Il y a un « faux » Wi-Fi 7 et un « vrai » Wi-Fi 7, et les performances ne sont pas du tout les mêmes

 
Le Wi-Fi 7 est sur toutes les lèvres, du moins des marques, ce dernier promet des vitesses vertigineuses et une connectivité sans précédent. Mais derrière le battage médiatique se cache une réalité plus nuancée.
iPhone 16 Pro // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Après le Wi-Fi 6, Wi-Fi 6E… c’est l’arrivée du Wi-Fi 7, la dernière itération. Ce dernier promet des débits stratosphériques et une latence réduite, cette nouvelle norme fait saliver plus d’un geek. Pourrait-on vraiment se passer de câble Ethernet dans toutes les situations (ou presque) ?

Mais comme souvent dans la tech, tout ce qui brille n’est pas or.

Le Wi-Fi 7, kesako ?

Commençons par les bases. Le Wi-Fi 7, ou pour les intimes IEEE 802.11be, est la septième génération de la norme Wi-Fi. Sur le papier, c’est du lourd : des débits théoriques pouvant atteindre 46 Gbps, l’utilisation de canaux ultra-larges de 320 MHz, et la capacité de jongler entre plusieurs bandes de fréquences simultanément. Bref, le genre de specs qui font rêver n’importe quel amateur de téléchargements instantanés et de streaming 8K.

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Mais voilà, comme pour toute nouvelle technologie, il y a un hic. Ou plutôt, plusieurs. Le premier, c’est que la certification Wi-Fi 7 n’impose pas l’implémentation de toutes ces fonctionnalités rutilantes.

UNe histoire de performances

C’est là qu’entrent en scène nos amis d’Apple, Asus et Gigabyte. Ces marques ont fièrement annoncé leurs produits compatibles Wi-Fi 7. C’est le cas des derniers iPhone 16, dont les 16 Pro et 16 Pro Max. Super, non ? Eh bien, pas vraiment. Car ce qu’ils ont oublié de mentionner, c’est que leurs puces Wi-Fi 7 sont… bridées comme le souligne MacG.

Prenons l’exemple d’Apple avec ses iPhone 16. La firme à la pomme a intégré le Wi-Fi 7, certes, mais en limitant la largeur des canaux à 160 MHz dans la bande des 6 GHz. Résultat ? Des débits qui ne dépassent pas ceux de la génération précédente.

Du côté des fabricants de cartes mères PC, c’est la même chanson. Asus et Gigabyte ont opté pour des puces Intel BE202, elles aussi limitées à des canaux de 160 MHz. MSI, de son côté, fanfaronne avec ses puces Intel BE200, capables d’exploiter des canaux de 320 MHz et donc d’atteindre des débits plus élevés.

Ils ont même été jusqu’à faire une communication à ce sujet.

Le diable est dans les détails

Mais attention, même avec ces limitations, le Wi-Fi 7 reste une technologie impressionnante. Dans la bande des 6 GHz, on peut atteindre des débits de l’ordre de 1,5 Gb/s en pratique. C’est certes moins que les 4 Gb/s théoriques avec des canaux de 320 MHz, mais c’est tout de même largement supérieur au débit moyen d’une connexion Internet.

Le véritable problème réside dans la communication autour de ces produits. Quand on débourse une petite fortune pour un iPhone dernier cri ou une carte mère haut de gamme, on s’attend légitimement à bénéficier du nec plus ultra de la technologie. Or, ce n’est pas toujours le cas.

Il faut aussi noter que le Wi-Fi 7 existe en version « dual band », se contentant des bandes 2,4 GHz et 5 GHz, sans la bande des 6 GHz. Ici, c’est pire, ces versions, moins onéreuses, offrent des performances à peine supérieures à celles du Wi-Fi 6.

Le Wi-Fi 7 est une technologie prometteuse, mais qui souffre actuellement d’un problème de marketing un peu trop enthousiaste. Il va falloir regarder de près les petites lignes des fiches techniques.


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