, comme c’est le cas pour les autres services de ce type.
L’appareil est aussi capable de se connecter aux services de stockage en ligne Google Drive, OneDrive et Dropbox. Une fois cela fait, les documents présents sur ces derniers peuvent être sauvegardés de manière automatique sur la BeeStation. À l’inverse, il est également possible de mettre en place une synchronisation bidirectionnelle entre les deux. En revanche, impossible de sauvegarder la BeeStation sur l’un des services de Cloud proposé.
Les fonctionnalités de BeeFiles s’étendent par ailleurs à la gestion des ports USB. Si un dispositif de stockage y est connecté, et si son système de fichier le permet, les documents présents sur ce dernier sont accessibles depuis l’interface. L’idée est ainsi d’étendre aisément le stockage de la BeeStation. Comme pour les services de stockage en ligne, les périphériques de stockage peuvent être sauvegardés de façon automatique, dès qu’ils sont branchés. Seule ombre au tableau : les ports USB étant positionnés à l’arrière, cette solution n’est finalement pas très commode à l’usage.
BeePhotos
En dehors d’une gestion très correcte des fichiers, la Beestation se positionne comme une alternative aux classiques Google Photos et Photos d’Apple. Là encore, l’interface se veut simpliste et permet de consulter les photos sous forme de galerie. Les clichés peuvent par ailleurs être organisés sous forme d’album.
L’outil génère également des albums de manière automatique en détectant les visages, les sujets ainsi que les lieux, grâce aux données présentes dans les fichiers. Les Live Photos sont parfaitement prises en charge et peuvent être lues directement depuis le fichier photo « parent » aussi bien sur la version web que sur l’application mobile.
En effet, le module BeePhotos dispose de sa propre application mobile. Comme BeeFiles, toutes les fonctionnalités de la version web sont accessibles, avec en sus la présence d’un module de synchronisation. Ce dernier permet logiquement de rapatrier automatiquement tous les clichés vers la BeeStation, comme pourrait le faire Google Photos ou iCloud. À l’usage, la synchronisation se montre efficace et même si elle ne se fait pas réellement en temps réel, nous n’avons constaté aucun raté.
Des performances adaptées
Synology ne communique pas précisément autour des composants de cette première BeeStation. Ses performances brutes lors des transferts de fichier via le partage SMB sont relativement correctes. Le débit en écriture d’un fichier de plusieurs gigas parvient à saturer la liaison réseau avec un peu plus de 100 Mo/s. En revanche, en lecture, difficile de dépasser les 70 Mo/s, sans pour autant pouvoir identifier l’élément bridant. Les mêmes transferts, réalisés cette fois depuis l’interface web, atteignent des résultats similaires.
Par ses fonctionnalités relativement restreintes, la BeeStation n’a inévitablement pas besoin d’une puissance folle pour fonctionner. À l’usage, nous n’avons constaté aucun ralentissement particulier lors de la consultation des documents stockés sur l’appareil. La navigation est fluide, de même que l’ouverture de la prévisualisation des fichiers. C’est seulement lors de l’importation de nombreux fichiers que l’appareil montrera quelques signes de faiblesse avec une interface web qui répond un peu moins promptement aux sollicitations.
Prix et disponibilité de la Synology BeeStation BST150
La Synology BeeStation BST150 dotée d’un disque de 4 To est proposée au prix conseillé de 280 euros.
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