Fidèle à sa devise, NiPoGi ne cherche pas à épater la galerie avec une machine dont l’objectif est clairement de rendre l’informatique accessible au plus grand nombre. L’AK1 Pro profite donc d’une tarification pratiquement inégalée, même si cela suppose d’importants sacrifices. Forcément.
Notez que NiPoGi propose une ribambelle de versions pour ses machines ultra-compactes et notre AK1 Pro peut ainsi se négocier avec Windows 10 ou Windows 11, un total de 8, 12 ou 16 Go de RAM, un SSD de 256 ou 512 Go. Depuis peu, il est même possible de passer à un processeur de 12e génération, un Alder Lake N95. Des options qui ont toutefois un coût et l’AK1 Pro peut passer de 170 à 310 euros selon les versions. C’est une machine que l’on retrouve très régulièrement en promotion sur Amazon ou elle arrive à se glisser dans le top des ventes. Nous avons voulu la tester.
Fiche Technique
- Processeur : Intel Celeron N5105 (4 cœurs / 4 threads)
- Chipset carte mère : Intel Jasper Lake
- RAM : 8 Go de DDR4-2666
- Emplacements RAM totaux / disponibles : 2 / 0
- Stockage : SSD de 256 Go
- Emplacements M.2 totaux / disponibles : 1 / 0
- Emplacements 2,5 pouces totaux / disponibles : 1 / 1
- Carte graphique : Intel UHD Graphics
- Wi-Fi / Bluetooth : WiFi 5 (ac) / BT 4.2
- Ports :
- 2x USB-A 3.0 Gen 1
- x USB-A 2.0
- 2x HDMI 2.0
- 1x RJ45 Gigabit Ethernet
- 1x jack 3,5 mm (microphone)
- 1x alimentation secteur
- 2x USB-A 3.0 Gen 1
- x USB-A 2.0
- 2x HDMI 2.0
- 1x RJ45 Gigabit Ethernet
- 1x jack 3,5 mm (microphone)
- 1x alimentation secteur
Le test a été réalisé à partir d’un produit acheté par nos soins.
Le PC « tout petit, tout mimi »
Nous l’avons dit, NiPoGi dispose de multiples gammes de PC miniatures et l’AK1 Pro reprend le design d’une vaste série conçue par le fabricant chinois. De plus, NiPoGi n’est pas la seule société basée en Chine à exploiter ce petit boîtier que l’on retrouve donc sous d’autres marques comme APEC, Blackview ou encore Kamrui.
En réalité, que le boîtier de l’AK1 Pro se retrouve chez d’autres fabricants est plutôt bon signe. Cela permet de faire baisser les coûts de production, mais cela montre aussi qu’il n’est « pas trop pourri » puisque d’autres lui font confiance. Au premier coup d’œil posé sur la bête et à côté de son format riquiqui, c’est la sobriété du design qui fait plaisir.
Pas d’excroissance agressive, pas de LED dans tous les sens : une espèce de demi-cube de 13,3 x 13,3 centimètres pour une hauteur de 5,2 cm. Entièrement noir, l’AK1 Pro dispose d’un liseré de couleur bleue lorsque le PC est en fonction, qui vire au rouge à la mise en veille. Le liseré est heureusement peu puissant. Heureusement, car il n’est hélas pas possible de modifier son intensité.
Nous reviendrons sur la connectique qui occupe une large place sur deux des parois de la machine et préférons nous focaliser sur la présence d’un unique bouton de mise sous tension : sans reset, il n’y a pas moyen de réinitialiser la bête. En revanche, nous apprécions que le logement pour unité 2,5 pouces soit accessible sans ouvrir l’ensemble du PC : une trappe est disponible sous la machine.
Ce logement 2,5 pouces est en réalité un module à part entière. En déverrouillant deux loquets sous le PC, il est très facile de retirer ce logement pour bénéficier d’une machine épaisse d’à peine 3 cm ! Une machine qu’il sera en revanche un peu plus difficile d’ouvrir : il faut retirer les petits patins en caoutchouc pour accéder aux quatre vis.
