Le ministre délégué chargé des Transports de France Clément Beaune a accordé un entretien à 20 Minutes dans lequel il aborde son projet de billet unique pour les transports en commun en France.
L’attractivité d’un billet unique
D’entrée de jeu, Clément Beaune déclare que « ce qui est service, usage, innovation » est trop souvent mis de côté alors que selon lui, « l’attractivité des transports publics au quotidien dépend aussi beaucoup du service qui est rendu en matière de sécurité, de propreté, d’information voyageurs, d’indemnisation, de facilité d’accès, etc. »
Il poursuit en parlant du billet à 49 euros qui se met en place en Allemagne, une « révolution » selon le ministre, grâce à « un seul titre de transport, papier ou dématérialisé, pour l’ensemble des transports du quotidien. » Pour le ministre, cela faciliterait « le recours à plusieurs moyens de transport lors d’un seul déplacement. »
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La forme que prendra ce billet n’est pour le moment pas fixée, mais plusieurs moyens sont envisagés : une application ou des titres dématérialisés « reconnus et lus par tous. » Évidemment, la fracture numérique n’est pas oubliée et Beaune appuie sur le fait qu’il faut prendre en compte les personnes qui n’ont pas accès à un smartphone ou qui n’utilisent pas les outils numériques. Espérons que si la solution d’une application est retenue, l’ergonomie ne sera pas aussi mauvaise que celle de l’application SNCF Connect lancée l’année dernière. Concernant la dématérialisation, on sait que le réseau Île-de-France Mobilités a mis en place de premiers tickets de métro dématérialisés. On peut très bien imaginer une future intégration dans des applications comme Google Wallet et les applications du genre. On sait d’ailleurs que Google travaille sur une fonctionnalité permettant de valider un titre de transport avec sa Pixel Watch.
2 ans pour développer le titre de transport unique
Par le biais de l’Agence de l’Innovation pour les Transports (AIT), Beaune a lancé un hackathon, sorte d’appel à projets, qui a récolté plus de 70 réponses, parmi lesquelles « des start-up, des grands opérateurs de transport comme la RATP ou la SNCF, des étudiants qui ont envie de se lancer. » Cette agence créée en novembre 2021 a pour but, entre autres, de suivre la « révolution digitale » des transports.
Elle va sélectionner l’un des candidats avec un jury composé de l’État, de représentants des régions et autres collectivités territoriales. Clément Beaune en est sûr : « en l’espace de deux ans, on peut développer le billet unique partout en France. » Il a fixé pour objectif le début des expérimentations dès la fin de l’année « dans un certain nombre de territoires volontaires. » Le ministre dit souhaiter « supprimer un certain nombre de titres pour avoir un billet unique au niveau d’une région ou d’un département. »
Concernant le financement, c’est l’AIT qui se chargera de la phase d’accompagnement. Mais pour le déploiement, les charges seront pour les collectivités : le ministre ajoute qu’un « accompagnement de l’État est possible », sans davantage de précisions.
Un titre de transport unique, mais à quel prix ?
Tout d’abord, sur la question d’un tarif unique, Clément Beaune est catégorique : « ce n’est pas à l’État de dire aux régions quelle est leur offre et le prix des transports, c’est leur responsabilité. » Pour lui, le support unique pourrait « inciter les autorités organisatrices à proposer des tarifs communs. » Autre problème à gérer, celui des TER : en octobre dernier, Le Monde publiait une enquête sur les suppressions massives de TER dans les Hauts-de-France en pointant du doigt un mille-feuille administratif ayant des conséquences sur le service.
Le ministre n’a pas abordé la question du tarif du billet unique, dans un contexte d’inflation et de perte de pouvoir d’achat. Dans le même temps, le prix des transports en commun a tendance à augmenter, avec en tête de proue le passe Navigo. Depuis le début de l’année 2023, il est passé de 75,20 à 84,10 euros par mois. Une augmentation liée en partie à un bras de fer entre Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France et le gouvernement.
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