Test du Medion Erazer Beast X40 : le gamer qui pense à s’hydrater

J'adore l'eau. Dans 20/30 ans, y en aura plus.

Medion continue sur sa lancée de proposer des PC gamers à la frontière du PC de bureaux traditionnel avec l'Erazer Beast X40. Une configuration musclée qui peut également profiter du watercooling... Mais pour quels avantages ?
Medion Beast X40 // Source : Chloé Pertuis - Frandroid
Medion Beast X40 // Source : Chloé Pertuis - Frandroid
 

Pourquoi faire le choix d’un PC de bureau lorsqu’on peut tout intégrer dans une seule et même machine ? Pour la plupart des utilisateurs, la relation s’inverse : une tour et ses accessoires pourront être financièrement plus accessibles, et surtout bien plus simples à mettre à jour. Mais pour d’autres, particulièrement dans le milieu professionnel ou le gaming, pouvoir trimballer avec soi un ordinateur à la puissance phénoménale est un avantage conséquent. Face à ce profil d’utilisateur très particulier, Medion tente une nouvelle fois d’offrir le meilleur des deux mondes avec le beast X40. Une configuration musclée de 2023 qui peut également profiter du système de watercooling développé par la firme depuis quelques années déjà. Mais pour quels avantages, et quels inconvénients ?

Fiche technique

Modèle Medion Erazer Beast X40
Dimensions 272 mm x 3,6 mm
Définition 2560 x 1600 pixels
Technologie d’affichage LCD
Écran tactile Non
Processeur (CPU) Core i9-13900HX
Puce graphique (GPU) NVIDIA GeForce RTX 4090
Mémoire vive (RAM) 32 Go
Mémoire interne 2000 Go
Apparence Plastique
Système d’exploitation (OS) Microsoft Windows 11
Poids 4970 grammes
Profondeur 383 mm
Fiche produit

La machine est prêtée par Medion pour ce test.

Design

Medion n’a jamais été le constructeur au design le plus marquant, et cette nouvelle édition du Erazer Beast ne va pas changer la donne. Nous avons face à nous l’archétype même du PC gamer tel qu’on l’imagine, soit une belle grosse brique noire au châssis qui dispose quatre aérations — deux au dos, un de chaque côté — pour laisser s’exprimer sa configuration, et point. La touche la plus novatrice en termes de design de Medion sont les deux petites barres LED personnalisables au dos de l’appareil, qui surplombent les aérations, que l’on ne voit quasiment pas à l’usage.

Medion Beast X40 // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Autant dire que ce n’est pas ainsi qu’il se fera remarqué. Ceci étant, la conception est plutôt bonne : au capot métallique s’ajoute un intérieur au revêtement à gomme anti-dérapante qui rend la prise en main de l’appareil excellente. Dommage que la majorité de la coque soit en plastique, mais gros PC oblige, son ouverture est très facile et permettra de changer ses barrettes SODIMM ou son stockage en deux temps trois mouvements. On est finalement sur une idée très pragmatique de ce que doit être un PC gamer, et ce n’est pas un mal : au bout, pour cette catégorie, les performances priment avant toute chose. Et cela se paye naturellement par son large format de 17 pouces, son épaisseur de 3,6 cm et son poids conséquent.

Clavier et pavé tactile

Il est un point sur lequel Medion ne fait aucun sacrifice sur cet Erazer Beast X40 : son clavier, le nerf de la guerre pour les gamers. Nous avons ainsi le droit à une configuration Cherry MX mécanique low-profile au toucher très souple et au retour immédiat. Un bonheur à utiliser pour quiconque a déjà l’habitude des claviers typés gamers, mais qui s’avérera trop bruyante pour l’utilisateur lambda. Sommes-nous seulement face à un PC cherchant à plaire aux utilisateurs lambdas ? Non. Tout est plein format et bien espacé, y compris le pavé numérique situé à droite du clavier, et le RGB est personnalisable touche par touche avec 16,7 millions de couleurs à la clef.

Medion Beast X40 // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

La petite déception provient surtout de son pavé tactile. Celui-ci est très large et glisse superbement bien sous le doigt, mais le clic est mollasson. On sent que sur ce point, Medion a plutôt en tête que ses acheteurs brancheront une souris quoi qu’il arrive. Ce qui ne veut pas dire qu’il est de mauvaise facture : il est simplement légèrement en dessous du niveau de qualité proposé par des concurrents comme ROG ou Razer sur ce marché.

Connectique

On retrouve à gauche de l’appareil un port USB A 3.2 Gen 1, un jack d’entrée, mais aussi un jack de sortie. À droite, nous retrouvons de nouveaux deux ports USB A 3.2 Gen 1, ainsi qu’un lecteur SD plein format. Au dos de l’appareil se trouvent les grandes stars de la configuration : le port d’alimentation classique, un port Ethernet, un port HDMI, un port USB-C 3.2 et le fameux connecteur aimanté propriétaire de la marque permettant de profiter de son système de refroidissement par watercooling externe.

