Il y a quelques semaines, nous avions déjà pu découvrir une forme d’intégration de ce Twin Lake N150 grâce au fort justement nommé V1 N150 d’AceMagic. La firme avait profité de la sobriété de la puce Intel pour réduire considérablement les dimensions de son PC. Hélas, elle avait aussi pas mal réduit les fonctionnalités d’une machine qui se contentait par exemple du WiFi 5… En 2025, ça fait un peu tache.
Rien de tel sur le Mini S13 de Beelink et si les fonctionnalités ne sont pas toutes de la dernière fraîcheur, la machine affiche des caractéristiques plutôt « normales » pour un mini-PC d’entrée de gamme avec réseau Ethernet 1 GbE, WiFi 6 et Bluetooth 5.2 par exemple. Le Mini S13 est certes un peu plus volumineux que le V1 N150, mais il reste très compact et peut donc prétendre à rendre pas mal de services à ses futurs possesseurs.
Fiche technique
Modèle | Beelink MINI S13 |
---|---|
Dimensions | 124 mm x 112,78 mm x 38,86 mm |
Processeur (CPU) | Twin Lake N150 |
Puce graphique (GPU) | Intel Graphics 24EUs |
Mémoire vive (RAM) | 8 Go, 16 Go |
Mémoire interne | 256 Go, 500 Go |
Norme wifi | Wi-Fi 6 (ax) |
Version du Bluetooth | 5.2 |
Système d’exploitation (OS) | Microsoft Windows 11 |
Fiche produit |
Le test a été réalisé à partir d’un produit prêté par Beelink.
Le même design que sur le Mini S12
Un bon et un mauvais point à la fois, Beelink a clairement fait sien l’adage « on ne change pas une équipe qui gagne ». Le Mini S13 est pour ainsi dire une copie conforme du Mini S12 exception faite de la modernisation de ses entrailles. Ainsi, le boîtier est rigoureusement identique à ce que nous connaissons déjà avec, par exemple, ce petit insert noir en façade – alors que la robe est, sinon, intégralement bleue – et ce bouton de mise sous tension rouge vif.
Qui dit même boîtier, dit logiquement mêmes dimensions et le Mini S13 est effectivement d’une taille identique à celle du Mini S12. Cela signifie qu’il s’agit d’un des mini-PC les plus compacts actuellement sur le marché, à 115 millimètres de long pour 102 de large et une épaisseur de seulement 39 mm. Il n’est pas aussi minuscule que le V1 N150 d’AceMagic donc, mais ça reste une toute petite machine qui ne prendra pas de place sur un bureau ou derrière un moniteur.
Son poids ne sera pas un problème pour ce dernier usage. En effet, à moins de 310 grammes, il est sensiblement plus lourd que le V1 N150 (260 g), mais ça reste un poids plume qui, d’ailleurs, doit faire avec une brique d’alimentation qui représente près de 50 % de la masse du Mini S13, à plus ou moins 140 g. Ce type de bloc est toujours un peu gênant sur de tels PC car il en augmente pas mal le volume, mais il faut bien alimenter la bête ! En définitive et sans grande originalité, le Mini S13 laisse la même bonne impression que le Mini S12. La même, sans innovation donc.
Connectique correcte, mais sans ambition
Le manque d’innovation n’est pas étonnant sur une machine avec un tel objectif tarifaire. Cela mérite toutefois d’être signalé d’autant que cela se retrouve sur la connectique. Commençons toutefois par le positif car, compte tenu de la compacité du PC, le Mini S13 offre une connectique correcte avec tout ce qu’il faut pour utiliser la machine, confortablement, au quotidien. Mais des manques certains se remarqueront très rapidement.
Premier défaut, aucun USB Type-C. En 2025, ce type de connecteur devrait être présent sur toutes les machines, au moins en petit nombre. Logiquement, il n’est pas non plus question de retrouver d’USB4 et le DisplayPort manque aussi à l’appel. Sur la face avant du Mini S13, on retrouve donc deux USB-A en 3.2 Gen 2 qui permettent des débits de 10 Gbps. On dispose aussi d’un jack 3,5 mm pour l’audio et, plus surprenant, d’un bouton Clear CMOS en plus d’un de mise sous tension et de son inévitable LED.
Sur l’arrière de la machine, c’est un peu plus fourni, mais la modernité n’est donc pas au rendez-vous avec 2 ports HDMI, mais en 2.0 seulement (4K@60 Hz). Aucun DisplayPort donc, aucun USB4 et les deux USB dont on dispose sont en 3.2 Gen 2 (10 Gbps) comme à l’avant. Le réseau devra se contenter d’un port Ethernet RJ45 en 1 GbE seulement. Enfin, on retrouve la prise DC jack prévue pour le branchement de la brique d’alimentation.