Cela dit, l’ouverture de l’AK1 Pro n’a pas beaucoup d’intérêt : à l’intérieur les composants sont aisément repérables, mais pratiquement rien ne peut être modifié : seul le SSD de 256 Go peut céder la place à un plus gros modèle. Pour la mémoire vive, il faudrait démonter toute la machine puisque l’unique emplacement SO-DIMM est au dos de la carte mère.
Une connectique riche et équilibrée
Qui dit dimensions réduites, dit également espace limité pour la connectique. Pour autant, NiPoGi ne se moque pas du monde et parvient même à faire la leçon à certains fabricants de PC au format « tour » grâce à des ports disposés sur deux des côtés de son AK1 Pro.
En effet, on dispose ainsi d’un total de 4 ports USB Type-A, ce qui n’a rien de ridicule. Deux regrets cependant, l’USB 3 se limite à la première génération et aucun port Type-C – les plus modernes – n’est proposé par le constructeur.
Pour l’affichage non plus, NiPoGi ne se moque pas du monde puisque ce sont deux connecteurs HDMI 2.0 au format standard qui sont intégrés. L’intérêt premier est de pouvoir pratiquer le bi-écran alors que le format standard des ports permet de ne pas avoir à dénicher des câbles spécifiques ou des adaptateurs. Toujours plus pratique.
Enfin, le reste de la connectique est représenté par le port d’alimentation pour la brique externe, le petit connecteur jack 3,5 millimètres que l’on utilisera pour un casque-micro bien sûr et le port RJ45 pour le réseau. Classique, ce dernier est en Gigabit Ethernet. Rien à redire.
Des accessoires presque inexistants
Certains PC peuvent être livrés avec quelques accessoires et, notamment, des périphériques comme le clavier et la souris afin de disposer d’une configuration esthétiquement homogène. Ce n’est clairement pas la volonté de NiPoGi qui ne fournit rien du tout dans la boîte de sa machine.
Enfin, « rien du tout », ce n’est pas tout à fait exact puisque le petit boîtier d’alimentation externe est heureusement de la partie, ainsi qu’un support de fixation verticale et un petit câble USB. Pas de quoi se réveiller la nuit vous en conviendrez.
Windows 11 et… c’est tout !
L’aspect logiciel de l’AK1 Pro n’est pas aussi dénué d’intérêt que nous aurions pu le penser de prime abord. Compte tenu du prix de la bête, on pouvait s’attendre à ne rien trouver sur son SSD. En réalité, le fabricant a préinstallé la version Familiale de Windows 11 et la machine se trouve donc parfaitement fonctionnelle sans avoir à dépenser le moindre centime en plus.
Au premier démarrage de l’AK1 Pro, il nous est proposé de finaliser l’installation du Windows et de choisir quelques options avant que l’on puisse débarquer sur le bureau du système de Microsoft. Là, de multiples mises à jour sont comme toujours à réaliser, des actions que Windows Update mène le plus simplement du monde avant de proposer un ultime redémarrage.
Enfin, la machine est véritablement utilisable. On se retrouve avec quantités d’applications inutiles mises en place par Microsoft comme Disney+ ou Netflix et il faut « faire le ménage » si on veut disposer d’un PC « propre ». En revanche, aucune application un tant soit peu intéressante n’est livrée en cadeau par NiPoGi qui n’avait sans doute pas le budget. Circulez, il n’y a rien à voir !
Des performances très limitées
L’AK1 Pro est très bon marché, extrêmement compact et son design est plutôt réussi, mais il convient de voir un peu ce que la machine a dans le ventre afin de ne pas se faire de fausses idées sur l’usage qui en sera fait.
L’absence de carte graphique dédiée semble déjà devoir être un frein.
Histoire de clarifier, nous avons donc soumis d’entrée l’AK1 Pro au test graphique par excellence : un passage sur la scène Fire Strike de 3DMark, l’Intel UHD Graphics n’étant même pas en mesure de faire tourner la scène Port Royal. Sur Fire Strike, pas de miracle et avec un score de 839 points, il ne faudra envisager aucun jeu 3D un tant soit peu exigeant, même en 720p.