Medion Beast X40 // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Qu’on se le dise : le seul absent est le Thunderbolt 4. Sans cet ajout, qu’on aimerait presque qualifier d’oubli sur ce type de configurations, le Medion Erazer Beast X40 ferait un sans-faute. Nous avons presque tout ce qu’il faut pour régaler les créatifs comme les gamers par le biais d’un IO bien étudié.

Webcam et audio

Il fallait bien que Medion trouve des moyens de réduire un peu sa facture, et cela se fait sans l’ombre d’un doute sur cette catégorie. La webcam, fort heureusement compatible Windows Hello, est une catastrophe. Elle ne sait tout simplement rien gérer, et n’est pas même passable pour de la visioconférence.

Surtout, c’est du côté de l’audio que nous sommes le plus déçu. L’expérience est tout simplement équivalente à un smartphone à moins de 200 euros : les basses sont inexistantes, les mediums sont dégueulasses, et les aigus saturent. C’est tout bêtement mauvais, ce qui est bien dommage dans un format de la sorte où il est possible de caler des haut-parleurs plus convaincants.

Écran

Un PC gamer se reconnaît aussi à la dalle qu’il emploie de nos jours. Le Medion Erazer Beast X40 s’équipe d’une IPS LCD de 17 pouces supportant une définition de 2560 x 1600 pixels, soit un ratio 16:10, au revêtement mat. Surtout, celle-ci est certifiée NVIDIA G-Sync et peut atteindre un taux de rafraîchissement maximal de 240 Hz. Pour être honnête, on en attendait pas moins sur la catégorie.

Sous notre sonde et avec le logiciel DisplayCal, nous avons pu mesurer une luminosité maximale de 407 cd/m pour un contraste de 823:1. Sur la luminosité est bonne, particulièrement pour une dalle mat, le contraste est lui un gros point négatif de l’appareil. On peut voir également que la dalle couvre 105,4% de l’espace sRGB pour seulement 747% de l’espace DCI-P3. Ceci est cohérent par rapport aux promesses du constructeur, mais le Medion Erazer Beast X40 sera face à des configurations type ROG ou Razer qui sur le même tarif couvrent intégralement le DCI-P3. Autant dire que les créatifs ne seront pas forcément aux anges. C’est dommage, car la température moyenne des couleurs mesurée à 6215K est très bonne.

Notez que le constructeur propose des profils de couleurs dans son interface de gestion, mais ces derniers ne sont pas particulièrement probants. Nativement, le Delta E00 moyen est mesuré à 2,41 et nous pouvons retrouver la même mesure dans le mode Cinéma censé être le plus proche des standards actuels. En tout et pour tout, ce sera largement suffisant pour des gamers, surtout en considérant le taux de rafraîchissement de 240 Hz, mais nous aurions aimé que les créatifs soient également de la partie.

Logiciel

Leur absence dans l’esprit des créateurs est d’autant plus frappante lorsque l’on regarde la partie logicielle du Medion Erazer Beast X40. Outre le sempiternel Windows et la présence toujours aussi grinçante de McAfee, le constructeur n’abuse pas sur les rajouts et ne propose qu’un très sobre « Control center » pour gérer les capacités de son produit.

Sobre, ou plutôt dépouillé, puisque si les fonctionnalités habituelles de ce type de logiciel sont bien là comme la possibilité de gérer le rétroéclairage du produit ou son mode de fonctionnement… Tout est quelque peu dépareillé, et pas franchement lisible pour le commun des mortels. Et ce n’est pas dû au fait que l’interface soit uniquement disponible en anglais : on a simplement l’impression d’être sur un produit conçu par des nerds pour des nerds. La concurrence est rude sur ce terrain.

Reste que les contrôles de puissance sont largement plus importants sur son interface, qui permet de retrouver de nombreux réglages dédiés à l’overclocking du CPU comme du GPU. On pourra donc s’en donner à cœur joie pour tirer la moindre petite frame supplémentaire à la configuration, en prime de gérer le boîtier de watercooling externe lorsque nécessaire. Si Medion n’enrobe pas son message de quelques sucreries, on peut dire qu’il sait exactement à qui il parle avec cet Erazer Beast X40.