Des accessoires à la portion congrue
Peut-être encore moins surprenant que le manque d’innovation sur la connectique, l’absence d’accessoires est un classique des mini-PC alors, sur une machine d’entrée de gamme conçue pour abaisser au maximum le tarif, il ne fallait pas s’attendre à des miracles. De fait, en ouvrant la boîte, on ne voit pas grand-chose d’autre que le Mini S13 lequel est délicatement posé dans son petit « écrin » de plastique.
En dessous, on retrouve tout de même le « minimum vital », mais difficile de parler d’accessoires. C’est ainsi que l’on peut compter sur la présence de la brique d’alimentation (heureusement !) à laquelle est relié le câble d’alimentation (non détachable), d’un câble HDMI et du petit kit de fixation VESA. Celui-ci se compose de deux plaques de métal et de vis pour fixer la machine sur tout support compatible, le plus souvent derrière un moniteur.
Rien à signaler du côté des logiciels
Si Beelink peut sembler un peu chiche en ce qui concerne les accessoires, il l’est au moins autant pour la partie logicielle même si, là encore, c’est la norme dans le monde des mini-PC. En effet, la firme chinoise se contente d’un Windows 11 préinstallé et ne lui adjoint absolument aucun logiciel, aucune application pour enrichir un peu l’offre : pas de soft pour nous aider à synchroniser nos données, aucun programme de sécurité.
Comme toujours, on peut voir la chose de deux façons : regretter le fait qu’aucun outil ne soit présent pour aider les néophytes ou louer le fait que nous n’avons pas de pouriciels à désinstaller une fois arrivé sur le bureau de Windows. Une arrivée qui, d’ailleurs, se fait après l’inévitable étape de finalisation de l’installation de Windows 11. Cette étape est assez rapide, exception faite de la mise à jour de Windows qui prendra plus ou moins longtemps en fonction du nombre de mises à jour à télécharger/installer.
Et à l’usage, ça tourne comment ?
En intégrant un processeur Intel Twin Lake N150, Beelink ne vise pas le haut du panier, mais cette puce, avec ses quatre cœurs et sa fréquence maximale de 3,6 GHz, a suffisamment de ressources pour les tâches que l’on réalise, au quotidien, à la maison. Beelink a eu la bonne idée de lui adjoindre 16 Go de mémoire, indispensable aujourd’hui. La marque se contente bien sûr de la solution graphique intégrée – il n’y avait de toute façon pas la place pour une carte graphique dans une si petite machine – mais interroge sur la partie SSD.
S’il existe une déclinaison du Mini S13 avec un modèle de 1 To – 512 Go sur notre version de test – cela ne change pas la technologie mise en œuvre : du SATA. C’est d’autant plus étonnant que les ports M.2 présents dans la machine sont capables de prendre en charge des SSD en NVMe. Car oui, c’est plutôt une bonne chose : deux ports M.2 sont disponibles et un seul est occupé. En revanche, pour les 16 Go de RAM, il n’y aura aucune évolution : c’est le maximum pris en charge par la carte, alors tant pis si elle n’a qu’un port SO-DIMM et tant pis pour le double-canal.
Pour accéder aux composants, il est bon de saluer la technique employée par Beelink qui, contrairement à certains concurrents, ne cache pas les vis du boîtier sous ses pieds en caoutchouc. Elles sont faciles à repérer et tout aussi facile à retirer. Il ne reste alors plus qu’à tirer sur la petite languette sous le boîtier pour faire venir la plaque du fond qui, d’ailleurs, intègre le dissipateur des SSD. Le retrait de cette plaque se fait sans risque puisqu’il n’y pas de fil apparant pour les antennes WiFi par exemple. Une bonne chose et on peut alors aisément accéder à la RAM et aux SSD.
Avec un processeur comme le Twin Lake N150, le Mini S13 ne peut prétendre à de formidables performances et il n’est de toute façon pas pensé pour ça. Cela dit, l’utilisation d’une solution graphique comme l’Intel Graphics interroge sur ses capacités multimédia et, sans surprise, notre petit tour sur 3DMark illustre bien les faiblesses de la puce. C’est encore acceptable sur Fire Strike, mais déjà très faible sur Time Spy et complètement dépassé sur Steel Nomad : le jeu vidéo ne sera pas son activité première, plus encore les gros jeux récents.
