Vous pensiez que votre robot aspirateur se contentait de nettoyer vos sols ? Ils pourraient bien être en train de collecter bien plus que de la poussière.
Une enquête menée par ABC News a mis en lumière une pratique pour le moins controversée de la marque Ecovacs, une des plus grandes marques de robots aspirateurs connectés.
Un prétexte à la collecte massive
Tout commence de façon anodine lors de la configuration de votre nouvel aspirateur robot. On vous propose d’adhérer au « programme d’amélioration des produits » d’Ecovacs. L’idée semble noble : aider le fabricant à perfectionner ses appareils. Mais ce que beaucoup d’utilisateurs ignorent, c’est l’ampleur des données collectées sous couvert de cette amélioration.
En réalité, en acceptant cette option, vous donnez le feu vert à votre robot pour enregistrer des photos et des vidéos de votre intérieur. Ces données sont ensuite transmises aux serveurs d’Ecovacs pour, selon l’entreprise, entraîner leurs modèles d’intelligence artificielle. On est bien loin du simple retour d’expérience sur l’efficacité du nettoyage !
La technologie au service de la cartographie
L’un des arguments phares d’Ecovacs pour justifier cette collecte est l’amélioration de la cartographie des espaces. Grâce aux caméras et aux microphones intégrés, ces robots créent des cartes 2D et 3D ultra-précises de votre environnement.
C’est techniquement impressionnant, mais jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour avoir un sol impeccable ? Comme une caméra de sécurité, un aspirateur robot connaît potentiellement la disposition exacte de votre maison, sait quand vous êtes absent, peut potentiellement entendre vos conversations…
Anonymisation des données
Face aux inquiétudes légitimes des utilisateurs, Ecovacs se veut rassurant. Selon un porte-parole de la marque, toutes les données collectées seraient anonymisées avant d’être transmises à leurs serveurs. De plus, l’entreprise affirme avoir mis en place des « protocoles stricts » pour gérer l’accès à ces informations.
Mais soyons honnêtes : dans un monde où les fuites de données sont monnaie courante, peut-on vraiment faire confiance à une entreprise pour protéger nos informations les plus intimes ? D’autant plus qu’Ecovacs n’est pas étranger aux controverses en matière de sécurité. Il y a déjà eu des failles découvertes lors de la conférence Defcon 32, que l’entreprise a d’abord niées avant de finalement les corriger…
Alors, que faire ? Faut-il systématiquement refuser ces programmes d’amélioration ? On aurait tendance à dire oui, par précaution. Sauf si vous voulez lire toutes les conditions générales.
Pour aller plus loin
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