Performances

Dans notre configuration de test, le Medion Erazer Beast X40 est équipé du Intel Core i9-13900HX de dernière génération. Il s’agit d’un SoC sans concession à 24 cœurs — 8 performances et 16 efficients — et 32 threads pouvant turbo jusqu’à 5,4 GHz. Il est couplé à 32 Go de RAM DDR5 à 4800 MHz et un stockage en PCIe 4.0 de 2 To. Surtout, nous retrouvons la NVIDIA GeForce RTX 4090 de toute dernière génération avec un TGP de 175W comme il se doit. Le maître mot est clairement la puissance, sans autre forme de procès.

Il est possible de retrouver en option pour 250 euros le Medion Erazer Cooling Kit, un boîtier externe permettant de connecter un circuit de watercooling intégré à la machine à une pompe externe. Cette connexion se fait de manière aimantée grâce à des câbles spécifiquement faits pour d’environ 50cm. Les arracher coupe automatiquement le flux de l’eau, pour éviter des catastrophes, même si deux/trois gouttes d’eau s’échappent toujours de l’ordinateur comme du boîtier à la moindre déconnexion.

Medion Beast X40 // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Considérant cela, nous avons réalisé deux vagues de test : une, en utilisant les ventilateurs de la configuration, et l’autre avec le watercooling actif.

Benchmarks avec ventilateurs

Nous attendions des scores monstrueux, nous avons eu des scores monstrueux. L’i9-13900HX monte en effet à 26549 points en multi-core et 2050 points en single-core sur Cinebench R23, pour un score PCMark 10 de 7519 points. De quoi propulser moults loisirs créatifs sans le moindre problème, ce qui est particulièrement dommage en considérant l’écran. Time Spy Extreme nous envoie un score de 10 281 points, et Speed Way 5645 points.

Surtout, en jeu, la configuration nous permet de profiter de Cyberpunk 2077 en RT Ultra à 122 FPS de moyenne, et Marvel’s Spider-Man Miles Morales à 190 FPS en moyenne. Gardez en tête que ces deux titres profitent évidemment de la génération de frame du DLSS3, mais cela équivaudrait malgré tout à environ 60 FPS pour Cyberpunk 2077 et 95 FPS pour Spider-Man à l’aise en DLSS2. Au cœur de la stratégie de NVIDIA sur ces dernières années se trouve également le ray-tracing, testé ici avec Portal RTX (NvRemixBridge) qui tourne à 117 FPS en Ultra. Pour les jeux de la génération précédente, représentés par Shadow of the Tomb Raider, on arrive tout bêtement à 172 FPS de moyenne pour un titre qui n’a accès qu’au DLSS2.

Alors oui : la RTX 4090 mobile n’atteint pas les scores de la version desktop, et sacrifie généralement entre 20 et 30% de ses performances. Il n’empêche cependant qu’elle offre une expérience sublime en 1440p dans cette configuration.

Benchmarks avec watercooling

C’est ici que vous pourrez potentiellement être déçus. En profitant du watercooling, nous pouvons retrouver 27612 points en multi core et 1987 points en single core sur Cinebench R23. Une amélioration, certes, mais qui paraît très marginale. Il en va de même sur 3DMark, où Speed Way monte à 6074 points et Time Spy Extreme arrive à 11 044 points. Là encore, la différence est bien là, mais n’est pas significative.

En jeu, on retrouve sensiblement les mêmes résultats que précédemment, avec quelques petites différences. +7 frames en moyenne sur Miles Morales, ou +25 frames sur Shadow of the Tomb Raider. Mais en réalité, Cyberpunk 2077 et Portal RTX montrent bien que ces différences peuvent être fondamentalement mises de côté comme les différences naturelles des tests réalisés à des intervalles différentes.

Qu’est-ce qui change vraiment avec ce watercooling auquel cas ? C’est dans la prochaine catégorie qu’on l’étudiera plus avant.

Refroidissement et bruit

Lorsqu’on ne fait pas de compromis sur la puissance, il faut pouvoir gérer la chauffe. C’est la loi. Simplement avec ses ventilateurs, le Medion Erazer Beast X40 est capable d’atteindre des températures que l’on ne voit que très rarement. Si 44°C au clavier est plutôt naturel, atteindre 60°C sur les aérations de côté et 53°C en bas du châssis est plutôt impressionnant. Cela se ressent sur la stabilité du système, qui va devoir réguler sa puissance régulièrement pour ne pas endommager ses composants. Le PC tient, mais n’est pas aussi stable qu’on l’aimerait, certainement pas face à un PC de bureau.

C’est le grand avantage du boîtier de watercooling : il permet de maintenir la puissance effective de l’appareil. La température de côté chute à 52°C quand le bas de l’appareil descend à 47°C. Surtout, la stabilité est bien plus présente : le framerate est bien plus maintenu sur un stress test Speed Way de cette manière qu’il ne l’est avec la ventilation classique. On peut également le voir dans les mesures jeux vidéo comparées entre le ventilateur et le watercooling.

