À chaque accident mortel de trottinettes électriques, les journaux nationaux et locaux s’emparent du sujet. En 2022, vingt-deux décès liés aux engins de déplacement personnel motorisés (EPDM) ont été recensés, contre dix en 2019. C’est certes une hausse sur trois ans, qu’il faut néanmoins mettre en perspective avec l’explosion – c’est presque un euphémisme – de la pratique.
À Paris, les trottinettes électriques disponibles en libre-service sont devenues la cible principale de la Mairie, qui va officiellement organiser un vote citoyen le 2 avril 2023 pour sceller leur sort. Officieusement, les élus de la ville souhaitent purement et simplement les interdire de la capitale, malgré les mesures et les efforts des opérateurs.
Un âge minimum revu ?
Le sujet des trottinettes électriques semble prendre une tout autre ampleur, puisque l’État aimerait lui aussi intervenir sur le dossier, après avoir reconnu les EDPM comme une nouvelle catégorie de véhicules en 2019. C’est tout du moins ce qu’a laissé entendre Clément Beaune, le ministre des Transports, dans les colonnes du JDD.
« Il faut un cadre national renforcé », annonce-t-il, et ce afin « d’aider certaines collectivités qui ont du mal à imposer des règles strictes aux opérateurs ». Et de poursuivre : « L’État va mettre l’épée dans les reins des opérateurs, car le laxisme a maintenant trop duré. Cela passera par un accord avec eux, qui peut se traduire dans les conventions avec les collectivités ».
Clément Beaune aborde plusieurs solutions, à commencer par l’âge des usagers. À l’heure actuelle, les trottinettes électriques vendues sur le marché sont interdites aux moins de 12 ans. Cet âge légal pourrait grimper à 14, voire 16 ans. Pour rappel, à Lyon et Paris, l’usage des trottinettes en libre-service a été interdit aux mineurs.
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Pour M. Beaune, « les opérateurs devront généraliser les dispositifs de vérification de l’âge », afin « d’éviter les drames impliquant de jeunes ados ». On rappelle que c’est déjà le cas au sein de la Ville Lumière. Toujours sur le sujet des trottinettes en libre-service, l’État pourrait imposer un numéro d’identification apparent.
L’ajout de clignotants
Cette nouvelle procédure « facilitera et renforcera les contrôles », estime le ministre des Transports, qui souhaite aussi « renforcer les éléments de visibilité sur les engins, avec des clignotants notamment, dont l’absence accroît le risque d’accident ». L’intégration de clignotants serait une excellente idée.
À trottinette comme à vélo, il est impératif d’annoncer ses intentions de direction. Sauf qu’en trottinette, la stabilité de l’engin est grandement réduite dès lors que l’on retire une main du guidon pour la tendre à droite ou à gauche. Rendre obligatoires les clignotants renforcerait grandement la sécurité de toutes et tous.
Quant au sujet du stationnement, Clément Beaune chercherait à généraliser la double béquille – ou béquille centrale – aux opérateurs : cette idée servirait avant tout à apporter plus de stabilité aux trottinettes lorsqu’elles sont garées sur les emplacements obligatoires. Et ainsi ne plus les retrouver par terre, les unes sur les autres.
Pas de casque obligatoire
Au chapitre de la sécurité, le sujet du casque fait aussi partie des discussions. Sauf qu’il ne serait pas question de le rendre obligatoire. « Car pour qu’une obligation soit efficace, elle doit pouvoir être contrôlée et cela concernerait un nombre immense de cas », se justifie Clément Beaune.
Pour aller plus loin
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Aussi, « si vous le faites pour la trottinette, la cohérence exige que vous le fassiez pour le vélo ». Pour autant, M. Beaune recommande son port : « j’insiste : le port du casque nous protège tous, il est utile et recommandé ».
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