Pourquoi votre prochaine imprimante sera en 3D : deux entreprises chinoises sont en train de tout changer

Visite des bureaux de Creality

 
Il fut un temps où l’impression 3D était réservée aux geeks et aux bricoleurs. Aujourd’hui, grâce à des entreprises comme Bambulab et Creality, c’est devenu un jeu d’enfant. On vous explique ce qu’il se passe.
Visite des bureaux de Creality à Shenzhen en Chine // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Vous savez quoi ? J’ai toujours été fasciné par les imprimantes 3D. Mais ce sujet restait frustrant, car hors d’atteinte. Pourquoi ? Parce que jusqu’à récemment, c’était un truc de nerd pur et dur. Il fallait être un bricoleur pour ne serait-ce que configurer ces machines correctement. Mais, les choses ont changé, et pas qu’un peu !

La révolution silencieuse de l’impression 3D

Mai 2024. C’est le mois où j’ai franchi le pas et acheté ma première imprimante 3D, une Bambu Lab P1S. Je sais, le nom peut vous faire sourire, mais croyez-moi, c’est une entreprise qui est en train de bouleverser complètement ce marché.

Et nous voici en septembre 2024, j’ai profité d’un voyage en Chine pour rencontrer Bambu Lab et son concurrent Creality. Ces deux-là sont comme les Apple et Samsung de l’impression 3D, sauf qu’ils sont tous les deux basés près de Shenzhen en Chine.

De la galère à la simplicité

Avant, acheter une imprimante 3D, c’était assez risqué pour les novices. Pour un fainéant comme moi, ça se terminait souvent en tas de plastique inutile et en frustration. La machine prenait la poussière dans le coin d’une pièce. Mais aujourd’hui ? C’est presque impossible de se planter.

Ma Bambu P1S, c’est la simplicité incarnée. Vous déballez le carton, vous installez l’imprimante, vous la branchez, vous téléchargez une app, vous connectez un rouleau de filament… et boom, c’est parti !

Mes amis n’en reviennent pas quand je leur montre. On s’amuse à imprimer tout et n’importe quoi.

La technologie a changé

Ce qui a vraiment changé la donne, c’est l’automatisation. Plus besoin de jouer les chirurgiens pour couper le filament et l’introduire dans l’extrudeuse. Plus besoin de régler la plaque ou la buse.

Visite des bureaux de Creality à Shenzhen en Chine // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Non, vous mettez votre rouleau (ou plusieurs !), et la machine gère tout. Elle change de couleurs toute seule, elle gère les déchets, la température… Votre seul boulot ? Changer les rouleaux et nettoyer le plateau d’impression entre deux impressions avec un peu de liquide vaisselle.

Visite des bureaux de Creality à Shenzhen en Chine // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Ces imprimantes font des trucs de dingue. Elles nivellent automatiquement leur lit d’impression. Elles règlent leurs moteurs avec des vibrations. Pourquoi ? Pour apprendre à éviter les fréquences qui vibrent trop fort et gâchent les impressions. Et les résultats sont très bons.

Visite des bureaux de Creality à Shenzhen en Chine // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Un monde de possibilités au bout des doigts

Et l’app mobile, ça change tout. Vous pouvez télécharger des milliers de modèles, les modifier, lancer l’impression à distance, suivre le processus grâce à une caméra embarquée… C’est comme être un enfant dans un magasin de bonbons, mais les bonbons, c’est vous qui les fabriquez.

Visite des bureaux de Creality à Shenzhen en Chine // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Bien sûr, il y a quelques petites choses à apprendre. La différence entre le PLA et le PETG, les coloris à choisir, comment conserver le filament (spoiler : il déteste l’humidité)… Mais c’est là que la communauté entre en jeu. Entre les groupes Facebook, les créateurs de contenu sur TikTok et YouTube, vous ne serez jamais seul dans cette aventure.

Visite des bureaux de Creality à Shenzhen en Chine // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Quand même, un petit mot sur le PLA. Déjà, pour le retenir, c’est comme PLAstique. C’est le filament star de l’impression 3D. PLA, ça veut dire acide polylactique. Ça a l’air compliqué dit comme ça, mais en fait, c’est un plastique dérivé de ressources renouvelables comme l’amidon de maïs. C’est biodégradable, ça sent bon (un peu comme des gaufres quand ça chauffe), et c’est super facile à utiliser.

Un rouleau d’1 kg coûte de 10 à 25 euros, et on a toutes les couleurs, en finition brillante et matte, en doré, argenté, translucide, avec des dégradés de couleurs… tout est possible.

L’avenir est brillant (et imprimé en 3D)

Le plus excitant ? Ce n’est que le début. Les imprimantes les moins chères coûtent 250 euros, les plus complètes sont à 1500 euros, mais pour 800 à 1200 euros, vous avez déjà le must.