Plus en adéquation avec les visées d’une telle machine, le test PCMark simule l’utilisation d’un PC au quotidien à travers différents scénarios : bureautique, visioconférence, calculs 3D, retouche photo… Là non plus, il n’est pas question de faire des miracles et avec un score global de 2 150 points, l’AK1 Pro fait pâle figure. En réalité, les 4 582 points sur la partie Essentials sont plus rassurants : on voit que la machine est surtout en difficulté quand d’intenses calculs entrent en jeu.
Notre objectif n’est pas de vous noyer sous les chiffres, mais afin de comprendre un peu mieux les faiblesses de l’AK1 Pro, nous présentons le résultat du test processeur de CPU-Z et celui du test mémoire d’AIDA64. Dans un cas comme dans l’autre, on voit que les technologies vieillissantes de l’AK1 Pro en limitent clairement le potentiel. Revers de la médaille du petit prix. Il faudra donc savoir se montrer patient quand la machine ramera immanquablement et ne pas envisager d’applications trop lourdes. Par exemple, les séquences YouTube passent impeccablement en 1 080p, mais présentent de nombreuses saccades en 4K.
Enfin, puisque NiPoGi a eu le bon goût d’intégrer d’emblée un petit SSD (256 Go) à sa machine, nous avons évalué les performances de ce dernier. Il s’agit bien sûr d’un modèle d’entrée de gamme et les débits d’environ 480 – 500 Mo/s n’ont rien de surprenant. Le SSD démarre Windows 11 en quelques secondes et si la réactivité de la machine fait parfois défaut, c’est bien davantage à cause de ses – seulement – 8 Go de mémoire vive.
Consommation et chauffe
À l’aide d’un wattmètre, nous avons mesuré la consommation de l’AK1 Pro qui signe ici un résultat très intéressant. Le processeur utilisé par NiPoGi – le Celeron N5105 – est donné par Intel pour un TDP de 10 à 15 Watts or, c’est le composant le plus énergivore de la configuration : n’oublions pas qu’il associe CPU et GPU au sein d’une même puce.
De manière assez logique donc, on se retrouve avec une consommation au repos – mesurée sur le bureau de Windows 11 avec simplement quelques petites activités en tâche de fond comme l’antivirus Defender – d’à peine 12 Watts pour l’ensemble de la machine. Bien sûr, la chose tend à monter sensiblement dès lors que l’on « charge la mule ».
Ainsi, au plus fort de notre test 3DMark Fire Strike ou de l’outil PCMark, nous avons relevé un peu plus de 22 Watts de consommation pour l’ensemble de la machine. Très raisonnable.
Pour la chauffe et les nuisances sonores – sans mauvais jeu de mots – l’AK1 Pro souffle le chaud et le froid. En effet, compte tenu de la petitesse de la machine, NiPoGi a intégré un ventilateur aux dimensions réduites. De fait, pour éviter qu’il ne fasse trop de bruit, il tourne « au ralenti » et a tendance à laisser s’échauffer le CPU.
Rien de dramatique à ce niveau, mais sur de longues périodes de charge, on peut atteindre les 80°C et dans un environnement chaud – en plein été par exemple – les 87°C sont franchis. En revanche, les nuisances sonores restent limitées. Plutôt un bon point donc.
Prix et disponibilité
Nous l’avons dit en introduction, NiPoGi dispose de plusieurs versions de son AK1 Pro et toutes sont d’ores et déjà disponibles. Notre modèle de test équipé du Celeron N5105, de 8 Go de mémoire vive et d’un SSD de 256 Go coûte entre 160 et 180 euros, selon les arrivages et les promotions.
Le produit est immédiatement disponible, mais rappelons qu’une nouvelle génération conservant le même boîtier est aussi commercialisée. Il en coûtera plutôt 300 euros, mais la machine est alors conçue autour du N95 de la gamme Intel Alder Lake, plus puissante à tous les niveaux. Notez également que NiPoGi dispose de PC miniatures basés sur des puces Ryzen d’AMD.
Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.
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