Comprenez par cela une chose : le Medion Erazer Beast X40 en lui-même est très bon, mais devra naturellement subir les limites de la physique en utilisant ses ventilateurs. Ces derniers sont très audibles par ailleurs, bien qu’on n’en soit fort heureusement pas à l’effet « décollage d’hélicoptère » de certaines mauvaises références. Mais si vous devez avoir des performances maintenues, le boîtier de watercooling apporte un réel intérêt à l’ensemble. En prime de faire taire les ventilateurs, qui n’ont pas besoin d’être activé aussi brutalement qu’auparavant.

Autonomie

Le Medion Erazer Beast X40 intègre la plus grosse batterie qu’il est possible d’avoir légalement pour être transporter en avion, soit 99 Wh. Y est associé un gigantesque bloc de charge de 330W avec lequel vous pourrez aisément vous assommer. C’est ce qu’il faut pour nourrir une configuration aussi vorace.

Medion Beast X40 // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Forcément, avec toutes ces douceurs intégrées, il était impossible de retrouver une autonomie confortable. Sur batterie, vous pourrez utiliser le Medion Erazer Beast X40 environ 3 heures en simple bureautique avant qu’il ne rende l’âme. Mais pour être honnête, ces produits ne sont pas franchement faits pour être autonome, mais surtout pour être un all-in-one transportable d’une destination à une autre sans encombre.

Medion Beast X40 // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

À ce titre, c’est plutôt réussi. Que ce soit pour l’ordinateur lui-même, mais aussi son boîtier de watercooling qui se remplit et se vide en quelques secondes par le biais d’une simple ouverture sur le haut. En considérant le profil d’utilisateur qu’il vise, c’est tout à fait honnête.

Medion Beast X40 // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Prix et disponibilité

Dans notre configuration de test, le Medion Erazer Beast X40 est vendu à 3999 euros. Son boîtier de watercooling externe peut être trouvé à 250 euros.

Notre avis sur Le Medion Erazer Beast X40

Design
7
Le Medion Erazer Beast X40 est bien fichu, mais n'est pas forcément au niveau de finition de ses concurrents. La plus grande déception est de ne pas retrouver de port Thunderbolt 4 sur une configuration aussi puissante, bien que le reste de l'I/O soit soigné.
Écran
7
Une vraie dalle gamer de 240 Hz en Quad HD... Mais qui se limite au sRGB, et n'a pas un contraste suffisant. Dommage de ne pas chercher à satisfaire également les créateurs, pourtant en demande d'une telle configuration.
Vidéo
4
La webcam est vraiment mauvaise, au même titre que les haut-parleurs d'ailleurs. On sent qu'il s'agit des plus gros sacrifices de la marque.
Logiciel
6
Une suite logicielle très nerdy, qui ne sait parler qu'aux plus spécialistes d'entre nous. Mais une suite logicielle tout de même bien fournie.
Performances
9
L'Erazer Beast X40 intègre deux gros monstres, et sait les gérer pour proposer des performances de haute volée. La possibilité d'utiliser le watercooling est un plus étonnant qui le sort du lot. Attention cependant à la chauffe en utilisant les ventilateurs, surtout en été.
Autonomie
4
3 à 4 heures d'usage en bureautique, c'est finalement le mieux de ce que l'on peut attendre de ce type de configuration.
Note finale du test
7 /10
Les PC portables de la sorte, ultra puissant, mais plus relatifs aux AiO qu'aux véritables portables, sont déjà nichés. Le Medion Erazer Beast X40 appartient à la niche de cette niche, ce qui le rend difficile à critiquer tout comme à recommander.

Sans même considérer son système de watercooling intégré, on a tout de même le droit à une configuration surpuissante qui est relativement bien gérée, malgré une tendance assez marquée à la chauffe qui effraie pour l'été. La plus grande déception de cet ordinateur est surtout qu'il s'est limité aux joueurs, en ne faisant pas attention à son contraste et à l'espace de couleur DCI-P3 important pour les créatifs.

Même au-delà de tout ça, ses finitions sont bonnes, mais pas forcément au niveau des MSI, ROG, Razer ou Gigabyte de ce monde. Surtout à ce prix. Et du même temps, son watercooling unique et sa propension à laisser les utilisateurs débloquer l'intégralité de ses performances envers et contre tout sont séduisants. On ne le recommandera donc pas à n'importe qui, mais ses acheteurs seront sûrement très heureux.

Points positifs du Medion Erazer Beast X40

  • Une puissance brute phénoménale

  • Clavier gamer confortable

  • Solution thermique unique en son genre

Points négatifs du Medion Erazer Beast X40

  • Webcam et haut-parleurs affreux

  • Niveau de finition en dessous des rivaux

  • Et les créatifs dans tout ça ?

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