Et les innovations continuent d’arriver. Bambu Lab travaille sur des capteurs capables de détecter quand votre filament s’emmêle sur le rouleau.

Visite des bureaux de Creality à Shenzhen en Chine // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Lors de ma visite des bureaux de Creality, j’ai eu une véritable révélation sur l’étendue de leur activité. Ils ont des machines pour tous les goûts et tous les besoins ! Des petites imprimantes pour les enfants, parfaites pour les écoles, jusqu’à d’énormes bêtes de course pour les pros.

Visite des bureaux de Creality à Shenzhen en Chine // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Ma petite chouchoute ? La gamme K1. C’est l’équivalent des P1 chez Bambu, et laissez-moi vous dire, elles en jettent ! Esthétiques avec leurs vitres. Et le must ? On peut leur ajouter un module sur le dessus pour mettre 4 rouleaux de filaments. La machine change de filament à la volée, on peut tout suivre à distance grâce à une caméra… Comme chez Bambu.

Creality, c’est un peu le vétéran de l’impression 3D. Avec ses 10 ans d’existence, c’est déjà un dinosaure dans cette industrie qui évolue à la vitesse de la lumière. Mais contrairement aux vrais dinosaures, Creality a su s’adapter et innover. Ils ont une des gammes les plus complètes du marché.

Visite des bureaux de Creality à Shenzhen en Chine // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Et ils ne se contentent pas de faire des imprimantes. Ils fournissent aussi du filament (que l’on peut utiliser chez les autres marques, au passage) et de la résine. Ils sont des scanners, des graveurs laser…

Visite des bureaux de Creality à Shenzhen en Chine // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Vous pensiez que l’IA était réservée aux smartphones et aux voitures autonomes ? Détrompez-vous ! Même nos chères imprimantes 3D s’y mettent. Caméras embarquées, IA pour optimiser les impressions (parce que, bon, où n’y a-t-il pas d’IA de nos jours ?), la précision au millimètre près…

Visite des bureaux de Creality à Shenzhen en Chine // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Et parlons matériaux. PLA, ABS, PETG, TPU, PA, PC… On dirait presque l’alphabet de la chimie ! Mais attendez, il y a même de l’impression en fibre de carbone.

Les petits détails qui font la différence

Un pote à moi, qui connait le sujet depuis 5 ans, était complètement bluffé par le porte-bobine latéral avec son système anti-enchevêtrement du filament. Ça peut paraître anodin, mais c’est le genre de détail qui montre à quel point les imprimantes 3D ont évolué.

Visite des bureaux de Creality à Shenzhen en Chine // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Et ne me lancez pas sur le refroidissement et le bruit. Les nouvelles machines sont devenues très silencieuses. Plus besoin de forcément les installer aux sous-sols.

D’ailleurs, vous pensiez que l’impression 3D se limitait à empiler des couches plates ? Laissez-moi vous parler de l’impression 3D non planaire. L’imprimante peut créer des formes courbes et complexes sans ces fameux « effets d’escalier » qu’on voyait avant.

L’impression 3D pour tous, vraiment

Ces entreprises parlent de démocratiser l’impression 3D pour tous. Et vous savez quoi ? Je commence à y croire. Les prix baissent, la qualité augmente, et les possibilités semblent infinies. L’impression 3D est en train de passer du statut de gadget geek à celui d’outil incontournable aux côtés de l’imprimante papier classique.

Vous pensez que l’impression 3D, c’est juste pour faire des figurines rigolotes ? C’est faux. C’est un véritable couteau suisse du 21ᵉ siècle. Au boulot, ça peut révolutionner vos prototypes ou créer des outils sur mesure. À la maison, c’est le bricoleur ultime : réparez vos objets cassés, fabriquez cette pièce introuvable pour votre vieux meuble. Et les enfants ? Ils vont adorer créer leurs propres jouets. Même les adultes.

Visite des bureaux de Creality à Shenzhen en Chine // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Mais ce n’est pas tout. Vous pouvez décorer votre intérieur avec des pièces uniques, créer des cadeaux personnalisés, ou même prolonger la vie de vos objets préférés en imprimant des pièces de rechange. Et si vous avez l’âme d’un entrepreneur, pourquoi ne pas lancer votre propre business d’objets imprimés en 3D ? Les possibilités sont infinies, et croyez-moi, ça mérite bien un article dédié par la suite.

La prochaine fois, je vous parlerai plus en détail de ma Bambu Lab P1S et de ce qu’on peut faire avec. Croyez-moi, vous allez halluciner. En attendant, si vous avez toujours rêvé d’avoir des pouvoirs de créateur, peut-être qu’il est temps de sauter le pas.


Retrouvez un résumé du meilleur de l’actu tech tous les matins sur WhatsApp, c’est notre nouveau canal de discussion Frandroid que vous pouvez rejoindre dès maintenant !