Pour en avoir le cœur net et clarifier les choses sur le potentiel ludique du Mini S13, nous avons tout de même lancé nos deux jeux « de référence », Forza Horizon 5 et Shadow of the Tomb Raider. Malgré leur âge relativement avancé, ces deux jeux ne laissent guère de chance à ce petit Twin Lake N150 : même en les configurant en 1280 x 720 et en réglant les détails au plus bas, nous n’atteignons que 17 images par seconde sur le premier et 13 ips sur le second. Autant dire que c’est injouable.
Alors forcément, se pose la question du type de jeux qui pourraient malgré tout être lancés sur une telle machine. Si vous suivez nos articles mini-PC, vous savez que nous aimons tester Horizon Chase Turbo et Unpacking, deux titres « indés » qui tournent à la perfection sur le Mini S13. Le premier peut même être exécuté en multijoueur avec écran partagé sans trop de difficulté alors que le second, bien sûr c’est un jeu très posé, fonctionne à merveille. Notez également que le Mini S13 peut faire du bon travail en émulation pour du rétro-gaming confortable.
Puisqu’il n’y a pas que le jeu vidéo dans la vie, nous avons lancé notre désormais habituel Cinebench 2024 pour évaluer la seule puissance du (petit) Twin Lake N150. Le pauvre n’est évidemment pas en mesure de délivrer un score suffisant pour les amateurs de rendu 3D, mais au moins, on voit à quel niveau il se situe. Clair que tout cela est un peu faiblard.
Nous enchaînons avec PCMark, un outil qui offre l’avantage de simuler de multiples scénarios depuis la bureautique classique jusqu’à la création 3D en passant par le montage vidéo ou des sessions de visioconférence. Là encore, pas de miracle et le test Digital Content Creation est une douloureuse épreuve pour le Mini S13 qui plafonne à 2 642 points quand l’UM870 Slim – un mini-PC à un tout autre niveau de prix – atteignait 6 743 points. Reste qu’en Essentials (4 826 points) et même en Productivity (4 491 points), ce n’est pas ridicule du tout, preuve que le Mini S13 sera à l’aise sur de nombreuses tâches du quotidien.
Les choix opérés par Beelink sont donc globalement payants pour une machine qui se comporte très honorablement en bureautique ou sur du multimédia par exemple. Nous serons plus circonspects sur la décision de prendre un SSD à la norme SATA alors que les connecteurs M.2 sont compatibles NVMe. Forcément, en SATA, il ne faut pas s’attendre à des performances de haut vol et c’est exactement ce que nous mesurons sur CrystalDiskMark.
Consommation et chauffe
L’avantage d’un tout petit processeur comme le Twin Lake N150 d’Intel, c’est qu’en plus d’un coût de revient modique, il se montre très sobre en énergie : son PBP est donné par Intel pour seulement 6 watts et il n’y a rien à redire à l’usage, ça ne consomme pour ainsi dire rien ce genre de petite machine.
Forcément, le travail de Beelink est simplifié et le Twin Lake N150 ne chauffe pratiquement pas, ouvrant la voie à une solution de refroidissement aussi modeste qu’elle est économique et discrète. Pour la discrétion, c’est bien simple : sur toute la durée de nos tests, nous n’avons pas entendu le Mini S13 pourtant placé à quelques dizaines de centimètres de nos oreilles. Vous pouvez être tranquilles, ce n’est pas lui dérangera votre entourage, même dans le salon.
Pour la montée en température, il n’y a pas plus à craindre. Même au plus fort de nos sollicitations, le processeur n’a jamais atteint le seuil des 75°C et nous avons une copie d’écran HWMonitor pour le prouver. Blague à part, un mini-PC qui en charge maximale ne chauffe que très peu malgré une ventilation modérée, c’est plutôt pas mal pour la petite famille.
Prix et disponibilité
Si le Mini S13 n’est pas un monstre de puissance et que Beelink n’a pas cherché à innover plus que ça, c’est que sa machine se destine aux petits budgets, à ceux qui ne souhaitent ou ne peuvent mettre une grosse somme dans leur PC.
De fait, la machine qui est disponible depuis quelques semaines à peine se négocie 279 euros dans sa version la plus « musclée » et tombe à 249 euros pour la seconde mouture, un peu moins costaude. La faible différence de prix entre les deux s’explique par la faible différence de caractéristiques.
En réalité, seul le SSD change : on passe de 512 Go à 1 To – toujours en SATA – pour la mouture la plus chère. Rien de réellement décisif et un prix qui permet d’investir sans risquer de trop se tromper.
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