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Voici un ordinateur pas comme les autres : au lieu de simples puces en silicium, il fonctionne avec de vraies cellules cérébrales humaines, bien vivantes, qui apprennent et évoluent en temps réel. Ça semble fou, non ? Pourtant, c’est bien réel. Le CL1, créé par la société australienne Cortical Labs, a été lancé au MWC.
Plus dynamique, plus économe en énergie et carrément plus futuriste que les systèmes actuels, ce « bio-ordinateur » ouvre des portes qu’on n’imaginait même pas il y a quelques années.
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Mais qu’est-ce qui rend le CL1 si spécial ? On parle ici d’une intelligence biologique synthétique (ou SBI, pour Synthetic Biological Intelligence). En gros, c’est un mélange unique entre des neurones humains et une « puce » en silicium, comme celles qu’on trouve dans nos ordinateurs.
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Ces neurones ne sont pas figés : ils grandissent, se connectent et s’adaptent, un peu comme un cerveau miniature. Résultat ? Une machine qui apprend vite, très vite, et qui pourrait bien laisser les IA classiques, comme celles derrière ChatGPT, dans la poussière.
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C’est une grande première mondiale, et chez Cortical Labs, on ne cache pas sa fierté. C’est le fruit de six ans de travail acharné. « On veut rendre cette technologie accessible à tous les chercheurs, pas juste aux gros labos avec des tonnes de matériels« , a-t-il déclaré dans un communiqué de presse. Leur rêve ? Que le CL1 devienne un outil incontournable pour explorer de nouveaux horizons scientifiques. Et pour y arriver, ils ont même prévu une formule « Wetware-as-a-Service » (WaaS) : vous pouvez acheter le CL1 ou simplement louer du temps dessus via le cloud. Pas besoin d’avoir un labo chez soi, tout se fait à distance.
Une boîte magique pour neurones vivants
Le CL1, ce n’est pas juste une puce high-tech. C’est une PC, une sorte de « corps dans une boîte » (body in a box comme ils m’ont dit) qui maintient les cellules en vie. Dedans, il y a tout ce qu’il faut : un système de filtration, des pompes pour faire circuler les nutriments, de la nourriture et des déchets, un mélange de gaz et même un contrôle de la température. Une sorte de mini-serre pour neurones.
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Ces cellules sont posées sur un réseau d’électrodes – de petits capteurs métalliques – qui leur envoient des signaux électriques et captent leurs réponses. C’est comme si on leur donnait des ordres et qu’on écoutait ce qu’elles ont à dire en retour.
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Ce qui est génial, c’est que ce PC biologique ne consomme pas beaucoup d’énergie – entre 850 et 1000 watts pour une colonne entière de 30 unités.
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Et bonus : pas besoin d’un ordinateur externe pour le faire marcher. Tout est intégré, prêt à l’emploi, avec un PC « normal » intégré dans chaque module.
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À partir de cet été 2025, ces unités seront disponibles pour environ 35 000 dollars l’une, un prix qui peut sembler élevé mais qui reste abordable par rapport à d’autres technologies similaires?
Mais à quoi ça sert ?
Vous avez peut-être entendu parler de Cortical Labs avant, avec leur projet DishBrain en 2022. À l’époque, ils avaient branché 800 000 neurones (humains et de souris) sur une puce et les avaient entraînés à jouer à Pong, le célèbre jeu d’arcade.
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Les neurones apprenaient en recevant des « récompenses » électriques quand ils réussissaient et des signaux aléatoires quand ils échouaient. Depuis, ils ont fait du chemin. Le CL1 est bien plus avancé, avec une technologie plus stable et des possibilités qui vont bien au-delà des jeux vidéo.
Aujourd’hui, le CL1 pourrait transformer des domaines comme la médecine ou la robotique. Par exemple ? Tester des médicaments directement sur ces neurones vivants pour voir comment ils réagissent, sans passer par des essais sur animaux. Ou encore construire des robots avec une intelligence plus « naturelle », capable de s’adapter à n’importe quelle situation. Ils parlent même d’une nouvelle forme de vie, une intelligence mécanique qui utilise des neurones biologiques d’une façon inédite.
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